Pareil. C'est un cours de cette année, enfin le début d'un cours de cette année, et je me suis pas relu donc c'est bourré de fautes de frappe, et je vous emmerde. Enjoy.
L’art de la parole : Les pratiques et les pouvoirs du discours à Rome
Introduction
L’art de la parole nous pose un problème d’image, parce que quand on pense aux romains on pense souvent aux guerriers (Ben Hur, Gladiator, Rome). Evidemment, l’empire romain s’est agrandi par la conquête, et le soldat romain par excellence c’est Jules César.
Seconde image :
« c’est un travail de romain » => expression familière pour dire que c’est un travail long et pénible
Cf Pont du Gard, sans ciment mais tout tient avec des pierres empilées, et puis le Colisée à Rome !
Troisième image : les discours, etc…Cicéron !
En plus des discours il y a beaucoup d’œuvres qui comportent des discours rapportées. C’est très fréquent chez les historiens, dans les lettres et il y a aussi des romains qui ont codifié cette parole.
Le romain est donc un guerrier, un bâtisseur mais aussi un homme de discours.
Tout romain doit être capable de prononcer un discours puisqu’il peut en avoir besoin pour se défendre si on lui intente un procès ou bien accuser si il en intente un. Et puis pour faire campagne, ou une fois qu’il est élu, puisque tout romain peut avoir des pouvoirs politiques, il doit prononcer des discours.
On va donc devoir parcourir toute la vie romaine, du point de vue de l’éventail et du point de vue du temps.
On va donc commencer par les lieux de la parole, pour avoir du concret.
A Rome il y a des lieux spécialisés pour la parole et il y a aussi des métiers de la parole.
Lieux => métiers => enseignement => codifié => réflexion théorique => philosophie
Un cours en trois grandes parties donc :
I Les différents lieux de la parole à Rome
II L’enseignement et les métiers du discours
III La réflexion théorique sur la rhétorique
I Les différents lieux de la parole
A Rome, la parole est déterminante et qu’elle encadre la vie du citoyen romain dans tous ces aspects. Cela exclut un nombre très important de gens qui vivent à Rome, c'est-à-dire les esclaves, dans la mesure où ils ne sont pas citoyens romains : ils n’ont pas de personnalité juridique. Un esclave juridiquement ce n’est personne, c’est un bien, c’est quelque chose.
Mancipium (émanciper) = esclave
Manus et capere = ce que je peux prendre dans ma main, un objet, une propriété
La parole est un privilège du citoyen.
La notion de « droit » est capitale pour un romain. On parle de « jus » . Les romains sont le peuple juridique par excellence. Il y a par exemple un contrat de mariages ou entre associés, bref on fait des contrats on des oufs. Les crimes privés, les crimes publics, le fonctionnement de la justice, tout ça est bien codifié et connu de tous les romains, qui en jouent à fond, pour les respecter ou les contourner. Ils sont aussi flippants que les américains ! Dès qu’il y a un truc pas cool dans le contrat, BAM procès et qui dit procès dit avocat, et qui dit avocat dit COUR DE JUSTICE !
Et dans la cour de justice il faut des lieux où le public regarde et des lieux où je puisse m’adresser au jury.
« res publica » = chose / affaire de tous (esclaves non compris)
Différence avec tyrannie, où le pouvoir est concentré. Mais si l’Etat est l’affaire de tous, la vie politique du romain est intense, puisqu’il est à la fois électeur et éligible. Par rapport au plus aux postes publics, ils ont le DROIT même si pratiquement ça marche pas =D.
A Rome on revote chaque année pour les magistrats et le consul (le premier magistrat)
Mais à Rome il faut attendre 10 ans pour pouvoir reposer ma candidature, alors Rome est toujours en campagne électorale =O. Il y a donc à Rome des lieux où s’exerce la parole politique.
