L'enfant-démon (fanfic sur...BB oO)

Enfin la suite.>-< Je savais pas si j'allais mener BB chez des psy, des hôpitaux, s'il allait voir le cadavre de sa mère, etc. et je savais pas trop comment écrire son arrivé à la Wammy's house... Inspiration où es-tu ?>-<

J'aurais bien aimé lire le chapitre 5 avant d'écrire la suite aussi, mais allez savoir pourquoi, le fichier ne marche pas.--"

Pour les suites avenir, l'approche sur BB sera un peu différente... Beaucoup moins distante, on va voir plus ce qu'il ressent et sa propre perception du monde, j'insiste sur ce dernier point.

-------------------------------------------------


Entre le décès de ma mère et mon arrivé à l’orphelinat existe un vide.

Un trou.

Un blanc.

J’ignore sa longueur et sa cause, mais je connais sa conséquence.

Mon arrivé à l’orphelinat du nom de Wammy’s house, qui aurait dû n’être qu’un placement temporaire.

A ce qu’on pourrait appeler mon réveil, j’avais enfermé la mort de ma génitrice au plus profond de mon être, pour ne plus la ressentir.

Pour faire simple, je l’avais mise de côté.

Et pour revenir à la cause de ce vide, je n’ai pas été sincère.

C’est sa mort qui l’a causé.

Ni plus ni moins…

Mais au fond, cela n’a rien d’étonnant comme réaction…

Les enfants chassent de leur esprit ce qu’ils ne leurs plaisent pas.

Sans doute ai-je vécu des moments pénibles lorsque l’on m’a trouvé ou que les images qui suivaient la mort de ma mère était pire encore.

Que sais-je…

Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne mon enfance à la Wammy’s house, elle fait partie des périodes les plus importantes de ma vie.

Non seulement pour ma transformation.

Mais aussi mon apprentissage.

Ma rencontre avec L.

Et le choix de ma destiné !

************************************

Tenant la main d’une vieille femme qui lui rappelait étrangement sa gouvernante, il la suivait docilement.

Ils venaient de passer une grille et s’approchaient d’une bâtisse qui lui semblait à la fois gigantesque et étrangement religieuse avec sa grande croix incrusté sur le toit de ce qui semblait être une tourelle.

Ce lieu lui déplut immédiatement.

Il n’avait jamais apprécié tout ce qui touchait à la religion.

Sans doute à cause des nombreuses rumeurs liées à la religion qui courrait à son sujet.

Il posa son regard sur celle qui l’emmenait à cet endroit.

Irma Vankreuzen.

Espérance de vie : 15 ans, 2 mois, 9 jours, 2045 secondes.

Il ignorait qui elle était.

Il avait l’étrange impression qu’il venait de se réveiller d’un long et profond sommeil.

Ce qu’on attendait de lui ?

Ce qu’il faisait ici et où on l’emmenait ?

Il aurait bien aimé le savoir.

Ils montèrent les quelques marches qui les séparaient de la porte d’entrée et s’arrêtèrent.

La femme plaça une pochette, qu’il n’avait pas remarqué auparavant, sous son bras droit et sonna.

Le son qui en sortit lui glaça le sang.

Son appréhension quant à cet endroit augmenta encore.

Néanmoins, le silence qui suivit était plus désagréable encore.

Ils attendirent ce qui semblait être une éternité.

Le temps que celle qui l’accompagne commence à montrer des signes de nervosité et que l’enfant puisse analyser les environs.

Le jardin qui entourait le bâtiment de tous les côtés semblait vaste, mais pas très entretenu.

La pelouse était recouverte par de mauvaises herbes et l’herbe était de taille inégale.

Cela ne ressemblait certes pas à une jungle, mais un tel manque de propreté lui déplut.

Et pour couronner son malaise, un cimetière se trouvait de l’autre côté de la grille.

Il resserra son emprise sur la main de la vieille femme lorsque la porte s’ouvrit, grinçante et imposante.

Instinctivement, l’enfant leva les yeux, s’attendant à voir un adulte.

Mais il ne vit qu’un plafond fraîchement repeint.

Il baissa les yeux et vit enfin la personne qui avait ouvert la porte.

