Roman Death Note

DEATH NOTE

Chapitre I : Ennui

Dans le monde des morts, le dieu de la mort Ryûk était assis et observait ce monde désertique et ennuyeux qui était le sien. Une terre stérile s’étendant à perte de vue, décorée par endroit de quelques ruines si vieilles que personne ne se rappelait de leurs constructeurs. D’autres dieux de la mort erraient sans but apparent sur ces vastes étendues. Deux d’entres eux, jouaient avec des crânes à quelque pas de Ryûk.
- Deux crânes sur le côté… j’ai encore gagné !, dit l’un d’eux.
Ryûk se leva.
« Cela fait maintenant cinq jours qu’il est tombé. »
Son corps était recouvert d’un habit noir assez serré. Ses bras et ses jambes était disproportionnellement longs. Dans son dos, deux grandes ailes noires étaient repliées contre son corps. Son visage long et maigre, ses yeux sans pupilles exorbités et son grand sourire étiré lui donnaient un air maléfique qui ne l’embellissait pas.
L’un des deux autres dieux de la mort l’interpela :
- Tu veux faire une partie avec nous, Ryûk ?
- Non. Une prochaine fois peut-être. Je dois y aller.
- Où ça ?, parce que où que tu aille tu verras rien de nouveau dans ce monde.
- J’ai perdu mon Death Note.
- Quoi ? Ha ! Ha ! Toi, vraiment, tu n’en rates jamais une ! Mais notre roi avait accepté que tu en ais un deuxième. Tu n’as quand même pas perdu les deux ?
A ce moment, le deuxième joueur leva la tête :
- Et tu n’as pas une idée d’où tu l’as perdu ?
- Dans le monde des humains.
- QUOI ?, s’exclamèrent-ils ensemble.
Ryûk s’éloigna et marcha jusqu’au gouffre qui séparait son monde de celui des humains. Un vortex blanc en son centre empêchait de voir le fond. Il déploya ses ailes et plongea dedans.
Light Yagami est un jeune lycéen de 17 ans, de taille moyenne, svelte. Il était brun et avait les yeux bleus. Il s’ennuyait dans son cours d’anglais et regardait par la fenêtre d’un air distrait quand soudain, il vit quelque chose tomber dans la cour. En s’y intéressant, il remarqua que cela avait la forme d’un banal cahier d’étudiant. En sortant de cour, il alla voir dans la direction où il l’avait vu tomber. Il l’aperçut à l’endroit prévu et s’en approcha pour le ramasser.
La couverture entièrement noire portait une inscription en anglais.
« Death Note. Traduit littéralement, cahier de la mort. »
Il l’ouvrit. La première page contenait des inscriptions. Il commença à lire.
« How to use it . Merde… c’est tout en anglais. »
Il poursuivit sa lecture.
« La personne dont le nom est écrit dans ce cahier meurt. C’est complètement stupide. Il y en a de ces malades des fois. Avant c’était les lettres portes malheur et maintenant ça. Ca n’a pas beaucoup évolué. »
Cependant, sa curiosité l’emporta sur sa raison ; et il ramassa le cahier pour le mettre dans son sac. Il ne savait pas encore que ce geste allait changer son destin, et celui du monde par la même occasion.

