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| [Histoire] Cours d'histoire moderne | |
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Killy délivre.
Nombre de messages : 14793 Age : 40 Localisation : Vaes Essenya. Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: [Histoire] Cours d'histoire moderne Dim 22 Avr - 17:07 | |
| J'vais vous présenter rapidement mon cours d'histoire moderne de ce semestre, ça me permettra d'encore mieux le mémoriser, comme ça.
Tensions politico-religieuse dans la seconde moitié du XVIè siècle
Rappel
Les rois de France et leurs périodes de gouvernement au XVI è siècle
François I (1515 - 1547) Henri II (1547 - 1559) François II (1559 - 1560) (courte régence de Catherine de Médicis entre 1560 et 1564) Charles IX (1560 - 1574) Henri III (1574 - 1589) Henri IV (1589 - 1610)
La France vers 1550 : elle comprend 450 000 km². Il s'agit grosso modo des frontières actuelles amputées de l'Alsace, de la Lorraine, de la Flandres, du Roussillon, de la Savoie, de Nice, du Béarn, mais il y a déjà les 3 évêchés (Metz-Toul-Verdun) conquis par Henri II en 1551 et reconnu dans le traité de Cateau-Cambrésis en 1559). Le comtat Venaissin et Avignon appartiennent au pape, le Charolais aux Bourguignons, Orange aux Orange-Nassau. Depuis 1532, la Bretagne est rattachée à la France. Le domaine royal correspond au royaume, car il n'y a quasiment plus de grands princes feudataire. Ex : le connétable de Bourbon a vu ses terres confisquées par François Ier pour haute trahison. Les Bourbon-Albret sont la seule grande famille princière qui possède quelques terres au sud ouest du royaume (ex : Limousin, Périgord). Puissance européenne, la France est en échec dans ses tentatives de colonisation. Pays très peuplé pour l'époque (environ 19 millions d'habitants vers 1550). 90 % de la population est rurale. Paris compte 350 000 habitants. Rouen et Lyon sont les deux autres grandes villes. Bordeaux, Marseille, Grenoble et Tours sont d'autres villes importantes.
Pouvoir royal. Francois II, Charles IX et Henri III sont tous fils de Henri II. Pouvoir affaibli car régences, et aussi car les deux premiers cités n'ont pas eu de fils. La loi salique est fondamentale, or le plus proche parent mâle de Henri III est Henri de Navarre, chef des Bourbons et prince réformé, ce que ne peuvent accepter les catholiques.
Pas encore de Monarchie absolue. Pour Budé, le roi est au-dessus des loins mais doit respecter les lois divines. Pour Seyssel, la monarchie est tempérée car le roi doit respecter la religion, la justice et les lois fondamentales. Le roi gouverne en son conseil. Spécialisations à cette époque : on a un conseil des Affaires (qui gère les grandes questions avec un petit groupe de fidèle), un conseil des Finances et un conseil privé (pour les grandes affaires judiciaires).Les rapports sont présentés par des maîtres de requête de l'hôtel du roi, dont le nombre augment (35 sous Henri II, plus de 100 sous Henri III). 4 secrétaires des finances contresignent les lettres royales. Ils deviennent des secrétaires d'état suite à leur réorganisation et l'attribution de certaines provinces sous Henri II. Dans les provinces, les baillis et les sénéchaux gèrent la justice et l'encadrement. Pour les grandes affaires, il existe 8 parlements (Paris, Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Dijon, Rouen, Aix-en-Provence et Rennes).Il y a 2 types de territoires financiers, les pays d'état (province ayant conservé ses états provinciaux, c'est à dire une assemblée chargée de négocier l'impôt, de le gérer et d'en conserver une partie pour améliorer ses voies de communication; mesure particulière qui implique une autonomie de ces provinces) et les pays d'élection (où l'intendant royal réparti l'impôt avec les élus locaux).