C’était un garçon qui semblait avoir son âge, mais il n’en était pas sûr.

La première chose qui attira son regard fut les taches rouges qui couvraient ses vêtements par endroit.

Son visage blanc et ses cheveux en bataille en étaient également couverts de cet étrange liquide.

L’image de sa mère agonisante lui revint en mémoire.

Mais il la chassa sans attendre, focalisant son attention sur l’étrange individu.

Avec ses immenses cernes noires, il aurait dû être littéralement abattu par le sommeil, mais il semblait en pleine forme.

Un pot de confiture aux fraises dans une main, il plongeait sa main libre dans le pot pour la ressortir recouverte de confiture.

Il la portait à sa bouche, léchant le creux de sa main avant de la replonger à nouveau.

Il porta brièvement son regard sur l’enfant avant de porter sa complète attention sur la femme.

L’enfant changea immédiatement d’avis.

Plus que cet endroit, il ne supportait pas cet individu.

Il dégageait une assurance et un mépris qu’il ne pouvait supporter.

Eru Lawliet.

Espérance de vie : 70 ans, 11 mois, 26 jours, 755 secondes.

Toujours impassible, le dénommé Eru mangeait tranquillement sa confiture tout en observant la vieille femme.

L’enfant sentit sa nervosité s’accroître, alors qu’elle passait sa main libre dans ses cheveux.

Geste que l’autre enfant imita immédiatement, étalant de la confiture sur ses cheveux.

Au plus grand malaise de la femme.

Au moins l’enfant savait à présent d’où il tenait ces mèches rouges.

Sans dire un mot, l’enfant aux fraises leur tourna le dos et marcha à travers un long couloir.

L’enfant regarda celle qui l’avait amené.

Elle semblait aussi incertaine que lui sur le comportement de l’autre enfant.

Reprenant finalement les commandes, la femme suivit le second enfant.

L’estime que l’enfant portait à l’étrange individu baissa encore lorsque ce dernier s’arrêta aux toilettes, les plantant tous les deux au beau milieu du couloir.

Quant à la femme, elle semblait complètement perdu et prête à faire une crise de nerfs.

Elle n’avait aucune patience.

Lorsqu’enfin le second enfant sortit des toilettes, ce fut pour les ignorer superbement et continuer son chemin.

Murmurant quelques malédiction que l’enfant ne put entendre, la femme recommença à suivre le second.

A peine trois minutes plus tard, Eru Lawliet s’arrêta devant une autre porte et y entra sans frapper.

-Roger, y a quelqu’un pour vous ! dit-il, recouvrant la poignée de confiture au passage.

Un homme aux cheveux grisonnant sortit de la pièce et posa un regard bienveillant sur l’enfant avant d’inviter la femme à entrer dans la salle.

Celle-ci obtempéra, visiblement très heureuse de ne plus avoir à supporter la présence des deux enfants.

Le malpropre voulut entrer lui aussi, mais l’homme l’arrêta.

-Eru, fais donc visiter l’orphelinat à ton petit camarade. ordonna-t-il gentiment.

Celui-ci ne sembla pas heureux d’une telle corvée, mais il ne répliqua pas.

Il se tourna vers l’enfant, mangeant tranquillement sa confiture.

La porte se ferma derrière l’homme et les deux enfants se retrouvèrent seuls.

Jaugeant chacun l’autre, ils ne disaient rien.

Ils n’avaient rien à se dire de toute façon…

Finalement, l’enfant aux fraises passa à côté de lui, marchant vers une nouvelle destination.

L’enfant le suivit du regard, remarquant au passage que même son dos était recouvert de confiture.

Le second enfant s’arrêta deux mètres plus loin.

Il se tourna vers lui et le jaugea une nouvelle fois.

Toujours muet, il revint sur ses pas et prit l’enfant par la main, la salissant de confiture et serrant son pot contre son cœur.

L’enfant eut la chair de poule à ce premier contact.

Il aurait préféré ne pas être touché par cet individu, mais il était trop tard à présent.

Il eut la désagréablement impression que la confiture faisait office de glue, fusionnant leur main en une seule.

Inséparables.

L’enfant se sentit dégoûté rien qu’à cette idée.