Les romains ont le goût de la belle parole. On pourrait penser que c’est un goût des nobles, ce qui est vrai, mais le public le plus populacier aime ça aussi, même si il est moins capable de dire pourquoi ça lui plaît. Ils savent, un peu à l’aveuglette, quand un discours est bon et sont de suite enthousiastes. Celui qui parle bien a un pouvoir. Cf Obama au Sénat pour son projet de santé. A Rome il n’y a pas de presse mais les gens éloquents ont le même pouvoir sur leur public. Les romains aiment qu’on leur parle bien. Ils sont conscients du pouvoir de celui qui parle bien. On va donc dire que Rome est la ville de la parole par excellence. Dans cette ville de Rome il s’agit donc de voir où s’exerce la parole : le forum. Le forum romanum. Quand les romains construisent des villes ils construisent aussi des forums donc =O. a Athènes c’est l’Agora.
Le forum est entre la colline du Palatin et celle du Capitole, c’est le cœur géographique de la ville mais il est tout petit =O, c’est inférieur à trois hectares et situé sur un terrain à la base marécageux. Le forum était un lieu à vocation commerciale à l’origine. Le sens premier du mot « forum » c’est la même chose que le sens premier du mot grec « agora » c'est-à-dire la place du marché, la place publique. Le forum s’est spécialisé dans trois activités spécifiques avec le développement de la ville : la vie politique, la vie sociale (au sens le plus large du terme avec promenades etc..) et enfin l’activité religieuse. C'est-à-dire que sur ce lieu se mêlent les activités qui correspondent à deux notions latines, c’est la « res publica » (la chose pubilque) donc vie publique et les autres activités sont liées à la « res privata ». la religion est dans les deux affaires privées ou publiques car il y a des cérémonies publiques mais des templse pour les particuliers et puis sphère publique et religieon ne sont pas séparées, ni la politique et le religieux..
Il y a donc parole politique, parole religieuse et parole privée
>Parole privée
Exemple : les champs-élysées est un lieu politique important (accueil de présidents étrangers, cérémonie pour nouvaeux présidents..) mais aussi ballades pour particuliers. Le Forum c’est pareil, c’est en particulier un lieu « mondain », un lieu de promenade, c’est là où on se donne rendez-vous pour parler de manière informelle entre amis ou compagnons, c’est évidemment le lieu où on bavarde et où on lieu les commérages.
Du lever du soleil vers 1h de l’aprèm = les gens bossent, vie publique, vie professionnelle, donc on va sur le forum pour bosser. Et ensuite c’est le temps libre, et on retourne sur le forum pour discuter tranquillement quoi.
Il y a évidement très peu de documents sur la vie de la parole privée. On en a quelques uns, très rares et donc très précieux. Il y a par exemple un texte d’Horace, poète latin, texte appartenant à une œuvre intitulée les « Satires ». Horace est un écrivain du siècle d’Auguste, c'est-à-dire fin de l’ère païenne et début de l’ère chrétienne, - 50 à + 10. Il s’est illustré dans la satire, genre typiquement romain, c’est un type de texte dans lequel on souilgne des défauts généraux ou particuliers. La neuvième satire d’Horace raconte une mésaventure qui lui est arrivé. Il se promène sur le forum et plus particulièrement sur la Via sacra (sorte de champs élysées pour les romains), il s’y rend habituellement pour s’y promener sans rien faire d’autre. Sur cette Via Sacra, il se fait aborder par un emmerdeur, il tente d’aller lentement, puis rapidement, mais ça marche pas. Horace est quelqu’un de très connu, donc tout ce qu’il y a de romain lettré connaît Horace parce que poète + ami de Mécène (celui chargé par Auguste de veiller à ce que tout ce que Rome compte comme écrivain soit le plus favorable possible au nouveau régime pour pas qu’il y aient de contre propagande, il ne les achètent pas mais leur laisse des marches de main d’œuvre) et donc l’emmerdeur voulait être introduit auprès de Mécène. On voit donc que le forum est un lieu de rencontre informel , c’est donc un endroit où je peux parler librement, où je peux rencontrer quelqu’un librement, étant entendu que ce lieu est qui plus est ce lieu est celui de la sociabilité, des badauds, c’est le lieu qui symbolise le mieux la ville quoi. Lieu de la parole spontanée, vivante, sans recherche d’éloquence avec brouhaha de maîtresse engueulant esclaves, marchand vantant leurs mérites ou héraut faisant les annonces officielles.