Il y a une rupture entre le roi et une partie de ses sujets, qui se tournent vers la Réforme. Les valois choisissent la répression. Les élites gagnées par l'humanisme se tournent vers la Réforme, d'où sa diffusion (ex : cercle de Meaux). Diffusion des idées de Luther, traduction d'Erasme, puis diffusion plus violente (destruction de la statue de la vierge à Paris en 1528), affaire des Placards en 1534 ( imprimés réformés placardés dans les appartements du roi à Blois, à Paris...). Jusqu'alors modéré, François Ier réagit et organise une grande procession eucharistique à Paris en 1535. Mise en place de la répression, délit de religion devient crime d'état. Parlement et Sorbonne (fac de théologie) à l'initiative de la répression (condamnation des 104 propositions de Luther). Roi et parlement prennent des mesures, les arrêtés et les édits pullulent entre 1521 et 1559. Cela permet de contrôler en théorie la publication des oeuvres jugées impies. L'Eglise réagit aussi (conciles), condamne Luther, Zwingli, la Sorbonne défini les 29 articles de la Foy qui servira de référence aux procès d'hérésie. Implantation de collèges jésuites pour contrer les idées pernicieuses de la Réforme.
=> Echec, car Réforme se diffuse, livres diffusés par colporteurs, libraires. Diffusion des idées nouvelles chez les étudiants par peregrinatio. Les martyrs y contribuent aussi. On veut faire des exemples, pas tous les exterminer. Divisions car une partie de la noblesse a basculé chez les réformés. Impossible réconciliation. Entre 1550 et 1560, la réforme s'est solidement implantée (1400 églises environ). Cela concerne 2 millions de personne, soit 1/10 de la population d'alors, mais inégalement répartie sur le territoire car il y a des régions réfractaires (ex : Bretagne), mais l'ensemble est homogène (on parle de croissant protestant, situé entre le Poitou, la vallée de la Garonne, le Languedoc, la vallée du Rhone). Quelques autres territoires plus isolés (ex : Navarre). La Réforme est en grande partie un phénomène urbain.
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| | | Shini-sama True Criminal
Nombre de messages : 1573 Age : 28 Date d'inscription : 24/02/2012
| | | | Killy délivre.
Nombre de messages : 14793 Age : 40 Localisation : Vaes Essenya. Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Re: [Histoire] Cours d'histoire moderne Dim 22 Avr - 23:22 | |
| Lol. Evitons le flood dans ces sujets.
Je poursuis.
Deux états généraux sont convoqués en 60-61, à Orléans puis à Pontoise, pour traiter la question. Le clergé signe le contrat de Poissy en 61, qui créé le don gratuit (l'Eglise contribuer aux charges du royaume lors des assemblées du Clergé, désormais). Echec du colloque de Poissy en 61 et donc pas de réconciliation, malgré la présence de représentant des réformés, des catholiques mais aussi de médiateurs. Il n'y a pas d'accord sur la formule eucharistique (les catholiques croient à la transusbstantation alors que les protestants croient à la consubstantation).L'édit de Saint Germain en 62 tolère la liberté de culte des réformés mais à l'extérieur des remparts et sous surveillance. Mais cet édit subit le refus des prédicateurs et de certains parlements réfractaires à l'idée de ratifier l'édit. Les massacres commencent, des ligues se forment. Le massacre de Wassy en 62 est l'élément déclencheur selon les protestants. Des troupent tuent des huguenots qui prêchaient à l'intérieur des remparts, ce qui était interdit. Le duc de Guise, instigateur de ce massacre, est du coup accueilli à Paris acclamé, mais le prince de Condé, réformé, lance un appel à toutes les églises réformées.
Condé prend Orléans en 62 et lance un appel dans le royaume, de nombreuses villes tombent aux mains des réformés, tels que Lyon, Rouen, Troyes, Montpellier. D'autres résistent (Bordeaux, Toulouse). Les deux camps se préparent, la reine compte sur les Guise, des allemands et des suisses. Les protestants appellent des luthériens allemandes et traitent avec l'Angleterre. Les premières opérations ont lieu surtout dans le quart nord-ouest, Rouen est prise en 62 par les catholiques. Condé et Montmorency s'affrontent à Dreux, victoire catholique mais chacun d'eux est capturé par l'ennemi. De Guise est assassiné par un réformé. Les batailles se poursuivent ailleurs, Orléans reste imprenable, puis vient les négociations. Paix d'Amboise, édit d'Amboise en 63 : tolérance civile. Culte réformé interdit à Paris mais toléré ailleurs. Les seigneurs peuvent faire le culte dans leurs demeures. Levées des troupes, injures et violences interdites. Mais l'édit est mal accueilli par les catholiques et les protestants. Beaucoup de destruction iconoclaste pendant la guerre, intensité des violences inégale. La paix est de longue durée (pour l'époque), le jeune roi Charles IX en profite pour faire un tour de France entre 1564 et 1566 pour réaffirmer son autorité, notamment dans le Midi turbulent. C'est une période d'intenses activités législatives pour renforcer le pouvoir royal. Les deux camps s'organisent.