Il ne chercha pas à soustraire sa main de son emprise.

Mais cela ne l’empêcha pas de désirer que ce contact s’arrête au plus vite.

La visite ne fut ni longue ni intéressante.

Les deux enfants passaient devant les pièces sans s’y attarder.

De temps à autre, comme si le second enfant se souvenait de sa présence, il donnait quelques précisions.

Cependant, cette visite, si on pouvait la nommer ainsi, se passa dans le silence le plus complet.

Cet orphelinat était vide.

Il devait donc avoir ouvert ses portes il y a peu.

Ou bien les autres enfants étaient absents.

Quoi qu’il en soit, les seules personnes que l’enfant rencontra au cours de cette visite fut des ouvriers qui restauraient les pièces.

Environ une demie heure plus tard, les deux enfants se trouvèrent à nouveau devant la porte où les deux adultes avaient disparu.

Le second enfant daigna enfin lâcher la main de l’enfant, au plus grand soulagement de ce dernier.

Il alla s’installer près de la porte, assis dans une étrange position, replongeant dans son monde sucré.

Incertain quant au comportement à adopter, l’enfant s’assit en face de lui et l’observa.

Même s’il ne connaissait pas beaucoup d’enfants de son âge, il avait la désagréable impression qu’un tel comportement clochait.

Il ne semblait pas naturel.

Si lui était un monstre, qu’était donc cet être incapable de manger sans se salir ?

L’enfant se sentit frissonner de dégoût.

Vivre avec un tel être…

C’était tout simplement impensable !

La porte s’ouvrit une nouvelle fois et la femme en sortit, visiblement de bonne humeur.

-Bien… Je vous le confie donc…

-N’ayez crainte, nous prendrons soin de lui ! affirma le dénommé Roger en sortant à son tour.

-Au revoir Madame ! dit un troisième homme.

-Au revoir Messieurs !

Sans plus attendre, celle qui l’avait amené ici partit, sans accorder aux enfants le moindre regard.

Les cheveux et une moustache grisonnante, le troisième homme s’accroupit auprès de l’enfant sale et sortit un mouchoir en tissu d’une de ses poches.

Il essuya consciencieusement les taches de confiture qui couvraient le visage de l’enfant.

-Suis-moi mon petit. déclara le second homme en montrant la pièce d’un geste ample.

Sans rien dire, l’enfant se dirigea lentement vers ce qui semblait être un bureau.

Mais son attention était rivé sur l’homme et l’enfant.

Le premier avait fini d’essuyer le second qui avait arrêté de manger sa confiture.

-Je vais devoir y aller, Eru. Sois bien sage en mon absence.

L’enfant sale, fut sur le point de répondre, mais l’orphelin ne put entendre ses mots, une main le poussant gentiment à l’intérieur de la pièce.

Déçu, l’enfant propre regarda la porte fermée quelques secondes.

Malgré son dégoût vis-à-vis de ce camarade forcé, il aurait aimé connaître le fin mot de cette histoire.

Arborant pour la première fois une moue boudeuse, il se tourna vers celui qui l’avait empêché d’assister à ce spectacle.

Assis à un bureau, les coudes sur la table et les mains entremêlées, il observait l’enfant, son sourire bienveillant scotché sur ses lèvres.

-Assis-toi donc mon petit... J’ai quelques questions à te poser…

----------------------------------------------------

L et BB se rencontre enfin ! >-< lol BB a une bien mauvaise opinion de mon ptit Eru chéri.XD Mais comme dit tout au début du message, c'est ce que pense BB, ce n'est pas d'un point de vue objectif, donc il peut dramatiser ou dédramatiser ce qu'il voit...

Ah oui... J'ai une question assée importante à formuler... Comment marche la Wammy's house ? A ce que j'ai cru comprendre, elle possède différents niveaux/classes. Dites-moi tout, même la chose la plus insignifiante, parce que moi, j'y connais que dalle dans son fonctionnement.^^'

Oh et pour Eru à la place de L... C'est juste que Eru fait plus nom que L... Donc...Eru pour son nom et L pour son pseudo.XD

Yay !!

Citation :

"Enfin la suite"

Comme tu l'as si bien dite !!