- Je suis rentré, prévient-il en passant la porte de chez lui.
Il monta dans sa chambre, ferma la porte, alluma la télévision et rouvrit le Death Note. Il s’installa à son bureau et lut les autres règles inscrites dans cet étrange cahier noir.
Il faut avoir en tête le visage de la personne dont on écrit le nom sans quoi cela ne fonctionne pas. Par conséquent, on ne peut obtenir un résultat sur les personnes portant les mêmes nom et prénom en une seule fois. A la suite du nom, si l’on écrit la cause de la mort dans un délai de 40 secondes du monde des humains, cela se réalise. Si l’on n’écrit pas la cause, la mort survient systématiquement par crise cardiaque. Si l’on écrit la cause, on dispose alors d’un délai de 6 minutes 40 secondes pour décrire précisément le déroulement de la mort.
- En gros, on peut choisir de faire mourir une personne avec plus ou moins de souffrances. Je dois reconnaitre que pour une plaisanterie, c’est assez élaboré.
Il s’allongea sur son lit.
- Celui dont le nom est écrit meurt.
Ne tenant plus, il se releva, prit stylo qui trainait sur son bureau et rouvrit le cahier. « Mais attend, si la personne meurt, ça fera de moi un meurtrier. Mais non, cela ne peut pas fonctionner. »
A ce moment, la télé diffusa un flash spécial, en direct.
En ce moment même, un preneur d’otage vient de se réfugier dans une garderie où il détient plusieurs personnes, enfants et adultes. Selon la préfecture de police, cet homme serait un sans emploi de 42 ans du nom de Kurô Otoharada.
Une photo du criminel apparut à l’écran, avec son nom en dessous.
Light écrivit ce nom dans le cahier et attendit.
Au bout de 40 secondes, il ne se passa rien de nouveau.
« C’est bien ce que je pensais. »
Oh ! Attendez ! Les enfants commencent à sortir !
« Hein ! »
En effet, à l’écran, il voyait bien les gens sortir en courant du bâtiment.
D’après les premiers témoignages, le criminel se serait soudainement écroulé. La police précise qu’elle n’a pas ouvert le feu.
« Une crise cardiaque ! Non c’est impossible ! Cela ne peut-être qu’une coïncidence ! »
- Light, l’appela sa mère, c’est l’heure d’aller à tes cours du soir.
- Heu, oui ! Je me préparais, répondit-il.
« Il me suffi de faire d’autres essai. »
Il partit.

Arrivé à son cour, il s’assit à sa place habituelle.
« Sur qui pourrais-je bien essayer. Le problème c’est que si je choisis quelqu’un de trop important, ils risquent de ne pas révéler l’information avant un certain temps. Moi, je veux le savoir tout de suite. »
Au fond de la classe, deux garçons à l’air narquois embêtaient un malheureux :
- Ecoute-moi bien, Ryôchin… Tu vas me filer 5000 yens. Ca me suffi.
- Que… Encore. Bon d’accord Sudô, répondit-il, misérablement.
« Sudô… Si j’essayais de le tuer. Non ! Je ne dois pas choisir quelqu’un de trop proche de moi. En même temps, personne n’ira s’inquiéter de la mort d’un gars comme lui. »
Son cours finissait et les autres élèves commencèrent à sortir.
Il marchait dans la rue pour rentrer chez lui quand une jeune femme, marchant non loin de lui, se fit encercler par des voyous à moto.
- Salut, toi. Je m’appelle Takuo Shibuimaru, lui dit celui qui semblait être le chef de la bande, mais, on m’appelle Shibutaku. Viens faire un tour avec nous.
- Euh… Non merci, répondit-elle, bredouillante.
-Ha ! Ha ! Ha ! Non qu’elle dit, se moqua un autre.
Light entra dans une librairie. La vitrine lui permettait d’observer la scène. Il sortit le Death Note de son sac, l’ouvrit, prit un stylo et écrit le nom du chef de bande. Ne sachant comment l’écrire, il fit plusieurs essais avec des orthographes différentes. A la suite du nom, il écrivit “accident de la route’’. Il attendit. La jeune femme se mit à courir pour fuir, elle traversa la route. Le dénommé Takuo fit démarrer sa moto pour la poursuivre.
Et là, un camion le percuta à pleine vitesse.
La moto vola en éclats.
- Taku !!!
- AAAH ! Moi, je me casse de là !
« Le Death Note. Son pouvoir est réel. C’est sûr à présent. »
Il sortit discrètement de la librairie et s’éloigna dans la ruelle.
« J’ai tué… C’est moi qui ai tué ces deux personnes. Le premier pouvait être tué sans scrupules. Mais, le deuxième, était-il mauvais au point de mériter la mort. Je suis un meurtrier. NON. Ce n’est pas ce que je me disais avant. Notre monde est pourri. Et ceux qui le pourrissent méritent de mourir. Le seul problème, c’est la force mentale. Pourrais-je le supporter. Je pourrais donner ce cahier à quelqu’un d’autre. Mais, qui pourrait ? Qui en serait capable à part moi ? Personne. Je suis le seul à pouvoir faire ça. OUI. Avec le Death Note, JE VAIS TRANSFORMER CE MONDE ! »

