Dans les rues de Paris (XVIIè siècle)

Parti hâtivement en direction de la place de la cathédrale, Keith marchait dans la rue d'un pas rapide et sûr.

*Tout se passera bien, j'ai pensé et repensé maintes fois à mon plan, tout est conçu pour que ce soir, minuit pile, nous soyons loin de cette ville et de cette vie de fous Emma et moi * pensait le jeune garçon.

Tout en poursuivant sa route, à travers les rues grouillands de badauds et autres clochards, il se remettait en mémoire son plan.

*Bien, récapitulons la liste des choses qu'il me reste à faire...Tout d'abord, passer chez le prieur, à côté de la cathédrale, pour qu'il me rende ces 5 pièces qu'il me doit depuis 3 semaines pour la réparation de son toit...Ensuite, m'occuper de louer un attelage chez Sieur Leboeuf...Je devrais sûrement négocier sévèrement avec lui mais j'ai bon espoir de m'en tirer pour 10 pistoles. Une fois l'attelage acquis...*

Mais il ne put dire un mot de plus. Il fut aggripé par l'arrière de son veston par une main inconnue. Se retournant, il s'apprêtait à répondre un 'non' ferme au mendiant qui se tenait sur son côté quand soudain l'expression de son visage se changea.

"Vous ! Je vous ai déjà vu quelque part ! Qui ètes vous et que me voulez vous ?! "
S'adressant à un mendiant, la question paraissait vraiment naïve...

Anna érrait seule, dans une rue sombre... Cette dernière n'était pas ce qu'on pourrait qualifier d'acceuillante : des mendiants supliaient les passants, d'autres étaient ivre mort sur le trotoir. La famine sévissait et cela se voyait... Des cris de joie, des pleurs et des rires se faisaient entendre à travers les murs peu épais des maison aux alentours.
Cela ne paraissait donc pas suspect qu'une femme avoisinant la trentaine se "baladait" seule dans ce genre rues.

En parlant de femme, elle paraissait bien ordinaire, des cheveux clairs tirant sur le blond, parraissaient sales, des yeux bleux, et un visage rond. Sous la tunique qui lui servait de vêtement, on pouvait voir qu'elle était bien maigre mais que ses bras n'étaient pas pour autant dénués de force. Ses gestes étaient précis et légers, presques gracieux, mais aucun des lourdauds présents dans cette rue ne l'aurait remarqué...
S'ils avaient regardé de plus près, ils auraient vu l'éclat malicieux dans ses yeux bleus, et que les contours de son visage s'accordaient dans un ensemble harmonieux. A y regardait attentivement, cela se voyait qu'elle n'érrait pas sans but, mais qu'elle inspectait chaque coins, chaque recoins, chaque visages, à la recherche d'on ne sait quoi...

Mais personne ne se souciait beaucoup d'elle, Ce qui l'arrangeait fortement... Elle contina de marcher... S'arrêta devant un gamin qui, aux premiers abords semblait intérréssant, mais se ravisa et reprit sa route...
Les gens allaient et venaient dans les rues.
Anna commencait à fatiguer, il fallait dire qu'elle marchait depuis presque 3 jours sans s'arrêter...Elle décida de s'asseoir dans le premier angle de rue qu'elle trouverait.

Son voeu fut exaucé dix minutes plus tard, elle était arrivée à un carrefour plutôt fréquenté. Elle s'assit contre un reverbère et commenca son inspection : une taverne était située en face, des cris, des bruits de verres s'entrechoquants et des sons de liquides coulants se faisaient entendre. La femme n'y prétait pas attention, elle cherchait...

Un garçon d'environ 15 ans venait de touner au carrefour. Il s'engageait dans la rue. Il avait une démarche vraiment originale, mais seul un oeil exercé aurait put le voir. Ses pas dégageaient son assurance, et sa vitesse témoiganit qu'il devait être préssé.

Anna se leva en un saut simple, précis, et se dirigea vers ce jeune homme et l'aggripa par l'arrière de son veston.
Il se retourna, la dévisagea un instant, sembla sur le point de repartir mais se ravisa au dernier moment en croisant la regard de cette femme.