P'tite faute here ::

Citation :

Il devait donc avoir ouvrit ses portes il y a peu.

D'après ce que j'ai lue, la Wammy's classe les enfant par QI, dans des niveau style A,B,C....

Enfin, bon, moi j'y capte rien à ce charabia, donc, je veux pas t'influencer !

Lol ! La suite :: Trop forte ! Avec le p'tit Eru qui bouffe de la confiture de fraises devant Beyond ! XD

Je peux pas te renseigner sur les classes mais je sais que chaques élèves se voyait attribué des tâches plus sophistiquées en plus des disciplines classiques. Surement en rapport avec les caractéristiques intellectuels de chaques pensionnaires.

Hum ça fait bizarre d'imaginer L, sale et mangeant de la confiture....
Vivement la suite !

lol Musamuse, L était jeune.XD Et généralement, les gosses sont pas très propres pendant leur enfance.

Shôko--> Petit truc à noter, à ce moment-là, BB nest pas encore la confiture de fraises.>-<

Merci à toutes les deux, même si c'est presque rien et que je connaissais deux trois détails ça peut toujours m'aider...

Hé hé ! fort intéressant tout cela !

Heureusement que L. (félicitations pour avoir eu l'idée de le nommer Eru, je trouve cette idée excellente, Yakumo ! ^^) a appris à devenir plus propre par la suite !...
Confiture aux fraises ?... comme celle que dégustera B.B. plus tard ?

Enfin, cette suite confirme ton talent ! ^^

Je viens seulement de découvrir qu'une suite avait été écrite ! Honte à moi !
Cela devient vraiment très intéressant, cette rencontre entre L et BB... On va en apprendre plus sur son enfance à la Wammy's dans le prochain épisode je suppose ?
J'adore l'idée que L est un p'tit dégueulasse qui met sa confiture de fraise partout ! Enfin, ça me fait bien rire en tout cas ^^
Quel dégoût ça a du être pour BB de devoir l'imiter devant Naomi Misora, lui qui semble tellement le détester. Héhé !
Merci pour cette suite Yakumo, courage pour l'écriture du reste ^^

Gogo--> Sans doute la même oui. En tout cas, il va s'en inspirer.XD

Enfin une suite.XD Ces derniers jours j'avais d'autres choses en tête, donc je n'ai pas pris le temps d'écrire, mais bon voilà... Je l'ai enfin écrite.XD Donc que dire... Elle me semble plus courte que les autres... Maid c'est peut-être parce que je l'ai écrite en deux fois.^^'

-------------------------------------------------------

J’ai tout d’abord méprisé L du plus profond de mon être.

Les premières semaines où Roger, L et moi étions seuls furent particulièrement pénibles…

Il y avait bien sûr les ouvriers qui rénovaient le futur orphelinat et les postulants à divers travails qu’offraient l’établissement, mais ils n’avaient aucune importance.

Cela n’empêchait que j’étais obligé de passer mes journées en compagnie de la personne qui a causé la création d’un tel endroit.

Et c’était des moments désagréables à passer pour l’enfant que j’étais.

Moi qui avais été jusque-là le centre d’intérêts de tant de personnes, même si cela n’était guère en bien, me retrouvais à l’état d’un simple faire-valoir.

Je n’avais aucune importance.

Et il en allait et irait de même pour tous les enfants qui iront à la Wammy’s house.

Chaque être étant unique, tout ceux qui essayent d’être lui verront invariablement ce rêve se briser.

Des sauvegardes.

De mauvaises copies.

Voilà ce que nous sommes !

Toujours comparé au même individu.

Jamais pris pour ce que nous sommes.

L’espoir d’être un jour reconnu pour soi-même doit tarauder tous les enfants de cette orphelinat.

Quant à ceux qui prétendent leur contraire, ce ne sont que des hypocrites.

Néanmoins, ce n’est pas nous, les enfants de la Wammy’s house qui sommes le plus à plaindre.

Ces adultes.

Eux qui justement devraient accepter la réalité.

Vivant dans l’espoir futile d’un jour trouvé un égal à L.

Un jumeau.

Un frère.

Un clone.