Cinq jours plus tard. Light rentrait chez lui après ses cours. Dans le couloir d’entré, sa mère l’attendait, souriante.
- Ah, je vois. Tu veux les résultats de l’examen blanc national. Les voila.
Il sortit les résultats de son sac et lui tendit.
- Oh ! Tu as encore fini premier !
- Et oui. Bon je vais étudier dans ma chambre, qu’on ne me dérange pas.
- Tu ne veux pas quelque chose ? Demande-moi ce que tu veux.
- Non, merci ça va.
« J’ai déjà tout ce qu’il me faut. »
En entrant dans sa chambre, il ferma à clé, alluma sa télévision et son ordinateur et sortit le Death Note de son tiroir.
Il l’ouvrit, tourna les pages pleines de nom et se mit à rire :
- Ha ! Ha ! Ha ! Ha !
- On dirait qu’il te plait.
Light se retourna d’un coup pour se retrouver en face d’une créature non-humaine, affreusement laide. Elle faisait plus de deux mètres de haut et était habillée tout de noir. Sur son visage d’un blanc immaculé apparaissaient deux gros yeux exorbités à l’iris entièrement noir.
- AAAAH…, hurla Light en s’écroulant de sa chaise.
- Pourquoi es-tu si surpris ? Je suis Ryûk, le dieu de la mort propriétaire de ce Death Note. D’après ton attitude, tu dois être au courant que ce n’est pas un cahier ordinaire.
- Un dieu de la mort.
S’aidant du dossier de sa chaise, Light se remit debout.
- Non, je ne suis pas surpris, Ryûk. En fait, je t’attendais.
- Ho ?
- Mais, un dieu de la mort qui me rend visite en personne…
J’en suis très honoré. Je n’avais pas vraiment de doute quand au pouvoir du Death Note. Mais, maintenant qu‘un dieu de la mort apparait devant moi, je vais pouvoir agir avec encore plus de conviction.
Il prit le cahier dans ses mains.
- De plus, il y a certaines choses que je veux savoir.
Il tendit le cahier ouvert à Ryûk. Celui-ci le prit, très surpris.
- Hé ! Hé ! Hé ! Ca, c’est incroyable… Là, c’est moi qui suis surpris. On raconte que le Death Note est déjà passé plusieurs fois dans le monde des humains, mais, je crois que tu es le premier à écrire autant de noms en seulement cinq jours. En général, la peur empêche de tuer autant de personnes.
- Je suis près, Ryûk… J’ai fait usage du cahier de la mort en toute connaissance de cause… Que vas-tu faire… ? Prendre mon âme ?
- Hein ? Encore une idiotie inventée par les humains. Non, je ne vais rien te faire. Dès lors qu’il est passé dans votre monde, il vous appartient.
- …
- Il est à toi, déclara-t-il, en montrant Light du doigt.
- … A moi…
- Si tu n’en veux pas, donne-le à quelqu’un d’autre. Je me permettrai, alors, d’effacer toute ta mémoire concernant le Death Note. Encore une chose…
Il sauta par la fenêtre, pour aller se poser sur un réverbère, dans la rue. Les passants, en dessus, ne semblaient pas le voir.
- Tu es le détenteur du Death Note, et de ce fait, tu es le seul à pouvoir me voir. Et, bien sûr, le seul à m’entendre aussi. Le Death Note est le lien qui uni l’humain que tu es et le dieu de la mort que je suis.
- Un lien…
Ryûk rentra par la même fenêtre.
- Tu veux dire que je ne reçois aucune punition pour m’être servi du Death Note.
- Pour être exact, disons qu’il y a des peurs et des angoisses que seul l’humain qui l’utilise peut connaitre. De plus, lorsque tu mourras, c’est moi qui écrirai ton nom dans mon propre Death Note. Mais, sache que celui qui utilise le Death Note ne dois s’attendre à aller ni au paradis ni en enfer.
