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| Petits textes alambiqués. | |
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Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Petits textes alambiqués. Mar 9 Juil - 18:50 | |
| Bien le bonjour. Bon, ça fait déjà un moment que j'écris, en privilégiant un style souvent utilisé. En résumé, j'écris, en faisant primer la forme sur le fond. Pour faire simple, je préfère bien écrire que traiter d'un sujet passionnant, c'est ainsi que le message de mes textes peut parfois être niais et ressorti à toutes les sauces, néanmoins, la magie de la littérature le fait passer différemment. Par ailleurs, le sujet n'est jamais indiqué, et c'est à chacun de l'interpréter à sa manière (et d'ailleurs ça m'intéresse de savoir, selon vous, quel est le sujet). En fait, certains (sur ce forum, pour beaucoup), m'ont vraiment dit "MAIS OUI VAS-Y PRESENTE-LES". Bon, eh bien, je me lance. J'aimerais néanmoins revenir sur un détail : pourquoi ce titre ? Simplement parce que mes textes sont courts. Particulièrement courts, et font plus ou moins une page. Et pourquoi "alambiqués" ? Parce que ma manière d'écrire est justement TROP précieuse. On m'a très souvent dit que je m'écoutais parler... m'écoutais écrire, en l'occurrence. J'ai conscience des tournures justement trop alambiqués de ceux-là, et c'est là le principal reproche que je leur fais. Pas que je n'en fasse pas d'autres, bien entendu, mais bon, vous m'aurez compris. Je vais donc poster le premier texte que j'ai écrit ces derniers temps, et en posterai donc d'autres si les retours ne sont pas TROP négatifs. ^^ - Spoiler:
Cet homme. Il y avait longtemps qu'on ne l'avait plus vu sourire. Et diable, cela faisait également si longtemps qu'il arrachait aux gens ce même sourire plein d'amertume, de froideur et de mépris. La populace le révulsait, tandis que son désir était de la rejoindre. Pourtant, son rôle était de lui être asservi. Le plus ironique, c'est que c'est l'opposé qui avait occurrence. L'homme certes assuré qu'il était ne pouvait s'empêcher d'y songer. Pourquoi toute cette tartuferie ? Il n'en savait rien, mais positionné aisément, il était comblé. C'est ainsi que cet homme, si bon de par nature, devint un être des plus fielleux. Se complaisant dans une folie, agité par les passions de la foule, de son quotidien inspirant, il ne pouvait se résoudre à laisser cela aux mains d'un autre. D'une nature aimable, il savait qu'il œuvrait pour le bien. Car notre homme est un grand manichéen, ainsi la lutte contre ce qu'il osait appeler le mal lui apparaissait comme un dessein des plus convenables. Après tout, qui d'autre que lui aurait pu atteindre ses objectifs, voire même penser ce dont à quoi il songeait. Sa démarche fut donc des moins étonnantes, et, malgré ce que l'on disait de lui, il sentait qu'il était le seul à pouvoir faire ce qu'il souhaitait réaliser. Et c'est là où tout son monde s'effondre, où sa folie prend le dessus, et enfin là où seul un démon peut éclore à la place de ce qu'il pensait être un dévouement absolu. Il pensait alors qu'il avait été candide. Sa naïveté, qui à son humble avis a guidé ses pas, se transformant en un océan de passions ressortant sous forme de cris, de déchirements. Les fêlures de son être, que l'on avait du mal à parcourir tant sa complexité se faisait ressentir, laissait transparaître un grand vide, et, enfin, un mal être trop profond pour pouvoir être exprimé. Comment allait-il en sortir ? Il se mentait, mentait au peuple, mentait à ses proches. Ses directives n'étaient pas moins que des mensonges, d'ailleurs, et des trahisons. Accessoirement, il lui arrivait d'être franc avec les gens, quand l'alcool jouait effectivement son rôle. Notre homme était seul. Populaire selon certains, impopulaire selon d'autres. Ce dont on est sûr, c'est qu'il respirait. Je ne vous mentirais pas, on se demande toujours s'il vivait.
15/07/13 : Et voilà le deuxième texte ! Toujours aussi compliqué, là, je doute que vous trouverez facilement le thème... - Spoiler:
Et il se leva.
Nous étions un dimanche. Jour saint, selon beaucoup. Mais pas pour cet homme. Pour lui, c'était un jour de trop. Un jour de plus quant à ce que certains osaient appeler sa vie. Il reniait ce terme. Depuis quelques jours, il savait ce qui lui restait à faire. Le retour d'une routine incessante, un cercle vicieux qui détruisait sa volonté de poursuivre. Poursuivre des chimères. « Quelle volonté peut se cacher derrière ce qui m'arrive ! », songeait-il chaque soir. Nous l'avions vu la semaine dernière. Hurlant, désespéré, à l'aide d'une instance qui le dépassait. « Que l'on m'aide ! Je vous ordonne de m'aider ! , hurlait-il, seul dans sa chambre. - Lucifer ! Offre-moi ce que je te mande ! », fut-il réduit à prononcer. Et pourtant, de toutes les personnes qui le connaissaient, tous s'accordaient à le dire brillant. Il avait, de