Rêve et espoir mêlés…

Objectif inaccessible…

Peu importe les efforts fournis…

L restera toujours L…

Inimitable…

Même en sachant cela impossible, je me suis laissé prendre au jeu moi aussi.

Être L…

La copie la plus parfaite, mais jamais lui…

Mais plus que de prendre sa place ou de le surpasser, je désirais reprendre ce qui m’était dû.

Ce qu’il m’a volé depuis le moment où son regard s’est posé sur moi.

Et pour parvenir à ces fins, je suis prêt à tout !

******************************************

L’enfant laissait l’homme monologuer.

Immobile.

Silencieux.

Même si l’envie lui aurait pris de répondre, il en aurait été incapable.

Il n’avait tout simplement rien à répondre à ces questions.

Où il avait vécu.

Avec qui il avait vécu.

Les membres survivants de sa famille.

L’école qu’il avait fréquenté.

Les amis qu’ils avaient eu.

Ce qu’il aimait.

Ce qu’il détestait.

Ses talents.

Ses lacunes.

Son âge.

Son nom.

L’homme n’en apprit rien…

Et pourtant, malgré tout, il essayait sans relâche de briser cette barrière invisible qui gardait l’enfant muet.

L’enfant devait se l’avouer.

Il admirait cette persévérance.

Mais elle était inutile…

Il ne parlerait pas.

Roger Ruvie.

Espérance de vie : 43 ans, 9 mois, 21 jours, 2413 secondes.

La porte grinça derrière l’enfant.

Celui-ci se retourna et vit le dénommé Eru fermer la porte derrière lui et s’asseoir sur une chaise de la même manière qu’il s’était assis sur le sol.

Il ne semblait même pas capable de s’asseoir correctement.

Qu’il fut un attardé traversa l’esprit de l’enfant et cette idée lui déplut.

Il avait l’impression d’être considéré comme un arriéré mental lui aussi.

L’attardé en question portait toute son attention sur son pot de confiture vide, nettoyant tous les recoins de ses mains et de sa bouche.

Ecœurant !

-Alors, mon petit, tu es sûr de ne rien vouloir dire ?

L’enfant se focalisa sur Roger.

Mieux valait ignorer la présence de l’autre.

-Il ne parlera pas Roger !

Deux regards se braquèrent sur l’enfant abandonné.

Toujours plongé dans le lavage de son pot, il semblait écouter distraitement.

Comme si cette conversation était une musique de fond destiné à le divertir.

Nouveau regard méprisant.

Ignoré de plus bel par l’enfant aux fraises.

Frustration.

-Bien…

L’homme ouvrit un tiroir et sortit quelques feuilles qu’il posa devant l’enfant.

-J’aimerais vérifier certaines choses… dit-il en lui tendant un stylo. Pourrais-tu essayer de répondre à ces questions ?

L’enfant fixa le stylo sans le prendre, avant de baisser son regard sur les feuilles criblées de lettres.

L’homme garda le bras tendu quelques secondes, avant de le baisser doucement.

Le stylo se posa aux côtés du questionnaire.

Attendant sagement de pouvoir prouver son utilité.

L’enfant, lui, continuait de regarder la feuille qu’il avait sous les yeux.

Sans aucune réaction.

Roger ne sembla pas s’en formaliser.

Il attendait patiemment.

Sans un mot.

Les mains jointes, lèvres légèrement posées sur elles.

Son regard errait entre l’enfant et les feuilles.

Calme.

Malgré le temps qui s’écoulait.

Malgré l’absence de réaction de l’enfant.

-Il ne s’est pas écrire. se mêla une nouvelle fois le second enfant, léchant les rebords de son pot tel un chat.

Cette fois-ci, l’enfant ne lui accorda aucune attention.

Mais cette perspicacité l’agaçait.

-Je vois… Veux-tu que je te lise les questions ? proposa gentiment l’homme en se levant de son siège.

-Il sait lire. affirma l’attardé en sautant de sa chaise.

Réellement agaçant !

-Et il n’est pas muet.

Très agaçant !

-Bien… - Il fit le tour du bureau et se plaça près de l’enfant. - Nous allons donc d’abord t’apprendre à écrire. - Il tourna son attention vers le second enfant qui avait ouvert la porte. - Eru, je te confie cette tâche.