Le silence s’installa et les deux personnages s’observèrent quelques secondes. Un sourire apparut sur les lèvres de Light.
- Va savoir ce qui t’attend, ricana Ryûk.
Light leva le doigt.
- J’ai une autre question : Pourquoi m’as-tu choisit ?
- Hé ! Hé ! Quel prétentieux. Tu pensais que je t’avais choisit parce que tu es intelligent ? Non. Je l’ai laissé tomber, par hasard, et c’est toi qui l’a ramassé, par hasard aussi. Pourquoi crois-tu que j’ai écrit les explications en anglais, la langue la plus parlée dans votre monde ?
- Mais pourquoi l’avoir laissé tomber ? Tu as pris la peine d’écrire les instructions. Tu ne vas pas me faire croire qu’il t’a échappé des mains !!!
- Pourquoi… ? Parce que je m’ennuyais. Venant d’un dieu de la mort, ça peut paraitre bizarre, mais, je ne me sentais pas vivant. En réalité, aujourd’hui, un dieu de la mort n’a pas grand-chose à faire à part jouer et faire la sieste. Quand tu sorts ton cahier pour écrire le nom d’un humain, ça fait rire tout le monde et on te demande : « Pourquoi tu fais du zèle ? » Quand je suis dans le monde de la mort, tuer ceux qui sont dans le monde des humains n’a rien d’amusant. Tu vas me dire : « Et ceux du monde de la mort ? » Mais, même si j’écris leur nom, ils ne meurent pas, alors… J’ai réalisé que c’était beaucoup plus intéressant d’être ici.
Light ne s’attendait pas à ce genre de réponse.
- Cela dit, tu as écrit un paquet de nom.
- Moi aussi… Je m’ennuyais… Bien sûr, au début, je n’y ai pas cru. Mais, ce cahier dégage une telle force maléfique que n’importe quel être humain aurait envie de l’essayer au moins une fois.
- Je vois…
- Néanmoins, la nuit, je suis tourmenté. Je ne dors plus. J’ai perdu quatre kilos en cinq jours. Malgré tout, pensant faire le ménage sur cette terre… J’ai écrit sans relâche les noms de tous les plus dangereux criminels. Il faut dire que notre époque est très pratique. La télévision diffuse des nouvelles vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Et avec internet, on a accès à n’importe quelle information.
- Mais, la seule fois où tu as écrit la cause de la mort, c’est pour le type en moto. Pourquoi ?
- Tu es d’accord que si l’on n’écrit rien, la personne meurt d’une crise cardiaque ? C’est justement ça le meilleur atout de ce cahier.
- ?
- J’ai commencé par écrire les noms de tous les plus grands criminels et, ensuite, petit à petit, je m’occuperai de crimes et délits de moins en moins grave. Tous vont mourir d’une crise cardiaque !
- Oui. Mais où tu veux en venir ?
- Même le plus idiot d’entre nous finira par remarquer que les mauvaises personnes sont « effacées » par quelqu’un. Le monde est sur le point de découvrir que j’existe. Il va découvrir qu’il y a quelqu’un qui est là pour faire régner la justice !! Ainsi, plus personne n’osera faire le mal. Et de cette manière, notre monde deviendra chaque jour meilleur. Ensuite, en plus des criminels qui méritent de mourir par crise cardiaque… ceux qui n’ont pas de morale, ceux qui causent des problèmes aux autres, ceux-là disparaitront progressivement, en mourant d’accident ou de maladie.