cette façon-là, développé un orgueil monstrueux. « Mais je suis altruiste ! Et j'aime les gens ! Pourquoi moi !? Pourquoi toujours moi !? Ne puis-je y goûter !? », continuait-il de supplier. Car supplier, il ne savait faire autrement. Conjurer. Sans arrêt. « Si vous m'aidez, je me soumets ! Si vous m'aidez, je fais ce que vous voulez ! » ; et le pire dans tout ça, c'est qu'il le pensait vraiment. Mais enfin, comment en était-il arrivé là ? Lui qui semblait si froid ! Si rationnel ! Si sceptique ! Si incrédule ! En vérité, il le savait. Deux semaines. Deux semaines qui s'étaient écoulées. Deux semaines qui lui paraissaient être un monde. Un monde dont il ne voyait plus la fin ; un monde dont il ne savait plus apprécier la saveur. Un monde dont il souhaitait se désunir. Mais le souhaitait-il vraiment ? Ses exigences semblaient prouver l'inverse. « Je saurai être juste ! Je saurai être bon ! Alors s'il vous plaît, je vous en supplie ! », n'abandonnait-il pas. Il insistait, jour après jour, désespéré d'un signe. Du miracle qu'il attendait par dessus tout. Mais il ne trouvait rien. Pourtant, des miracles, il en eut, par le passé. Et il ne fut pas le seul – n'en déplaise à sa vanité. Mais il continuait à vivre pour le Veau d'Or. Il vivait pour son plaisir. Non pas pour lui, mais pour sa jouissance. Cette fois-ci, c'était trop. Et malgré tout, il n'aurait pas su abandonner. Le problème ne venait pas de sa sincérité – quoiqu'on aurait pu douter de celle-ci – mais de sa façon injuste de concevoir son monde. De se concevoir. Lui, l'égoïste altruiste. Lui, l'hypocrite incompris, et enfin lui, le jouisseur humaniste. Et il continuait. « Je n'abandonnerai pas ! Jamais, vous m'entendez ! Je veux et j'exige ! », mais toujours aucune réponse. Un silence pesant. Il pensait que tout était fini. Qu'enfin son âme allait le quitter. Et là, cet homme comprit. L'adage et le message, le message et lui-même. Il vit le bon côté des choses : il n'était pas avachi. Accroupi, plutôt. Et il se leva. Puis fini en s'écriant : « Merci. »
20/07/13 : Troisième texte, moins compliqué et traitant un sujet un petit peu plus simple que le précédent - Spoiler:
Anastasia. Elle marche dans les rues de la ville bourgeoise, rencontrant chacun de ses nombreux admirateurs. Plus ils s'approchent d'elle, plus elle se sent transportée. Plus elle se sent transportée, plus elle ne sait quoi penser. Et moins elle pense, plus elle dépérit. Anastasia se pavane en pleine capitale, cherchant à refléter du mieux qu'elle le peut son aura éclatante. Elle se veut désirée, mais ne veut être attirée. Habituée des bains de foule, elle regarde ces mêmes gens, tous aussi méprisant, qu'elle aperçoit au fur et à mesure qu'elle avance. Anastasia les hait, elle garde pour elle seule leurs compliments – pourtant si rare – et les rejette pourtant au faciès. L'air dédaigneux qu'elle affiche sans arrêt lui suffit. Il suffit à combler le vide que d'autres ont pu laisser. Et elle n'a besoin de rien d'autre, de personne. Elle n'a besoin que de son amie. Et encore, elle affiche un mépris immense envers celle-ci. Anastasia est un monstre de haine. Dans ses illusions, elle est bercée d'une beauté incommensurable. Lorsqu'elle virevolte, elle se sent ange ondoyant, et lorsqu'elle marche, elle se sent reine à entrer dans son palais. Elle voue un culte à son physique. Un culte qu'elle ne saurait s'expliquer, un culte abjecte qui lui suffit à se sentir féminine. Et ainsi forte, pensait-elle. Trente ans de reniement, et trente ans qu'elle a peur de tout cela. Trente ans que la ville bourgeoise lui ouvre ses portes pour qu'elle puisse cracher tout son venin. Et enfin, trente ans qu'elle dépérit peu à peu, se laissant assassiner par les citoyens de son propre monde. S'étant constituée plusieurs remparts, elle était prête à tout subir. Mais Anastasia n'a plus conscience de son mensonge. Dans les rues, elle prend les rires pour des sourires – qu'elle renie de toute manière –, les moqueries pour des approches, et les coups pour des salutations manquées. La ville bourgeoise lui suffit à se sentir au-delà de tout ça, et ses passions la maintiennent en vie. Anastasia vie-t-elle, se demandait-on. En effet, il est assez saugrenu de s'imaginer qu'un démon pareil puisse montrer un sentiment quelconque. Qu'un monstre de froideur tel qu'elle puisse parvenir à sourire, à rire, à se montrer aimable. Enfin, ses projets s'éternisaient. Ses envies de bonheur s'étant transformées, au fur et à mesure de son existence, en désespoir chronique et en pulsions meurtrières, son instinct humain avait lui-même changé, et s'était métamorphosé en une approche plus malsaine de l'humanité. Et Anastasia pleurait, seule assise dans son appartement luxueux, sur sa peau que personne n'avait touchée en trente ans, sur sa peau que tout le monde trouvait terne et laide. Elle ne reflétait plus que l'essence d'elle-même.