Les deux enfants ne furent guère enchanté par cette nouvelle.

Mais chacun avait sa propre raison de ne pas apprécié ce tête à tête forcé.

Le second enfant marmonna un bref "Suis-moi" avant de quitter la pièce sans se retourner.

L’enfant fut tenté de le laisser seul, mais une brève tape sur l’épaule le rappela à l’ordre.

A contrecœur, il descendit de la chaise et suivit l’attardé perspicace de loin.

Le second enfant fit un détour vers les cuisines où il prit un pot de miel.

Sans même s’être assuré que le nouvel arrivant le suivait, il reprit son chemin, effectuant le même manège qu‘avec son pot de confiture.

Ils montèrent tous les deux à l’étage en silence.

Comme auparavant ils n’avaient rien à se dire.

Ils arrivèrent rapidement à leur destination, qui n’était autre que la bibliothèque.

L’enfant n’en fut qu’à peine étonné.

Lors de la visite éclair, il avait déjà remarqué les feuilles et livres dispersés sur une table de la bibliothèque.

L’œuvre de Eru.

L’ex-enfant aux fraises monta sur la chaise et y prit un cahier, un crayon et une gomme avant de redescendre.

Il se dirigea ensuite vers une table qui se trouvait non loin de là et y déposa ces affaires.

Sans dire un mot, il retourna à sa propre table et après escaladé sa chaise une nouvelle fois, il se plongea dans ce qui devait être ses devoirs.

L’enfant regarda son pseudo-professeur sans bouger.

Il avait parfaitement compris ce qu’on attendait de lui.

Néanmoins, l’envie de coopérer lui manquait cruellement.

Toutefois, savoir écrire s’avérerait très utile…

L’enfant s’approcha de la table en bois et monta sur la chaise.

Il observa le cahier bleu quelques secondes.

Contrairement aux vêtements, visage et mains de son propriétaire, le cahier était impeccable.

Il semblait neuf.

L’enfant ouvrit le cahier et laissa son regard glisser sur les pages partiellement couvertes de lettres parfaitement recopiées.

Il tourna quelques pages et tomba sur des lettres non recopiées.

Il posa son regard sur le crayon, hésitant.

Certes, il avait déjà touché ce genre d’objets, mais jamais il n’avait cherché à s’en servir.

Il tendit la main et prit le crayon en main.

Il avait déjà vu sa mère écrire.

Il essaya d’adopter la même position qu’elle, mais ses souvenirs étaient flous et il n’était pas certain de le faire correctement.

Il observa l’autre enfant.

Il fronça les sourcils en découvrant l’étrange manière dont il tenait son crayon.

Il le tenait du bout des doigts et aurait dû être normalement incapable d’écrire.

Cependant, il semblait y arrivait sans peine.

Malgré ses souvenirs flous, l’enfant était certain que ce n’était pas ainsi qu’écrivait sa mère.

Mais, il était incapable de se souvenir de la bonne position.

Il n’avait pas le choix, il allait devoir copier Eru…

--------------------------------------------

Comment L sait que BB sait lire et parler, mais pas écrire ? Moi je sais. :P Il y a des signes qui ne trompent pas.XD

Je dirai parce qu'il a pas pris le stylos en main pour ce qu'i est de savoir écrire. On ne fixe pas une feuille dont on ne comprend pas le contenu, ne serait-ce que quelques instants.
Pour le non mutisme... je pense que si il était muet il essayerai de se faire comprendre d'une manière ou d'une autre, mais là c'est un silence volontaire il ignore à un moment Roger et je pense que L l'a compris.
J'ai bon ? =)

Bah bon courage à BB pour apprendré à écrire à la Eru....

Plus je lis de fic et plus je me rends compte que Eru a généré tout un univers avec un tas de petits clones... on dirait un microcosme.
Quelque part, on a aussi fait de L. un dieu (de manière différente de Kira certes... mais un modèle quand même ! un modèle écrasant).

Musamuse--> A deux trois détails près c'est plus ou moins ça.