>La parole publique
Ici on a beaucoup de documents, c’est sur le forum que se concentrent les évènements de la vie politique. Sur le forum, il y a des lieux particuliers où se prononcent et s’écoutent différentes formes de paroles publiques. Le premier lieu qu nous intéresse s’appelle la curie. Le mot « curie » a été repris tel quel par l’église catholique. Aujourd’hui on appelle « curie » le gouvernement de l’église. Pape + cardinaux = curie
Ils nout donc légué le mot « forum » mais aussi le mot » curie »
La curie = l’endroit où siège la plus haute assemblée politique de Rome, c'est-à-dire le Sénat.
SPQR = Senatus Populusque romanus
C’est comme notre RF.
La curie est un des plus anciens monuments élevés sur le forum puisqu’il remonte au temps des rois. C’es tle roi Tullius Hostilius qui l’aurait construit, donc les romains l’ont appelé la curia hostilia (c'est-à-dire la curie construite par Hostilius)
C’est donc un bâtiment qui remonte au 6e siècle avant JC. Ce bâtiment a bien sûr été endommagé par le temps, les intempéries, les tremblemetns de terre et a donc été souvent reconstruit, mais il a toujours été reconstrui tà la même place. On sait en particulier qu’en – 52 que le bâtimetn a brûlé à cause d’émeutes. Le sénat a donc été obligé de déménager temporairement, mais Jules César a voulu la reconstruire, a lancé des travaux et ces travaux étaient inachevés quand César est mort, et c’est Auguste qui l’a terminé, et on l’appelle la Curia Julia. Ce bâtiment est rectangulaire, d’un seul étage, qui comprend une salle de séance et un petit vestibule. Les sénateurs étaient assis sur des banquettes en bois qui se faisaient face, avec une estrade où se mettait celui qui préside la séance du Sénat. L’endroit est d’un rare dénuement, ce qui ne veut pas dire que l’Etat est pauvre, mais ça signifie que le pouvoir est austère, on sait qu’ils ont le pouvoir, et ce n’est pas la peine d’en rajouter. La pièce doit toujours être ouverte pour que le peple. Les séances peuvent avoir lieu un jour faste, et aussi un jour néfaste, c'est-à-dire un jour où les dieux serait défavorables aux actions des hommes, si il y a urgence, ça montre l’importance du truc quoi, parce que les romains étaient très religieux. La séance est présidée par le magistrat ayatn convoqué le sénat. Ca ne peut être qu’un très haut magistrat. Le magistrat le plus important est le consul, puis le prêteur, et enfin le tribun de la plèbe. Le consul est en gros premier ministre et président de la république pendant un an. Il n’a droit qu’à une année. Le consul, on le pense au singulier mais le romain le pense par couple. Il y a DEUX consuls qui se partagent le pouvoir. Il commande les armées, peut convoquer le Sénat, il est l’Etat romain pendant un an.