Le concile de Trente s'achève en 63, il clôt les débats avec la Réforme. Hostiles à la tolérance religieuse, de nombreux nobles se regroupent et fondent des ligues intransigeante prêtes à l'affrontement. Il y a une crainte chez les protestants d'un complot autour d'un rapprochement franco-espagnol. Peu de partisans de la tolérance dans le pays. En 67, tentative d'un coup de force des protestants, voulant enlever le roi pour le mettre à l'abri de certains conseillers. Echec qui déclenche un nouveau conflit. Entre septembre 67 et mars 68 se déroule surtout sur le bassin parisien le nouveau conflit. Coligny et Condé marchent vers Paris, bataille de Saint Denis, victoire des catholiques, protestants refoulés sur la Loire. Siège de Chartres après avoir pris Orléans de nouveau. Tensions fortes ailleurs dans le pays. Paix de Longjumeau en mars 68. Paix armée car chaque camp en profite pour se réorganiser et savent que les combats vont reprendre.Rapprochement entre réformés et Provinces Unies. 3ème guerre civile éclate. Causes : Coligny et Condé font une démonstration de force en allant de la Bourgogne jusqu'à la Rochelle (pour obtenir des appuis anglais et hollandais). Le roi de son côté -> édit de Saint Maur en 68 qui supprime la liberté de culte et expulse les pasteurs, ce qui revient à une véritable déclaration de guerre aux protestants.
Trois batailles principales. Jarnac et Moncontour voient la victoire des catholiques. La Roche-L'Abeille est une victoire protestante. Coligny refait ses forces dans le sud puis remonte. Peur des avancées, négociations. La guerre coûte énormément et profite aux modérés qui veulent la paix, Charles IX lui veut restaurer l'harmonie dans son royaume. Paix de Saint Germain en 70. Paix boîteuse car même si l'édit de Saint Maur est annulé, la liberté de culte est limitée car seules 24 villes ont droit aux cultes dans leur faubourg. 4 places de sûreté sont données aux protestants pour 2 ans, dont la Rochelle. Mécontentement chez les cathos car nombreuses batailles gagnées par eux. Tensions.
24 août 1572 : nuit de la Saint Barthélémy (déclenchera la 4è guerre civile). Causes : tensions, violences déjà existantes, l'évènement est parisien d'abord avant de se répandre dans le reste du royaume. Les parisiens sont très méfiants envers le roi, celui ci attend en effet 1571 pour faire son entrée dans la ville alors qu'il est déjà allé partout ailleurs avant, il y a aussi une hostilité envers l'argent réclamé par son régime, également contre sa politique religieuse. Le mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois le 18 août 1572, précipité par Catherine de Médicis ne fait qu'augmenter les tensions, puisqu'Henri de Navarre n'est pas entré dans l'église après l'échange des consentements. Le 22 août, Coligny est blessé par une arquebuse, peut être par ses grands rivaux les Guise. Hausse des tensions, le 24 août le massacre de nobles protestants se poursuit jusqu'au 30 août malgré les ordres d'arrêter le massacre du roi lui-même dès le 24. Il y a des débats sur la nature des massacres : ivresses populaire ? Déchaînement ? Mais aussi sur le rôle du roi, est-il lui-même à l'origine des massacres ? En tout cas sa position est fragilisée car ses sujets protestants n'ont plus confiance. Les massacres dans les provinces ne sont pas à l'initiative du roi mais résulte de la volonté d'élites locales. Le massacre aurait fait 10 000 morts.