Gogo--> lol Ben j'avais pensé à l'histoire de clones dès que j'ai vu un peu le comportement de Near et Mello.XD XD XD Et euh...dieu ? C'est ptêt un peu exagéré, mais un modèle ou une idole ça oui. Quoique le terme idole...^^'

Bon, à cause de l'école, les parties seront plus courtes et peut-être moins travaillées, approfondies, j'ai déjà une foule d'interros, devoirs et expos à préparer, donc... (les profs ont décidé de nous tuer cette année...) Oh et pour la répétition du terme enfant, c'est normal et c'est pas parce que j'avais la flemme de chercher des synonimes.

----------------------------------------------------------------------

Malgré le mépris que j’éprouvais pour L, j’ai fatalement appris à m’habituer à sa présence.

Même si mes sentiments pour lui ne changeaient guère.

Environ deux mois après mon arrivée, l’orphelinat avait engagé tout le personnel nécessaire et les rénovations étaient terminées.

De nouveaux orphelins arrivaient, mais étrangement je continuais de rester auprès de L.

J’ai sans doute un côté masochiste.

En plus de mon côté sadique.

Et je n'ai aucune honte à l'avouer !

J'ai et je serais toujours ainsi.

En ce qui concerne L, j’étais invisible à ses yeux.

Certes, il lui arrivait de parler, mais il avait l’art de donner l’impression de se parler à lui-même.

Et c'était sans doute le cas !

Ce qui avait plutôt tendance à m’irriter et renforcer mon mépris à son égard.

************************************************

L’enfant, les bras et le menton posés sur le rebord de la fenêtre, observait les nouveaux orphelins s’amuser.

Tous semblaient se remettre à une vitesse hallucinante de la perte de leurs parents.

Ils semblaient même les avoir complètement oubliés.

A croire qu’ils avaient été victimes d’un lavage de cerveau.

Et ils n’étaient sans doute pas les seuls, l’enfant s’était remis de la mort de sa mère avant même son arrivée à l’orphelinat.

Jours et instants perdus dans le néant de sa mémoire.

Evidemment, il ne l’avait pas oubliée.

Néanmoins, tout ce qui la concernait était enfermée à double tour au fin fond de son être.

C’était à peine si elle avait un jour réellement existé à ses yeux.

Par contre, il se souvenait parfaitement du comportement des adultes et des enfants plus âgés à son égard.

Il arrivait à se remémorer chaque seconde, chaque sensation, chaque mot.

Greffés dans sa mémoire.

Indélébile.

-Il y a de plus en plus d’orphelins ces derniers temps.

C’était une constation.

Annoncée sur un ton neutre.

Faites à voix haute.

Sans réel récepteur.

L’enfant releva la tête et tourna la tête.

Eru était assis à sa manière, un peu en hauteur et avait une vue parfaite sur le jardin plus bas.

Le faux attardé était devenu plus propre ces derniers temps.

La faute ou plutôt grâce à Roger.

Ce dernier avait depuis peu commencer à confisquer systématiquement tout ce qui était sucré dès que l’enfant aux cernes dépassait une limite de crasse.

Au début, il s’était rebellé.

Se salissant expressément et chipant des sucreries dès que l’occasion se présentait.

Et apparemment, ces moments ne manquaient guère.

Pourtant, il s’était assagi de lui-même et semblait devenir plus propre de jours en jours.

Un véritable miracle.

L’enfant posa à nouveau son menton sur l’appui de fenêtre.

Suivant distraitement une bande d’enfants du regard, il se demanda pourquoi Eru avait choisi la petite tourelle comme perchoir.

Bien sûr, c’était un bon poste pour observer les nouveaux venus et voir tous les passants qui longeaient l’orphelinat, mais c’était à peine s’il semblait s’en rendre compte.

Comme à son habitude, son attention était complètement porté sur sa nourriture, un énorme pot de Nutella cette fois-ci.

Un second miracle s’il ne finirait pas par mourir d’une crise de foie.

Un bruit sourd attira une nouvelle fois l’attention de l’enfant.

L’attardé se dirigeait sans un mot vers la trappe.

Muet lui aussi, l’enfant le suivit du regard, avant de fixer la trappe par laquelle Eru venait de passer.

Adoptant le même comportement que les autres jours, il attendit sans bouger pendant plusieurs minutes avant de descendre à son tour.

Il n’avait pas à se presser.