Le prêteur c’est le numéro 2, si le consul est à la guerre, à Rome, il y a un prêteur désigné parmi les 12 qui réunit le Sénat etc…
Le tribun de la plèbe c’est une magistrature inventée dans le cours de l’histoire romaine poru défendre les intérêts de la plèbe. La plèbe, ce sont ceux qui ne sont pas aristocrates. C’est le petit peuple de Rome. Comme les aristocrates, dans le cours de l’histoire romaine, confisquaient le pouvoir et que c’est eux qui avaient l’argent, les plébéiens s’endettaient au point où ils devenaient insolvables (on ne peut plus payer) donc on devient esclave de celui à qui on doit de l’argent. Les plèbes se sont révoltés en disant qu’ils voulaient leur part du gâteau. Les romains ont donc inventé cette magistrature de la plèbe, c’est vert le Ive siècle avant JC. Si le tribun estime qu’une loi lèse les plébéiens, il a le droit de veto et il bloque la loi. Pour bloquer la loi, et pour être au courant des lois que les Sénat votent, il est assis dans l’entrebaîllure de la porte, et peut dire VETO si il est pas content. Le tribun a aussi le droit de convoquer le sénat si il estime que les intérêts fondamentaux de la plèbe sont menacés. On va donc y entendre une parole officielle portant sur les points névralgiques de l’Etat romain.
La séance du Sénat a un ordre du jour avec des questions qu’il faut débattre et à partir de cet ordre du jour la discussion commence dans un ordre bien particulier qui ne varie jamais. Le permier qui s’exprime c’est le « Princeps Senatus », que l’on pourrait traduire par « le premier du Sénat » (Princeps = titre que les empereus se sont donnés donc à donner le mot « prince). Le « princeps senatus » = le plus âgé des anciens consuls avec la fonction la plus haute. L’un après l’autre, selon l’ordre > plus ancien, moins ancien…tous les sénateurs prennent la parole. S’exprimer le premier ce n’est pas uniquement une position de prestige. Le princeps senatus a souvent beaucoup d’expérience, de crédit, et son avis compte et pèse lourd. Les sénateurs plus ou moins indécis ont tendance à le suivre ou en tout les cas à prendre tel ou tel de ces arguments en compte. Cette prise de parole est pour tous libre dans le temps, quoi que ce soit qu’ils disent, d’où des excès. On peut monopoliser la parole, bloquer un débat (« flibustiers » selon anglosaxons, genre ils lisent totue la Bible). Les ordres du jour dépendent des prérogatives du Sénat, c'est-à-dire les domaines où il a une haute autorité. Le Sénat par exemple surveille la religion nationale. L’institution de fêtes, de cultes nouveaux et les procès ou les attaques contre les gens qui font des « sacrilèges ». Ensuite on a des choses qui nous paraissent évidentes comme les finances, que le Sénat gère. Il accorde certaines dépenses ou s’accorde pour lever de nouveaux impôts. Le sénat a également la haute main sur la politique extérieure, puisque le Sénat accueille les ambassades étrangères, ou envoit à l’étranger des ambassadeurs romains qui devront en rendre compte plus tard au Sénat. Autre domaine très important : le Sénat surveille et chapote les commandements militaires si Rome est en guerre, ou en temps de paix pour surveiller telle ou telle région de l’empire. C’est également le Sénat qui attribue aux magistrats qui sont en fin de charge et qu’ils vont présider. Un proconsul c’est un ancien magistrat qui pendant 5 ans va diriger une province (César aura les Gaules). C’est le Sénat qui prend également les mesures de salut public quand la patrie est en danger. Soit le danger vient de l’extérieur (invasions) ou de l’intérieur (complots, tentatives de coup d’Etat). Compte tenu de toutes ces attributions, c’est dans la curie, devant les sénateurs ,qu’ont été prononcés les discours les plus importants politiquement. Jusqu’à Auguste en tout cas, puisqu’après les empereurs ne souhaitaient pas partager le pouvoir avec l’assemblée.
Cf exemples Cicéron.
Année - 63, Cicéron est consul et sur dénonciation on lui apprend que certains tentent de le renverser lui et les institutions républicaines. Le chef apparent de cette conjuration c’est Catilina, et les discours de Cicéron contre lui sont appelés les « catilinaires ».