25/07/2013 : Hey, quatrième et cinquième texte, les gens. - Spoiler:
Elisheva, l'ange déchu, et son crime. Il était dix-huit heures lorsque je l'anéantis. Moi, Elisheva, maîtresse de mon monde, subissant des difficultés à contrôler celui des autres, je retirai mon épée de son corps inanimé. Cette épée ne représentait pas n'importe quoi, à mes yeux. Elle représentait l'expérience qu'il avait pu me prodiguer, l'attention qu'il avait su me donner... Il était le premier auquel j'avais hésité à retirer la vie. Et Dieu sait que j'ai pu en anéantir, des êtres humains. Toujours prétextant que la mort était une façon de retirer la souffrance. Mais lui, il y avait quelque chose d'étrange. Je ne pouvais pas me résoudre à planter mon épée en plein dans son corps. Cela m'était difficile, et je ne faisais que l'effleurer. Je prétextais alors une erreur, un entraînement pour mes autres victimes. Cet idiot, abruti par son incapacité à discerner rêve et réalité, n'avait aucune connaissance de mon monde. Il se contentait de l'observer de haut, sortant quelques mots d'espoir quand cela l'avantageait. Je le sais, qu'il me désirait. Je le sais et ne pouvais l'accepter. Je le savais, et j'en souffrais. Moi, la femme pieuse, moi, la femme innocente ? Moi, qui mettait mes valeurs au service du bonheur des autres, je n'acceptais pas ce drame. Moi, qui avais tant donné, tant souffert, et à qui on avait tant pris, je ne m'y résignais pas. Et je ne joue pas de la profession la plus noble. L'on dit que le meurtre par ma lame est le moins sanglant qu'il soit. Et c'est là toute l'horreur. J'ôte la vie de mes clients d'un simple geste brute, ne sachant pas ce qu'ils peuvent ressentir. Car la mort, qu'est-ce que la mort ? Je ne le sais pas. Je ne sais pas ce qu'est la mort, parce que je ne vis pas. Mais j'aimerais vivre, je le veux. Cependant, une part de mon être s'obstine à vouloir rester morte. Et je ne sais pas faire la différence. La mort, je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai jamais vécu, et de part mon héritage, j'ai appris à faire souffrir. Je suis Elisheva, la belle fille aux cheveux lisses et longs qui regarde les autres croupir dans une marre de sang, invitant ma lame épaisse au banquet de leur fin. Je suis Elisheva, traîtresse de leurs âmes. Mais lui, c'était différent. Lui m'amusait, et il s'agissait là du seul qui puisse éveiller mes passions de cette façon-là. D'une certaine manière, je dirais qu'il me faisait vivre. N'est-ce pas là la raison qui m'a poussé à vouloir en finir avec lui ? Je ne le sais pas moi-même. Je sais que je le méprisais un temps, et qu'il m'amusait d'un autre. Je suis le monstre que redoutaient ses passions. Et le temps passa. D'un monde basé sur le temps et la durée. L'on ne peut baser les choses autrement. Les choses ont une durée, et ne sont pas faites pour revenir à l'éternel. N'est pas humain qui ne croit pas en la fin. C'est ce genre de remarques qui me faisaient, très ironiquement, croire que je ne vivais pas. Cela faisait bien longtemps que j'étais morte. J'attendais, impatiente, le jour de ma disparition. Le jour du miracle que l'on m'avait promis le saint jour de ma naissance. On m'avait dit que je disparaîtrai un jour, et je vis pour cet instant. J'offre ce moment de jouissance aux autres, ne sachant pas ce qu'ils peuvent endurer. Je me dépéris, mais perds patience. Étrangement, il me faisait vivre. C'est probablement pour ça. Pour ça que j'ai voulu le faire, et pour ça également que j'ai hésité. Cet homme, qui voit retirer de son corps ma lame, teintée du rouge de son sang encore chaud. Cet homme, peut-être que je l'aimais.
- Spoiler:
Être l'autre. Je comprends au fur et à mesure qu'être cette autre personne a dû être difficile. Il y a huit ans, on ne croyait guère en mon existence. On la reniait, on passait devant. Façonné par ces expériences, je devais vivre. Je le devais. Et c'est aujourd'hui, huit ans plus tard, que je commets l'irréparable. Je ne me connais plus. Qui suis-je ? Je joue les ténébreux, mais ne suis pas ce que je montre. J'ai voulu exister, mais je dois en payer les pots cassés. J'ai voulu vivre sous la forme de quelqu'un d'autre, j'ai voulu essayer ! J'ai voulu montrer qui je n'étais pas. J'ai voulu montrer un visage froid. Un visage qui m'aurait fait vivre. Un visage qui m'aurait donné une identité, dont j'aurais pu me vanter dans l'avenir. J'ai voulu me masquer, j'ai voulu masquer qui j'ai pu être. J'ai voulu m'effacer au dépend de moi-même. C'était amusant. Mais je ne m'en amuse plus. Je devrais arrêter, ne pensez-vous pas ? Arrêter de jouer ce rôle dévastateur, repenser à mes passions. Je devrais... Car tout cela me fatigue. Je m'en suis rendu compte il y a peu. Je n'ai vécu que dans le mensonge pendant... pendant un certain temps. Je savais que ce n'était pas moi. Je savais que j'existais à travers ce masque, et j'avais prié pour le pouvoir. Cela m'aurait renforcé, avais-je pensé. Cela m'aurait donné le pouvoir de tous les soumettre ! Tous, et peu importe ce qu'ils auraient pensé ! Tous. Et mon âme, faite pour bénir, ne pouvait s'y résoudre. Je n'avais jamais songé à tout cela... Et si ce masque était celui de quelqu'un d'autre, qui était cette autre personne ? Je devais apprendre à la connaître ! Je devais apprendre à connaître la personne que j'étais. Pour moi, mais surtout pour ceux que je faisais languir. Je devais leur montrer que je n'étais pas un être de chair, un être que l'on peut toucher, un être comme les autres. Je devais assumer, et leur montrer qui j'étais, l'intangible, la forme, le concept, l'idéologie, les valeurs. J'étais tout cela à la fois, et n'incarnais plus que l'ombre de moi-même. A quel prix, je n'en sais rien. J'ai continué à le jouer ce rôle, jusqu'à épuiser toutes les ressources de mon être, de mon véritable être. Et je suis fini. Je refuse de chercher à connaître cette autre personne plus longtemps. Je ne veux pas. Je ne veux plus, c'est fini. Je ne veux plus chercher à connaître celui que j'ai incarné pendant si longtemps... C'est terminé. J'en ai fini. Avec cette autre personne. J'en ai fini. Et ainsi, la boucle est bouclée. Je vais pouvoir apprendre à me connaître, moi.