Cela entraine une nouvelle guerre. Les persécutés s'unissent, mise en place d'une structure adaptée pour la résistance militaire dans le sud, là où la réforme est bien ancrée. Etats généraux des provinces de l'union a lieu en 73, à Millau, qui se dote d'une structure triple (exécutif civil, exécutif militaire et assemblée politique élue). Il y a remise en cause des fondements de la monarchie française, par les monarchomques. ex : François Hotman dénonce l'absolutisme en 73 dans son Frano-Gallia'. Idée de contrat entre le roi et son peuple. Un an après la saint barthélémy, les protestants rédigent des doléances pour de nouvelles libertés, rejetées par Charles IX. La quatrième guerre se concrétise par une résistance des milices des villes réformées, vu qu'il n'y a plus de leader chez les réformés (Condé et H.de Navarre ont abjuré). Trois principales villes assiègés, en particulier La Rochelle, entre novembre 72 et juillet 73. Aide limité d'Elisabeth 1ère d'angleterre mais les réformés tiennent. Un évènement extérieur sauve les réformés : Henri de Valois, frère du roi, est nommé roi de Pologne par la diète, et parmi les votants il y a de nombreux nobles protestants, qui demandent la fin des persécutions. Le siège est interrompu, on négocie, l'édit de Boulogne en juillet 73 donne quelques concessions, comme la liberté de culte dans 3 villes (dont la Rochelle) mais pas en public. Accord rejeté dans le sud.
Une partie de la noblesse se sent lésé et négligé par le roi. Ils détestent Catherine de Médicis et son entourage italien, il n'aiment pas non plus la noblesse de robe qui leur fait de l'ombre car de plus en plus présente. Ces nobles guerriers se rapprochent et publient des manifestes réclamant une monarchie où la noblesse participerait au pouvoir. Ils forment les 'Malcontents".
La 5è guerre éclate après le Mardi Gras de 1574. Protestants combattent dans Poitou, sud est, ouest de la Normandie. Les Malcontents s'unissent autour de Condé, Montmorency et Monsieur (François de France, frère d'Henri III et de Charles IX), mais perdent à Dormans en 75, face au duc de Guise, qui devient le Balafré. Henri de Navarre s'évade en 76 et la menace plane toujours, donc Henri III doit négocier. Paix signée à Etigny et édit de Beaulieu de mai 76, la 'paix de Monsieur'. Liberté de culte dans tout le royaume sauf à Paris et à la cour. 8 places de sûretés, création d'une chambre mi-partie aux parlements, réhabilitation des victimes de la Saint Barthélémy, Henri de Condé, Henri de Montmorency et Henri de Navarre reçoivent des terres et obtiennent la convocation des états généraux dans un délai de 6 mois. Grave revers pour Henri III, les parisiens sont très hostiles à cet accord de paix. L'animosité demeure.
Les états généraux se réunissent, ultra majorité de catholiques. Pas de modification sur l'ossature institutionnel du royaume par les députés, par manque de courage pour les uns, par peur de ce qu'entraînerait une baisse du pouvoir royal en cas de crise pour d'autres. Ils obtiennent l'abandon de l'édit de Baulieu. Les protestants reprennent les armes. Sixième guerre. Il n'y a plus de Malcontent, qui était formés de catholiques et de protestants, on revient à 2 camps religieux distincts. Roi, Montmorency et François duc d'Anjou VS Henri de Navarre et le fils de Coligny. Le conflit se résume à des sièges. Les deux camps, à bout de force en 77, signe la paix de Bergerac, l'édit de Poitiers qui suit en revient à l'édit d'Amboise de 63 + 4 chambres mi-parties (Aix, Bordeaux, Toulouse, Grenoble), limite les 8 places de sûretés pour 6 ans et supprime toutes les ligues. Henri III profite de la paix pour renforcer le pouvoir royal. Il veut une souveraineté indivisible, perpétuelle, absolue. Il délaisse les Grands pour s'appuyer sur la noblesse seconde.
La septième guerre ou ''guerre des amoureux" (surnom donné par Sully qui affirmait qu'elle a été déclenché par les intrigues amoureuses de Marguerite de Valois). Dure de novembre 79 à novembre 80. Traité de Nérac signé par Henri de Navarre à Catherine de Médicis - qui lui ramène son épouse Marguerite - Ce traité permet aux réformés de posséder des édifices de culte et octroie 11 places de sûreté en plus. Mais les tensions subsistent, Henri de Condé veut contrôler son gouvernement par la force et s'empare de La Fère. Guérilla reprend, Henri de Navarre prend Cahors mais La Fère est reprise. Nouvelle négociation puis traité de Nérac confirmé. Le roi est impopulaire, ses grandes dévotions (à l'italienne) ne sont pas comprises par le peuple et ne lui attire pas de sympathie. Beaucoup songent que Monsieur devrait lui succéder, mais celui-ci est nommé pour gouverner l'Union d'Utrecht, révoltée contre les espagnols. Il est battu à Anvers et meurt peu après de la tuberculose. Henri de Navarre seul héritier potentiel car Henri III n'a pas d'enfants. Intolérable pour les catholiques. Cette perspective, ainsi que la crainte de l'angoisse eschatologique (la fin des temps) et la peur de la souillure causée par l'hérésie favorise la création de confréries dévoue au culte catholique. Le mouvement ligueur apparaît.