En - 43 : Triumvirat, trois hommes s’assemblent pour diriger Rome : Octave, Marc Antoine et Lépide.
Cicéron pense que le plus dangereux c’est Antoine et qu’il faudrait à la limite privilégier Octave. Il a prononcé des discours très violents contre Antoine, en l’accusant de tous les maux politiques et moraux. Ces discours ont mis parfois Antoine en mauvaise posture, et Octave en a profité, mais malheureusement pour Cicéron les deux se sont réconciliés et Antoine a demandé à Octave la permission de tuer Cicéron, de couper sa tête et ses mains pour les clouer sur la porte de la tribune aux harangues.
Cicéron = discours catilinairse + ses derniers discours = devant la curie, le plus important
Decorum = uniforme sénateur + atmosphère austère = la classe, ça impressionne
Un autre lieu du forum est « la tribune aux harangues » ou « tribune rostrale », cf 3 sur plan ou « Rostra » sur carte.
Après une victoire navale au Ive siècle av. JC les romains ont pris aux navires ennemis leurs « rostres » (rostrum = éperon d’un navire de guerre ou bec d’un oiseau en latin).
La tribune s’adresse au peuple romain, et non aux sénateurs, mais pas sous n’importe quelle forme. En effet cette tribune rostrale se situe au Comitium, c'est-à-dire l’endroit où les romains votent pour élire les magistrats. C’est un espace ouvert, et non pas clos, pour que des dizaines de milliers de citoyens.. il y a donc un immense podium élevé 3m au desus du prof. Ce sont des gens avec une puissance vocale qu’on imagine mal.
Foule = 3 fous la crote, bavards, ils s’engueulent si ils sont pour ou contre donc celui qui parle = DOIT COUVRIR EN GEUULANT TU VOIS
Au sénat, on parle de parole auguste, on s’insulte dans les formes, là dans la tribune rostrale c’est la parole spectaculaire, parce que je parle devant le peuple romain et le peuple romain a en face de lui le magistrat, mais il n’est pas obligé de l’écouter avec la bienveillance liée à la magistrature ; pour on applaudit, contre on siffle, on demande des questions..A la différence de la curie, il ya un peu plus de décorum dans la mesure où cette tribune aux harangues, surtout dans sa seconde position, est entourée de statues représentant les grands hommes romains : Camille, celui qui a sauvé Rome quand elle a été envahie par les gaulois et Pompée, etc…
Ces statues signifient « l’histoire romaine te contemple » pour l’orateur
Et il y a aussi une tablette avec les premières lois romaines, les « douze tables ».
Il y a eu des discours très importants à la Sénat, mais aussi des discours d’égale importance depuis la tribune rostrale, dans la mesure où le magistrat, élu, doit souvent rendre compte de ce qu’il a fait. Pour reprendre un exemple qui fasse bien le pendant de celui qu’on prenait, Cicéron, on va reprendre Cicéron, et la même premièer année : - 63
Cicéron a prononcé la première catilinaire devant le Sénat, et Catilina, qui était sénateur. Ce discours était tel que Catilina s’est dit que c’était raté pour lui, qu’il était owned puisque l’effet de surprise était niqué. Les deuxièmes et troisièmes catilinaires ont été prononcées devant le peuple romain, depuis la tribune aux harangues, parce que le consul Cicéron rendait compte au peuple romain des mesures qu’il avait prises en son nom. Du point de vue de l’importance des discours prononcées, la tribune rostrale n’est pas inférieure aux discours prononcés devant le Sénat. Devant le Sénat la parole est auguste, elle est maîtrisée, alors que devant le peuple c’est plus spectaculaire.