26/07/2013 : - Spoiler:
Et sa volonté était ainsi faite. Sébastien était un jeune homme. Forte personnalité, mais faisant, malheureusement, preuve d'un manque flagrant d'expérience, et d'un certain orgueil. Sébastien, lorsqu'il était encore enfant, n'osait pas à demander à ses parents « Je désire ! Achète-moi donc ! », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Arrivé là où il était arrivé, il demandait que l'on « réforme ceci », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Un jour, il se rendit compte qu'il n'était peut-être pas si heureux qu'il pouvait le penser... Il s'ordonna à lui même d'emplir son monde de joie. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Qu'aimait-il, au fond, si ce n'est son pouvoir. Il lui fallait plus. Il était idéaliste, il voulait vivre au-delà de son quotidien peu inspirant. Et il réfléchissait à la manière dont il devrait s'y prendre. Il réfléchissait, et sa passion prenait de plus en plus le dessus. Au bout du chemin qu'il commençait à s'imposer à lui-même l'attendait très probablement quelque chose dont il n'avait sûrement encore aucune idée. Il ne savait ce que cela pouvait être, mais, aussi habile qu'il l'était, il n'y voyait pas de problème. Il commença à en vouloir aux charlatans, qu'il avait très clairement identifiés. « Et que ces monstres soient ceux qui périssent ! », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Sa galaxie se purifiait de plus en plus, au fur et à mesure qu'il constatait ce qu'était son pouvoir. Le pouvoir des rois, pensait-il ! Ce pouvoir qui lui valait de passer ses journées à tester les limites. Je vous rassure cependant : notre homme était juste. Juste, il voulait lutter contre les oppresseurs qu'il identifiait petit à petit. Juste, car ses passions ne devaient pas prendre le dessus. Juste pour lui, juste pour le monde entier, plus que pour sa fierté. Plus il identifiait les démons, plus il ordonnait leur mort. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Ainsi, il continuait sa lutte ! Il luttait, sans arrêt, ne voulant plus s'arrêter, ne sachant plus même où cela le mènerait. Il commençait à scander ce que jamais il n'aurait cru scander... Il déclarait des choses assez improbables, par moment, mais fondées, il ne faut pas le nier, sur une vérité certaine. Néanmoins, lorsqu'un détail n'était pas en accord avec ses idées, il faisait tout pour que ce soit le cas. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Cela commençait à le lasser. Toujours, il en voulait toujours plus. Il était le roi, le roi de ce royaume qu'il gouvernait jour après jour, et qui l'ennuyait de plus en plus. Il était un homme fort, et toujours aussi déterminé. Et un jour, sans qu'il ne sache réellement comment, il sut. Il sut ce qu'il devait faire, et comment il devait le faire. C'est à ce moment que j'ose vous rappeler que notre homme souffre d'un manque cruel d'expérience. Ce dernier n'était toujours pas comblé, malgré toutes ses années incessantes de pratique. Il s'énervait sur les résultats qu'il pensait manquant, mais il avait trouvé la clef. La clef qu'il attendait, la clef qui lui permettrait de montrer au monde entier qui il était. Ce jour arriva alors. Le jour où, devant la tribune, il se mit à crier de la manière la plus forte possible, de la manière la plus inspirée possible, « Que la Révolution ait lieu ! », et sa mort était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Il faut s'en prendre au roi, mais jamais à la royauté. Au grand jamais à la royauté.
Dernière édition par Ace le Ven 26 Juil - 8:03, édité 8 fois | |
| | | Kiwoo Open your eyes. I see. Your eyes are open
Nombre de messages : 1966 Age : 31 Localisation : Ponyland Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mar 9 Juil - 19:52 | |
| Ah, j't'ai déjà dit ce que j'en pensais ^^ C'est bien que tu les mettes sur le forum, j'en attends d'autres :D | |
| | | Killy délivre.
Nombre de messages : 14793 Age : 40 Localisation : Vaes Essenya. Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mar 9 Juil - 22:12 | |
| Pas mal, ça me fait bizarrement pensé au style kiwooien quand je te lis xD Une petite faute sur 'mentiras' à la fin ^^ | |
| | | Kiwoo Open your eyes. I see. Your eyes are open
Nombre de messages : 1966 Age : 31 Localisation : Ponyland Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mar 9 Juil - 22:17 | |
| Aucun rapport avec mon style mon petit Killy >.> | |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mar 9 Juil - 22:31 | |
| - Killy a écrit:
- Pas mal, ça me fait bizarrement pensé au style kiwooien quand je te lis xD
Une petite faute sur 'mentiras' à la fin ^^ Merci bien ! Oh ouais j'ai vu ça. Je vais corriger ça de suite ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mer 10 Juil - 7:25 | |
| J'aime assez.
C'est cet exagération dans tes propos qui crée la profondeur de ton texte et sa complexité qui fait ressortir une manière propre et alliciant à souhait. Des belles tournures que prennent tes phrases, faudrait que je pense aussi à mettre en évidence mes poèmes tout autant maniéré. |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Lun 15 Juil - 22:25 | |
| Bonjour bonjour ! Nouveau texte ! Cette fois, vraiment, j'acclame celui qui trouve de quoi ça parle. - Spoiler:
Et il se leva.