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| | | Killy délivre.
Nombre de messages : 14793 Age : 40 Localisation : Vaes Essenya. Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Re: [Histoire] Cours d'histoire moderne Dim 22 Avr - 23:37 | |
| On parles de ligues * ligue parisienne : à l'origine, société secrète crée par Charles Hotman et des prêtres + des laïcs. A sa tête, le conseil des Seize (en référence au nombre de quartier de la capitale). Idées radicales, soutenu par les Guise. * ligue nobiliaire : en 1584, les Guise se prétendent défenseurs de la foi catholique dans le royaume, laissant entendre qu'ils descendent des carolingiens, donc possibilité pour eux de récupérer potentiellement le trône. Traité de Joinville entre la Maison de Lorraine et l'Espagne, qui stipule (en 1584) que si Henri III meurt sans héritier, la loi salique sacrerait Charles de Bourbon. Les Guise sont soutenus par un bon nombre de Grand.
Les Guise obtiennent des places fortes, des pensions, la déchéance de Henri de Navarre, l'interdiction du culte réformé. Les protestants ont 6 mois pour abjurer ou s'exiler. Les protestants sont proscrits par le pape, y compris les princes ! Henri de Navarre s'allie avec des catholiques modérés (Montmorency) et défie le roi, il signe avec Condé la déclaration de Bergerac qui le reconnait héritier légitime et réunit autour de lui les Politiques (réformés + catholiques modérés). La 8ème guerre de religion commence à l'été 85. Navarre bat Joyeuse mais armée royale bat des allemands au nord et les Guise sont au zénith tandis que le roi est discrédité et accusé de double jeu. Guise rentre dans Paris, en 88, contre l'avis du roi, qui fuit pour Chartres. Guise fait appliquer le traiter de Némours. Henri III est très affaibli mais tente de convoquer les états généraux, qui se réunissent à Blois en 88.La noblesse est partagée entre Ligue et roi, mais les deux autres ordres sont acquis à la ligue.
Henri III finit par faire assassiner le duc de Guise et ses hommes forts sont fait prisonnier (ex : cardinal de Lorraine). mais trop tard, les villes ligueuses ne reconnaissent plus le roi. Henri III doit s'allier aux Politiques. mais il est finalement déchu par la faculté de théologie et le parlement de Paris, et excommunié par le pape puis finalement tué par un moine jacobin Jacques Clément en 89. Il reconnaît Henri de Navarre et l'exhorte à se convertir alors que la ligue reconnait Charles X cardinal de Bourbon.
Henri IV déclare qu'il respectera la religion catholique et s'engage à réunir les états généraux mais il n'est pas entendu. Pire, le mouvement ligueur contrôle la moitié nord du pays et la provence et quelques villes isolées (Bordeaux...). Henri IV bat deux fois Mayenne (en Normandie puis à Ivry) en 89 et 90 et assiège Paris, mais il doit lever le siège suite à l'arrivée de Farnèse. La ligue finit par se diviser, Mayenne convoque les états généraux en 93 pour statuer sur la couronne car Charles X est mort en 90. L'abandon de la loi salique est contestée (arrêt le Maîstre). Henri IV annonce qu'il envisage de se convertir, abjure en 93 à Saint Denis, est sacré roi à Chartres en 94 et est acclamé à Paris. Les villes quittent progressivement la ligue, sauf Marseille, Amiens, Reims, Morlaix. L'espagne les soutient et Henri IV leur déclare la guerre en 95. Mayenne se soumet en 96, Amiens se rend en 97, la Bretagne tombe en 98 et l'Espagne signe le traité de Vervins le 2 mai 98. Fin des guerres de religion concrétisée quelques semaines plus tard par l'édit de Nantes.
Le royaume est ruiné et meurtri après 30 ans de guerres civiles. Henri IV va apporter la paix religieuse, redresser les finances et préparer le retour du pays sur la scène internationale. | |
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