Il faut savoir que Rome est à la fois un régime où l’Etat romain correspond à la fois à u nrégime démocratique et aristocratique en même temps. C'est-à-dire qu’il est démocratique dans le sens où le peuple vote pour élire tel ou tel magistrat, et parmi les plus importants tel que le consul, mais d’un autre côté les magistratures les plus importantes, le fait d’entrer ou non au Sénat, est lié à l’origine aristocratiques de la famille. Les citoyens romains sont donc égaux en droit..Ils sont classés hiérarchiquement selon leur fortune, donc du point de vue socio-économique, c’est assez inégalitaire. Il y a des gens qui ont tout et qui héritent de tout de père en fils et des gens qui sont citoyens romains et qui n’ont rien. Il y a toujours de l’inégalité mais à Rome ça s’est aggravé car à cause des conquêtes les richesses ont affluées à Rome, donc il y a du fric partout, mais il est très mal partagé car certains ont tout et d’autres que les miettes, et encore. A partir de la fin du second siècle après JC, la situation était tellement explosive que la république romaine allait droit dans le mur, et elle y est allé. Le dernier siècle avant JC, Rome était en guerre civile larvée, avec parfois des éruptions très violentes où le sang coule. L’affaire Catilina est un exemple de cette guerre civile là. Certains disent que ceux qui ne sont pas nobles ont droit à leur part du gâteau, et sotn donc entrés en conflit avec ceux qui ne voulaient pas le partager. Il y a donc eu un type d’éloquence, l’éloquence tribunicienne (tribun de la plèbe = tribunicienne). L’éloquence tribunicienne s’adresse aux plus faibles et aeux plus démunis, qui sont aussi les moins cultivés. C’est le peuple romain humble à qui l’on ne peut tenir un discours avec des références philosophiques. Il faut un certain type d’éloquence, qui soit efficace pour le milieu auquelle elle est adressée.
Robespierre et Saint-Juste sont de très bons orateurs mais leurs discours sont froids et très bien construits, il est froid, méthodique. Saint-Juste c’est Robespierre en mieux, en plus joli, c’est une machine en tuer genre. « Le bonheur est une idée neuve en Europe » Saint-Juste .Mais eux devant la foule ils sont bofs, ils sont bons pour parler devant l’assemblée. Leur raisonnement est à ce point impeccable qu’on ne peut leur dire non, selon eux. Danton lui c’est l’éloquence populaire. On le met sur une place publique, il retourne la foule en sa faveur, il a l’intonation, l’anecdote, etc… Dans l’histoire de la république romaine, cette éloquence tribunicienne est illustrée par deux figures tragiques, les Gracques : Tiberius et Caius. (Julien Gracq a pris son nom de plume de là)
Tiberius et Cassius = - 140 av. JC
Ils ont essayés de faire les modifications nécessaires pour que les gens humbles aient leur part du gâteau, pour ceux qui monopolisaient les richesses cessent d’en avoir le monopole exclusif. Ils ont tous les deux échoués et ont été tués très sauvagement par leurs ennemis, ce qui fait que dans l’histoire romaine ils ont un côté « héros sombre », car ils étaient très doués mais de l’autre ils font peur car ils ont été une grosse menace pour les riches. Ils ont un peu le même statut qu’un Leon Blum dans l’histoire de France : l’homme du Front populaire, des congés payés, de la semaine de 40h, cela ne lu ia jamais été pardonné par les riches et il a été interné et jugé par Vichy. Il était traqué par l’Action Française avant la guerre, et pourtant, tous, même ses ennemis reconnaissaient que c’était un fichtre d’orateur. On les estime mais bon il est dagenreux pour les possédants, pareil pour les Gracques.
Texte n°2 : Cicéron sur Gaius Gracchus
Cicéron fait un éloge sans réserve de Gracchus, alors qu’il appartient au camp politique opposé à celui des frères Gracchus. Des expressions comme « homme doué du plus beau génie naturel » ou « un génie comme le sien » ainsi que « il est à lire cet orateur » montrent sans doute possible qu’on est face à un éloge.