Nous étions un dimanche. Jour saint, selon beaucoup. Mais pas pour cet homme. Pour lui, c'était un jour de trop. Un jour de plus quant à ce que certains osaient appeler sa vie. Il reniait ce terme. Depuis quelques jours, il savait ce qui lui restait à faire. Le retour d'une routine incessante, un cercle vicieux qui détruisait sa volonté de poursuivre. Poursuivre des chimères. « Quelle volonté peut se cacher derrière ce qui m'arrive ! », songeait-il chaque soir. Nous l'avions vu la semaine dernière. Hurlant, désespéré, à l'aide d'une instance qui le dépassait. « Que l'on m'aide ! Je vous ordonne de m'aider ! , hurlait-il, seul dans sa chambre. - Lucifer ! Offre-moi ce que je te mande ! », fut-il réduit à prononcer. Et pourtant, de toutes les personnes qui le connaissaient, tous s'accordaient à le dire brillant. Il avait, de cette façon-là, développé un orgueil monstrueux. « Mais je suis altruiste ! Et j'aime les gens ! Pourquoi moi !? Pourquoi toujours moi !? Ne puis-je y goûter !? », continuait-il de supplier. Car supplier, il ne savait faire autrement. Conjurer. Sans arrêt. « Si vous m'aidez, je me soumets ! Si vous m'aidez, je fais ce que vous voulez ! » ; et le pire dans tout ça, c'est qu'il le pensait vraiment. Mais enfin, comment en était-il arrivé là ? Lui qui semblait si froid ! Si rationnel ! Si sceptique ! Si incrédule ! En vérité, il le savait. Deux semaines. Deux semaines qui s'étaient écoulées. Deux semaines qui lui paraissaient être un monde. Un monde dont il ne voyait plus la fin ; un monde dont il ne savait plus apprécier la saveur. Un monde dont il souhaitait se désunir. Mais le souhaitait-il vraiment ? Ses exigences semblaient prouver l'inverse. « Je saurai être juste ! Je saurai être bon ! Alors s'il vous plaît, je vous en supplie ! », n'abandonnait-il pas. Il insistait, jour après jour, désespéré d'un signe. Du miracle qu'il attendait par dessus tout. Mais il ne trouvait rien. Pourtant, des miracles, il en eut, par le passé. Et il ne fut pas le seul – n'en déplaise à sa vanité. Mais il continuait à vivre pour le Veau d'Or. Il vivait pour son plaisir. Non pas pour lui, mais pour sa jouissance. Cette fois-ci, c'était trop. Et malgré tout, il n'aurait pas su abandonner. Le problème ne venait pas de sa sincérité – quoiqu'on aurait pu douter de celle-ci – mais de sa façon injuste de concevoir son monde. De se concevoir. Lui, l'égoïste altruiste. Lui, l'hypocrite incompris, et enfin lui, le jouisseur humaniste. Et il continuait. « Je n'abandonnerai pas ! Jamais, vous m'entendez ! Je veux et j'exige ! », mais toujours aucune réponse. Un silence pesant. Il pensait que tout était fini. Qu'enfin son âme allait le quitter. Et là, cet homme comprit. L'adage et le message, le message et lui-même. Il vit le bon côté des choses : il n'était pas avachi. Accroupi, plutôt. Et il se leva. Puis fini en s'écriant : « Merci. »
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| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 20 Juil - 20:15 | |
| Bon, pas de réponse, tant pis. En voici un autre, m'enfin ! Cette fois-ci, plus simple comme sujet, et moins... tordu x) - Spoiler:
Anastasia. Elle marche dans les rues de la ville bourgeoise, rencontrant chacun de ses nombreux admirateurs. Plus ils s'approchent d'elle, plus elle se sent transportée. Plus elle se sent transportée, plus elle ne sait quoi penser. Et moins elle pense, plus elle dépérit. Anastasia se pavane en pleine capitale, cherchant à refléter du mieux qu'elle le peut son aura éclatante. Elle se veut désirée, mais ne veut être attirée. Habituée des bains de foule, elle regarde ces mêmes gens, tous aussi méprisant, qu'elle aperçoit au fur et à mesure qu'elle avance. Anastasia les hait, elle garde pour elle seule leurs compliments – pourtant si rare – et les rejette pourtant au faciès. L'air dédaigneux qu'elle affiche sans arrêt lui suffit. Il suffit à combler le vide que d'autres ont pu laisser. Et elle n'a besoin de rien d'autre, de personne. Elle n'a besoin que de son amie. Et encore, elle affiche un mépris immense envers celle-ci. Anastasia est un monstre de haine. Dans ses illusions, elle est bercée d'une beauté incommensurable. Lorsqu'elle virevolte, elle se sent ange ondoyant, et lorsqu'elle marche, elle se sent reine à entrer dans son palais. Elle voue un culte à son physique. Un culte qu'elle ne saurait s'expliquer, un culte abjecte qui lui suffit à se sentir féminine. Et ainsi forte, pensait-elle. Trente ans de reniement, et trente ans qu'elle a peur de tout cela. Trente ans que la ville bourgeoise lui ouvre ses portes pour qu'elle puisse cracher tout son venin. Et enfin, trente ans qu'elle dépérit peu à peu, se laissant assassiner par les citoyens de son propre monde. S'étant constituée plusieurs remparts, elle était prête à tout subir. Mais Anastasia n'a plus conscience de son mensonge. Dans les rues, elle prend les rires pour des sourires – qu'elle renie de toute manière –, les moqueries pour des approches, et les coups pour des salutations manquées. La ville bourgeoise lui suffit à se sentir au-delà de tout ça, et ses passions la maintiennent en vie. Anastasia vie-t-elle, se demandait-on. En effet, il est assez saugrenu de s'imaginer qu'un démon pareil puisse montrer un sentiment quelconque. Qu'un monstre de froideur tel qu'elle puisse parvenir à sourire, à rire, à se montrer aimable. Enfin, ses projets s'éternisaient. Ses envies de bonheur s'étant transformées, au fur et à mesure de son existence, en désespoir chronique et en pulsions meurtrières, son instinct humain avait lui-même changé, et s'était métamorphosé en une approche plus malsaine de l'humanité. Et Anastasia pleurait, seule assise dans son appartement luxueux, sur sa peau que personne n'avait touchée en trente ans, sur sa peau que tout le monde trouvait terne et laide. Elle ne reflétait plus que l'essence d'elle-même.
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| | | Kiwoo Open your eyes. I see. Your eyes are open
Nombre de messages : 1966 Age : 31 Localisation : Ponyland Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 20 Juil - 20:48 | |
| Comme d'habitude, j'aime beaucoup ! Seul petit bémol (mais vraiment tout petit) : si on sent bien les émotions dans ton texte, j'pense que ça pourrait être plus poussé. Histoire qu'on les ressente.