"Vous ! Je vous ai déjà vu quelque part ! Qui ètes vous et que me voulez vous ?! "

La femme lui fit un grand sourire, * il a l'air bien ce gamin* avant de répondre d'une voix faussement aigue:

" Certainement monsieur, je suis une simple femme et il est courant d'en croiser dans cette vaste ville"

Elle le gratifia encore d'une immense sourire

Alors que je me réveillais pour assister à une nouvelle journée toujours plus semblable aux autres de mon existence, mon compagnon Drubo sauta sur moi pour fêter le lever de soleil... Au moins, il y en avait un qui était heureux de la vie qu'il menait. Tandis qu'il bondissait gaiement hors de notre demeure de fortune, je me levais péniblment. les racines avaient broyé mon pauvre dos de gamine, mais je commençais à avoir l'habitude.

Je sortis facilement de mon trou à rats, précédée par Drubo, qui aboyait pour que je me dépêche d'aller en ville. oui... pour lui, j'avais décidé de faire la manche ; pour lui donner à manger. Un jeune renard ne peut se résoudre à manger seulement des racines ou des restes de fruits et légumes comme je le faisais moi-même. Il devait manger de la viande, or la viande était hors de prix... surtout pour moi qui n'avais que dix ans et donc pas une seule pièce en poche.
Décidée à faire vivre mon compagnon d'infortune, je le pris dans mes petits bras amaigris par mes régimes forcés, et me dirigeai vers la ville. je ne savais même pas quel était son nom.

Arrivée là bas, ou plutôt arrivée au centre ville, où se croiaient plus de gens que je n'en avais jamais vus dans les campagnes où je vivais, je m'assis près d'un bar, pensant que les personnes seraient plus nombreuses à me donner l'argent nécessaire à nourrir mon ami. cependant, rien. La pauvre gamine que j'étais n'émouvait même pas les jeunes hommes riches et bien habillés qui passaient devnt moi avec des airs de dédain et de fierté mélangés. Les femmes n'osaient même pas me regarder ; quant aux bambins... dès qu'ils virent Drubo, pris de panique, fuyèrent tout d'abord, avant que de revenir quelques instants plus tard afin de me lancer des pierres. Je protégeais Drubo comme je pouvais, mais mes bras n'étaient pa la meilleure défense, et il se prenait lui aussi ces cailloux.
Entendant ce tapage, un homme d'une cinquantaine d'année me prit par l'épaule et me souleva. Dès qu'ils le virent, les enfant s'en furent. L'homme ne semblait pas vraiment agréable, et me porta sans dire un mot jsuqu'à l'entrée de ce quartier.
C'étit un quartier riche, je n'avais pas ma place ici. sans faire de mauvais jeux de mots, sans même m'adresser un regard méchant, il me posa juste à l'entrée du quartier avant que de repartir sans se retourner.
Je n'avais plus qu'à chercher un autre endroit où mendier quelque argent.

Dans une ruelle sombre se trouvait un panier avec quelques morceaux de jambon. un regard à gauche, un autre à droite, je me ruai sur le panier à la vitesse du vent, avant que de m'en emparer et de m'enfuir en courrant. je ne savais pas où j'allais, avec Drubo sous un bras, mon panier volé sous l'autre, et lorsque je prarvins à un carrefour, je ne m'y reconnaissais plus. là je tenais ma place : des gens pauvres à portée de vue.
C'est alors que des jeunes enfants voirent le voir.
"Dégage de là !" hurla le premier, qui me sembla être le chef de la bande. "t'es pas la bienvenue. "
Ils ramasèrent à leur tour des pierres vant de me les lancer dessus. je dvais fuir à nouveau. je pris quelques morceaux de jambon que je fourrai dans la poche de la veste ue j'avais toujours sur moi, et, abandonnant le panier aux gamins, m'en fus, poursuivie par ces jeunes qui continuèrent leurs assauts.
C'est alors que je vis ce jeune homme de quinze ans, marchant dans notre direction. Peut-être allait-il me voir, m'aider qui sait ? Et cette mamie, qui s'approcha de lui. aucun des deux ne m'avait vue. Sans vraiment savoir pourquoi, je pensais qu'ils étaient peut-être mon seul espoir de nourrir Drubo.

"_ Eh ! Vous... S'il vous plait..." suppliai-je sous le déluge de pierres qui pleuvient sur mon compagnon et moi...

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