Il savait d’avance où il retrouverait le premier enfant.

A force de le côtoyer, il avait assisté aux différentes habitudes de l’attardé.

Mais ses pensées restaient encore un mystère pour lui.

Cependant, ce n’était pas un problème.

Il finirait par y arriver.

Avec le temps.

Prenant bien son temps, l’enfant marchait à pas lent, observant les lieux pour la nième fois.

Chaque jour, il découvrait de nouveaux aspects de l’établissement.

Par exemple, il avait trouvé un petit espace creux dans l’une des façades arrières.

Il devait avoir servi pour cacher certaines choses autrefois, des objets et des documents.

Des morceaux de papiers brûlés et des morceaux de verre en était la preuve.

Il n’avait rien posé à l’intérieur, mais son instinct lui disait que cette découverte lui serait bénéfique un jour.

L’enfant sursauta lorsqu’il sentit une main se poser sur son épaule.

Pivotant rapidement sur lui-même, il dévisagea Roger Ruvie.

Avec son éternel sourire bienveillant, il lui demanda gentiment de le suivre dans son bureau.

L’enfant n’était guère surpris d’une telle requête.

L’homme le lui demandait tous les deux jours environ, continuant d’espérer obtenir des réponses qui ne viendraient jamais.

Habitué, l’enfant s’assit sur la chaise et attendit tranquillement qu’il s’assieds.

Comme toujours, Roger posa ses coudes sur la table et frôlait ses mains de ses lèvres.

Il resta silencieux quelques secondes, ce qui attira immédiatement l’attention de l’enfant.

L'adulte ne souriait pas !

Il ne serait pas long, il le savait.

Il devait sans doute lui annoncer quelque chose.

L’enfant sentit immédiatement la tête lui tourner d’angoisse.

Il n’allait tout de même pas devoir partir ?

Il ne pouvait pas !

Pas maintenant !

Pas encore !

L’homme devait avoir remarqué son malaise, car il reprit son habituel sourire.

-Pour la protection des enfants, j’ai décidé de tous vous attribuer un faux nom. J’en ai déjà choisi un pour Eru. Ce sera L, aussi désormais, j’exige que toi et les autres l’appeliez ainsi et vous devrez tous également vous appelez par vos pseudonymes. - L’enfant se retint de froncer les sourcils d’une telle précaution et continua d’écouter, curieux. - Pour toi, c’est un peu différent. J’ignore ton véritable nom, tu possèdes donc une protection supplémentaire. Mais il est grand temps que tu en portes un. J’ai longuement réfléchi à ton nom. - Il se tut quelques instants, observant la réaction de l’enfant avant de reprendre. - Désormais tu t’appelleras et seras connu sous le nom de Beyond Birthday.

Beyond Birthday…

Au-delà de l’anniversaire.

Ou littéralement.

Au-delà de la naissance.

Au-delà du paraître.

Au-delà de la chair.

Au-delà de la glace.

Beyond Birthday.

L’enfant-démon.

-------------------------------------------------------

Ouais, je sais que les autres groupes de mots sont pas des traductions littéralles et ça n'en est pas. :P

Apprendre à devenir propre...tout un art ^^
les pseudos vont pas gêner BB en tout cas
Vivement la suite =)

Et bien je découvre ça un peu tard, mais c'est génial ton histoire Yakumo.
C'est pas mal d'inventer un passé à ce cher Beyond, surtout quand on connait peu de choses sur lui.
ça m'a bien fait marrer ce L un peu crasseux, j'avoue j'ai eu un peu de mal à l'imaginer comme ça.
Bon, je demande pas si il y a une suite, car à ce que je vois, ça fait déjà un long moment que c'est laissé à l'abandon, mais si il y en a une, bah... tans mieux ce serait génial ^^.
En tout cas, super travail, je suppose que t'as dû galérer un peu à trouver des idées par moment.

lol Justement, c'est parce qu'on a du mal à l'imaginer crasseux que je l'ai fait.XD

Et si jamais j'écris une suite, faut encore réfléchir à quoi... J'ai quelques idées, mais...^^' Faut encore le mettre sur papier. :roll:

OK ^^
Et bien, bon courage si tu arrives à la faire ^^.