En tout cas continue d'en écrire ^^ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Lun 22 Juil - 11:28 | |
| Je n'ai pas besoin de m'exprimer là-dessus Ace, tu as déjà eu mon avis. J'aime beaucoup, continue ! |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Jeu 25 Juil - 6:42 | |
| Hey hey, les gens ! Nouveau texte, cette fois parce que j'avais besoin d'écrire quelque chose sur un truc qui m'est arrivé y a trèès peu de temps, mais j'devais écrire. Et me mettre à la place des autres gens, c'est une expérience assez drôle en fait. Donc ben, nouveau texte, cette fois l'interprétation est assez easy : - Spoiler:
Elisheva, l'ange déchu, et son crime. Il était dix-huit heures lorsque je l'anéantis. Moi, Elisheva, maîtresse de mon monde, subissant des difficultés à contrôler celui des autres, je retirai mon épée de son corps inanimé. Cette épée ne représentait pas n'importe quoi, à mes yeux. Elle représentait l'expérience qu'il avait pu me prodiguer, l'attention qu'il avait su me donner... Il était le premier auquel j'avais hésité à retirer la vie. Et Dieu sait que j'ai pu en anéantir, des êtres humains. Toujours prétextant que la mort était une façon de retirer la souffrance. Mais lui, il y avait quelque chose d'étrange. Je ne pouvais pas me résoudre à planter mon épée en plein dans son corps. Cela m'était difficile, et je ne faisais que l'effleurer. Je prétextais alors une erreur, un entraînement pour mes autres victimes. Cet idiot, abruti par son incapacité à discerner rêve et réalité, n'avait aucune connaissance de mon monde. Il se contentait de l'observer de haut, sortant quelques mots d'espoir quand cela l'avantageait. Je le sais, qu'il me désirait. Je le sais et ne pouvais l'accepter. Je le savais, et j'en souffrais. Moi, la femme pieuse, moi, la femme innocente ? Moi, qui mettait mes valeurs au service du bonheur des autres, je n'acceptais pas ce drame. Moi, qui avais tant donné, tant souffert, et à qui on avait tant pris, je ne m'y résignais pas. Et je ne joue pas de la profession la plus noble. L'on dit que le meurtre par ma lame est le moins sanglant qu'il soit. Et c'est là toute l'horreur. J'ôte la vie de mes clients d'un simple geste brute, ne sachant pas ce qu'ils peuvent ressentir. Car la mort, qu'est-ce que la mort ? Je ne le sais pas. Je ne sais pas ce qu'est la mort, parce que je ne vis pas. Mais j'aimerais vivre, je le veux. Cependant, une part de mon être s'obstine à vouloir rester morte. Et je ne sais pas faire la différence. La mort, je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai jamais vécu, et de part mon héritage, j'ai appris à faire souffrir. Je suis Elisheva, la belle fille aux cheveux lisses et longs qui regarde les autres croupir dans une marre de sang, invitant ma lame épaisse au banquet de leur fin. Je suis Elisheva, traîtresse de leurs âmes. Mais lui, c'était différent. Lui m'amusait, et il s'agissait là du seul qui puisse éveiller mes passions de cette façon-là. D'une certaine manière, je dirais qu'il me faisait vivre. N'est-ce pas là la raison qui m'a poussé à vouloir en finir avec lui ? Je ne le sais pas moi-même. Je sais que je le méprisais un temps, et qu'il m'amusait d'un autre. Je suis le monstre que redoutaient ses passions. Et le temps passa. D'un monde basé sur le temps et la durée. L'on ne peut baser les choses autrement. Les choses ont une durée, et ne sont pas faites pour revenir à l'éternel. N'est pas humain qui ne croit pas en la fin. C'est ce genre de remarques qui me faisaient, très ironiquement, croire que je ne vivais pas. Cela faisait bien longtemps que j'étais morte. J'attendais, impatiente, le jour de ma disparition. Le jour du miracle que l'on m'avait promis le saint jour de ma naissance. On m'avait dit que je disparaîtrai un jour, et je vis pour cet instant. J'offre ce moment de jouissance aux autres, ne sachant pas ce qu'ils peuvent endurer. Je me dépéris, mais perds patience. Étrangement, il me faisait vivre. C'est probablement pour ça. Pour ça que j'ai voulu le faire, et pour ça également que j'ai hésité. Cet homme, qui voit retirer de son corps ma lame, teintée du rouge de son sang encore chaud. Cet homme, peut-être que je l'aimais.
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| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Jeu 25 Juil - 15:06 | |
| Hey hey hey hey ! L'inspiration me vient de plus en plus, décidément. Cette fois, c'est d'un sujet vraiment différent que je vais traiter... A vous le pavé ! - Spoiler:
Être l'autre. Je comprends au fur et à mesure qu'être cette autre personne a dû être difficile. Il y a huit ans, on ne croyait guère en mon existence. On la reniait, on passait devant. Façonné par ces expériences, je devais vivre. Je le devais. Et c'est aujourd'hui, huit ans plus tard, que je commets l'irréparable. Je ne me connais plus. Qui suis-je ? Je joue les ténébreux, mais ne suis pas ce que je montre. J'ai voulu exister, mais je dois en payer les pots cassés. J'ai voulu vivre sous la forme de quelqu'un d'autre, j'ai voulu essayer ! J'ai voulu montrer qui je n'étais pas. J'ai voulu montrer un visage froid. Un visage qui m'aurait fait vivre. Un visage qui m'aurait donné une identité, dont j'aurais pu me vanter dans l'avenir. J'ai voulu me masquer, j'ai voulu masquer qui j'ai pu être. J'ai voulu m'effacer au dépend de moi-même. C'était amusant. Mais je ne m'en amuse plus. Je devrais arrêter, ne pensez-vous pas ? Arrêter de jouer ce rôle dévastateur, repenser à mes passions. Je devrais... Car tout cela me fatigue. Je m'en suis rendu compte il y a peu. Je n'ai vécu que dans le mensonge pendant... pendant un certain temps. Je savais que ce n'était pas moi. Je savais que j'existais à travers ce masque, et j'avais prié pour le pouvoir. Cela m'aurait renforcé, avais-je pensé. Cela m'aurait donné le pouvoir de tous les soumettre ! Tous, et peu importe ce qu'ils auraient pensé ! Tous. Et mon âme, faite pour bénir, ne pouvait s'y résoudre. Je n'avais jamais songé à tout cela... Et si ce masque était celui de quelqu'un d'autre, qui était cette autre personne ? Je devais apprendre à la connaître ! Je devais apprendre à connaître la personne que j'étais. Pour moi, mais surtout pour ceux que je faisais languir. Je devais leur montrer que je n'étais pas un être de chair, un être que l'on peut toucher, un être comme les autres. Je devais assumer, et leur montrer qui j'étais, l'intangible, la forme, le concept, l'idéologie, les valeurs. J'étais tout cela à la fois, et n'incarnais plus que l'ombre de moi-même. A quel prix, je n'en sais rien. J'ai continué à le jouer ce rôle, jusqu'à épuiser toutes les ressources de mon être, de mon véritable être. Et je suis fini. Je refuse de chercher à connaître cette autre personne plus longtemps. Je ne veux pas. Je ne veux plus, c'est fini. Je ne veux plus chercher à connaître celui que j'ai incarné pendant si longtemps... C'est terminé. J'en ai fini. Avec cette autre personne. J'en ai fini. Et ainsi, la boucle est bouclée. Je vais pouvoir apprendre à me connaître, moi.