Gaius Gracchus passe aux yeux de Cicéron pour un des plus grands orateurs romains. Si il eût vécu plus longtemps, car il est mort jeune, il aurait autant roxxé que son grand père, celui qui a battu Hannibal, Cypion l’Africain. Son éloquence aurait pu lui permettre d’égaler l’un des plus puissants soldats. Il est sublime dans l’expression mais a aussi une pensée derrière la forme, il n’est pas qu’éloquent, il est aussi un grand penseur, sisi !
Il est bon peu importe le sujet, car il a une gravité de ouf.
C’est, après Cicéron, THE orateur romain.
Cicéron nous dit que de la part de Gaius nous n’avons que des brouillons, des notes, ce qui s’explique de deux façons : c’est assez tardivement que les orateurs romains ont fait publier leurs discours (après Gaius donc). Cicéron regrette donc qu’à l’époque de Gaius il n’y avait pas le réflexe de publier ses discours.
L’autre raison c’est qu’il devait être un terrilble improvisateur. Il avait besoin d’un fil directeur, de connaître le plan qu’il allait suivre et les arguments à utiliser, mais dans le feu de l’action il trouvait les mots pour s’exprimer. C’est l’éloquence propre aux discours prononcés à la tribune aux harangues. Un discours prononcé au Sénat est préparé car il concerne des problèmes importants, et qu’il est écouté par des gens supra intelligents. Devant l’assemblée du peuple en revanche, il fallait improviser etc..
3. Les basiliques
Ce bâtiment est d’origine grecque (=basileus, le roi en grec). Cela fait référence aux royautés hélénistiques, celles ayant succédées à Alexandre le Grand. Le troisième lieu n’est donc pas d’inspiration romaine, contrairement aux précédents, puisque les romains l’ont importé assez tardivement, puisque la première basilique a été construire au Iie siècle avant JC.
A l’intérieur il y a plusieurs travées, 4, soutenues par des colonnes, et à l’extérieure des colonades aussi. Lieux assez grands, larges. La première a été construite par un personnage célèbre : Caton, qui a eu des successeurs, lesquele sont ceux à remercier pour les traces architecturales de ces basiliques. Après Caton il y a eu Aemilius, puis un autre romain qui en a fait une, mais qui a mal vieillie, donc César a voulu la reconstruire, mais il est mort avant qu’elle soit finie donc Auguste la termine, d’où son nom : basilica Julia
3000 à 4000 personnes peuvent y tenir facilement.
Quand le temps est mauvais, les badauds qui étaient sur le forum peuvent se réfugier dans la basilique. C’est un lieu de réunion et de discussion informel. Ce qui nous intéresse avant tout c’est l’endroit d’une parole publique, une que nous n’avons pas encore vu, puisque c’est dans ces basiliques que se réunissent les tribunaux. C’est donc là qu’ont lieu les procès. C’est là que les avocats plaident, soit pour leur client soit contre le client donc le leur se plaigne, et c’est donc là que les juges rendent la justice. Au départ c’était en plein air mais o na pris l’habitude de la basilique, ce qui s’est conservé jusque sous l’empire. C’est le lieu de la parole judiciaire.
On a la parole politique officielle, devant le Sénat, à la Curie.
On a la parole politique officielle devant le peuple, à la tribune aux harangues
On a la parole judiciaire, dans la basilique.
Il faudrait rajouter à cela certains lieux occasionels de la parole publique. C’est ainsi que dans le cadre de la parole militaire, le chef, le général, s’adresse à ces soldats, soit avant la bataille, dans le camp même de l’armée romaine, soit sur le champ de bataille même, parce que la situation nécessite qu’il prenne la parole, ou bien avant une bataille décisif. Ce genre de discours prononcé devant l’armée rassemblée est appelé un « contio (contionis, f)
Beaucoup d’historiens rappellent l’importance de ces discours, cf ceux de César.
On peut dire que la parole est partout dans la vie d’un romain, qu’il doive en prononcer ou en écouter.