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| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Ven 26 Juil - 8:02 | |
| Et ENCORE un mon Dieu qu'est-ce qui me prend oO - Spoiler:
Et sa volonté était ainsi faite. Sébastien était un jeune homme. Forte personnalité, mais faisant, malheureusement, preuve d'un manque flagrant d'expérience, et d'un certain orgueil. Sébastien, lorsqu'il était encore enfant, n'osait pas à demander à ses parents « Je désire ! Achète-moi donc ! », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Arrivé là où il était arrivé, il demandait que l'on « réforme ceci », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Un jour, il se rendit compte qu'il n'était peut-être pas si heureux qu'il pouvait le penser... Il s'ordonna à lui même d'emplir son monde de joie. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Qu'aimait-il, au fond, si ce n'est son pouvoir. Il lui fallait plus. Il était idéaliste, il voulait vivre au-delà de son quotidien peu inspirant. Et il réfléchissait à la manière dont il devrait s'y prendre. Il réfléchissait, et sa passion prenait de plus en plus le dessus. Au bout du chemin qu'il commençait à s'imposer à lui-même l'attendait très probablement quelque chose dont il n'avait sûrement encore aucune idée. Il ne savait ce que cela pouvait être, mais, aussi habile qu'il l'était, il n'y voyait pas de problème. Il commença à en vouloir aux charlatans, qu'il avait très clairement identifiés. « Et que ces monstres soient ceux qui périssent ! », et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Sa galaxie se purifiait de plus en plus, au fur et à mesure qu'il constatait ce qu'était son pouvoir. Le pouvoir des rois, pensait-il ! Ce pouvoir qui lui valait de passer ses journées à tester les limites. Je vous rassure cependant : notre homme était juste. Juste, il voulait lutter contre les oppresseurs qu'il identifiait petit à petit. Juste, car ses passions ne devaient pas prendre le dessus. Juste pour lui, juste pour le monde entier, plus que pour sa fierté. Plus il identifiait les démons, plus il ordonnait leur mort. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Ainsi, il continuait sa lutte ! Il luttait, sans arrêt, ne voulant plus s'arrêter, ne sachant plus même où cela le mènerait. Il commençait à scander ce que jamais il n'aurait cru scander... Il déclarait des choses assez improbables, par moment, mais fondées, il ne faut pas le nier, sur une vérité certaine. Néanmoins, lorsqu'un détail n'était pas en accord avec ses idées, il faisait tout pour que ce soit le cas. Et sa volonté était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Cela commençait à le lasser. Toujours, il en voulait toujours plus. Il était le roi, le roi de ce royaume qu'il gouvernait jour après jour, et qui l'ennuyait de plus en plus. Il était un homme fort, et toujours aussi déterminé. Et un jour, sans qu'il ne sache réellement comment, il sut. Il sut ce qu'il devait faire, et comment il devait le faire. C'est à ce moment que j'ose vous rappeler que notre homme souffre d'un manque cruel d'expérience. Ce dernier n'était toujours pas comblé, malgré toutes ses années incessantes de pratique. Il s'énervait sur les résultats qu'il pensait manquant, mais il avait trouvé la clef. La clef qu'il attendait, la clef qui lui permettrait de montrer au monde entier qui il était. Ce jour arriva alors. Le jour où, devant la tribune, il se mit à crier de la manière la plus forte possible, de la manière la plus inspirée possible, « Que la Révolution ait lieu ! », et sa mort était ainsi faite. Brièvement, sans que l'on ait à lui demander autre chose. Il faut s'en prendre au roi, mais jamais à la royauté. Au grand jamais à la royauté.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Ven 26 Juil - 22:41 | |
| Tu as beaucoup d'inspiration ces temps-ci.. N'est pas la chaleur je l'espère qui te rend aussi imaginatif ? |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 27 Juil - 0:03 | |
| Non, juste qu'en ce moment il m'arrive plein de trucs de fou (en mal comme en bien) du coup ça motive (: | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 27 Juil - 7:48 | |
| Du coup, je penserai moi aussi à crée un topic comme le tien pour mettre en évidence mes nombreux textes alambiqués. |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 10 Aoû - 4:48 | |
| Petit up totalement pas discret pour dire que quand je rentre je vous ponds des montagnes de texte, j'ai tout dans un carnet là et j'suis chaud. Du reste pour ceux qui veulent en avoir en avance (on sait jamais hein c'est beau de rêver), j'ai Skype et suis dispo pour envoyer mes brouillons. Mais bon hein j'me doute que ça intéresse pas grand monde, m'enfin je le dis quand même, sait-on jamais é_è | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Sam 10 Aoû - 16:04 | |
| Tu m'enverras sur Skype, il est vrai que ces derniers-temps mes connexions sur skype se font de plus en plus discrètes.. |
| | | Ace Aspirant dieu du nouveau monde
Nombre de messages : 474 Age : 28 Localisation : PAYS DU LULZ §§§ Date d'inscription : 15/05/2013
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Jeu 22 Aoû - 20:58 | |
| Eh salut. Petit HS, étant donné que le concours des duo a été plus ou moins abandonné (j'en ai parlé vite fait avec Druggy sur Skype), mais l'épreuve m'avait faite marrer. Je rappelle le thème, écrire un court texte comportant trois personnages d'animes/mangas. J'avais eu Yugi de Yu-Gi-Oh!, Mello de Death Note et Lelouch de Code Geass. Devinez quoi, je viens de l'écrire quand même et je vais le partager ici. Par contre, c'est sans prétention aucune, et vraiment pour le lulz, hein. - Spoiler:
Sylvain était un jeune homme discipliné. Il avait veillé, durant toute sa jeunesse, à préserver sa dignité et un certain niveau de confort. Néanmoins, les années passèrent. Ses longues études se terminaient, et l'argent parental trépassait avec. Vous connaissez la chanson, il n'est pas facile de trouver un travail. Or un jour, il s'écria : « Eurêka ! ».
Et quelques mois plus tard, les entretiens commencèrent.
«Bonjour à vous... Asseyez-vous, je vous prie. -Je crois en l'âme de cette chaise. -Vous vous nommez, je vous prie... ? -Yugi. Yugi Muto. Même que c'est Japonais. -Oh, très bien. M. Yugi, pourquoi pensez-vous être le plus qualifié pour tenir le rôle de «héros le plus olol d4rkness »? Qu'est-ce qui fait de vous quelqu'un de différent des autres ? -A vrai dire, j'en sais trop rien. -Oh ok. -J'aimerais finir. J'en sais trop rien, mais pour ceux qui veulent j'ai une double personnalité trop olol darkness par contre. Et je crois en l'âme des cartes, donc ça m'aide et ça me porte chance. D'ailleurs, j'ai consulté mon jeu de tarot juste avant de venir. J'y crois, en l'âme des cartes, et je vous prie, pas de racisme, toutes les cartes se valent. -Je m'en fiche, en fait. Du reste, j'aimerais voir votre personnalité trop darkness tout ça, là maintenant. -Ok. Voilà, rien que ma tête et mon ton de voix a changé, énorme, non ? Bon voilà, je peux jouer aux cartes contre toi et si tu perds je t'envoie dans une prison des ténèbres. Ca, c'est olol darkness. -Moui... C'est une base, dirons-nous. -Allez, viens on joue aux cartes PLZ PLZ §§ -Non merci. Je vous... recontacterai. Suivant ! »
«Bonjour, présentez-vous, brièvement. -Salut, moi c'est Mello. Même que j'ai une moto, t'as vu. Et je traîne avec des mafieux, honnêtement, si CA c'est pas dark. -Je vous l'accorde. Qu'est-ce qui fait que vous pensez être plus qualifié que d'autres à exercer cette fonction ? -Oh bah, déjà, j'ai une sacrée cicatrice sur la tête, et ça, ça plaît aux minettes. Comptez les yaois entier que y a sur moi, pour commencer. Du reste, je fais un sacrifice héroïque, et je meurs vers la fin mais je coince le méchant. Sérieusement, ça c'est énorme. -C'est vrai... Quel est votre talent, à votre avis ? -Mon talent, au-delà du fait d'avoir la classe, c'est que je poutre un mec aux cheveux blancs. Eh, honnêtement, c'est dark, nan ? Enfin, j'veux dire que bon, ça plaît aux minettes, quoi. -J'ai du mal à voir en quoi... -Normal, t'es pas assez hype pour comprendre. Les héros olol darkness sont tous hypes, maintenant, mets-toi au goût du jour, sérieux. Faut être branché, avoir la bécane et la cicatrice. Et accessoirement traîner avec la mafia. Coïncidence, c'est mon cas. -Bien... On vous recontactera, ne vous en faites pas... »
« Et bien, bonjour... Présentez-vous, je vous prie... -QU'EST-CE QUE LA PRESENTATION QUAND ON DETRUIT UN ETAT §§§§§§ -Oh mon Dieu non. -ON SE DONNE TOUS UNE IMAGE EXTERIEURE, JE REFLETE MON MOI INTERIEUR AU MONDE ENTIER, AINSI EST MON IDENTITE §§§§§§ -Oh putain merde. -VOILA QUI JE SUIS ! LE NEANT, LE DESTRUCTEUR DE MONDE ! -Oh putain, un héros pseudo philosophe. Non. Pitié. -Alors là, vous me direz, quelles sont mes motivations. J'vais vous les dire, je viens vous voir pour recréer un monde de paix et d'harmonie. Et accessoirement gonfler un peu mon ego déjà assez élevé. Rah là là je roxxe. -Et qu'est-ce qui vous fait penser que vous êtes le plus qualifié pour ce poste... ? -Déjà, comme je vous l'ai dit, je roxxe. Et c'est pas donné à tout le monde. Bim. Ensuite, j'ai la classe. C'est chose dite. Et puis à quoi bon. A QUOI BON VOUS EXPLIQUEZ POURQUOI JE SUIS LE PLUS QUALIFIE, PUISQU'AU FINAL, JE VOUS LE DIS, CE CHOIX M'APPARTIENT. ON EST UN PEU TOUS MAITRE DE NOS PENSEES, DE NOTRE ORGUEIL. ET MAITRE DE NOTRE MONDE. ET SI DANS MON MONDE JE SUIS PRIS, ALORS JE SERAI PRIS §§§§ -Oh. Ok, bien. Vos qualifications, je vous prie... ? -Ah. J'ai déjà détruit le monde pour le reconstruire. Et c'est pas donné à tout le monde, encore une fois, hein. J'ai été empereur une fois et j'ai construit et dirigé une armée en faisant pas mal de coups d'état. Avouez que c'est dark, quand même. -Plus ou moins. -AVOUEZ, J'VOUS DIS. -C'est-à-dire, que... -NOUS SOMME TOUS CONFRONTES, PARFOIS, A DES CHOIX. ICI, DANS NOTRE SITUATION, VOUS ET- -Ok j'avoue. -Vous voyez comment je fais en sorte que tout le monde m'obéisse. Que je suis dark. -On vous... recontactera. »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Petits textes alambiqués. Mer 28 Aoû - 21:40 | |
| Pas mal.
De plus, même si ce n'est pas le lieu crée à cet effet ; j'aimerais converser avec toi sur Skype. |
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| | | | Petits textes alambiqués. | |
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