Et ça aussi, un jour, le peuple le comprendra. « Si l’on fait ceci ou cela, on peut mourir »… Finalement, il ne restera que des personnes dont j’aurai reconnu le sérieux et la bonté pour vivre dans ce monde.
- Si tu fais ça, tu seras le seul criminel sur cette planète, lui fit remarquer Ryûk.
- Qu’est ce-que tu racontes, Ryûk ? Je suis un excellent élève, très sérieux, peut-être même le meilleur sur cette terre. Et bientôt… JE DEVIENDRAI LE DIEU DE CE NOUVEAU MONDE !
Ryûk ne pouvait qu’être impressionné. « Je le savais… L’HOMME EST UN ETRE FASCINANT !!! »

Dans les jours qui suivirent, Light Yagami continua à éliminé les criminel dans monde entier. Le dieu de la mort Ryûk se contentait d’observer en mangeant des pommes qu’il trouvait, d’ailleurs, vraiment succulentes.
- Tu es, quand même, très appliqué.
- C’est normal, Ryûk, le temps est précieux. De mon retour à l’école jusqu’à ce que je dorme, je n’ai que très peu de temps pour écrire des noms dans le cahier. Il est important que je continue d’avoir les meilleurs résultats en classe. Je ne peux pas dormir en cours et je dois étudier sérieusement chez moi et dans ma classe de prépa. Mon ennemi, c’est le manque de sommeil. Il affecte ma santé physique et mentale. N’oublions pas que je veux créer un monde idéal. Et pour ça, du temps, il m’en manquera toujours.









Chapitre II : L

Quelque part, dans un pays développé, a lieu le congrès d’Interpol.
- Cette semaine, nous avons relevé 52 cas. A chaque fois, il s’agit d’une crise cardiaque. Tous étaient des criminels poursuivis ou déjà emprisonnés. On est en droit de penser que la plupart des criminels recherchés dont on ignore la situation géographique sont, aujourd’hui, morts. Au total, on dépasse déjà les 100 morts.
- Mais ce sont des criminels que l’on aurait pu condamner à mort pour mille raison. Alors, pourquoi s’en faire ?
- Qui vient de parler ? Quel est l’irresponsable qui a dit ça ?!
- C’est vrai ! Que ce soit des grands criminels ou des condamnés à mort importe peu ! Celui qui tue est un assassin !!
- Attendez ! Qui a dit qu’il s’agissait d’assassinats ?
- Plus de cent personnes meurent d’une crise cardiaque et vous pensez que c’est une coïncidence ? Non ! Ce sont des meurtres, c’est évident !!
- Et vous croyez possible de tuer comme ça, autant de personnes sur un si large périmètre ?!
- Nous pensons qu’il s’agit d’assassinats planifiés minutieusement par une grande organisation.
- Une grande organisation ? Alors, il est difficile de penser que le FBI ou la CIA n’y sont pas mêlés.
- QUOI ?!!
- Allons, allons… Evitons ce genre de plaisanteries…
- Néanmoins, des condamnés à mort qui meurt avant leur exécution, c’est un problème.
- Dans c’est condition, il ne nous reste plus qu’à faire appel à L.
A la table des représentants japonais, un homme pose une question à son supérieur :
- L… ? Qu’est-ce que c’est, M. Le Directeur ?
- C’est la première fois que tu assiste à ce congrès, hein ? L… On ne connait pas son nom ni son visage ni l’endroit où il est… Mais, il résout n’importe quelle affaire. On peut considérer que c’est un détective… Quoi qu’il en soit, on ignore son identité, mais, il a résolu les enquêtes les plus compliquées de notre planète… C’est une ombre au sommet de notre monde… La dernière carte…
Pendant ce temps, le brouhaha continuait dans la salle.
- Mais vous savez très bien que c’est un égoïste. Il n’accepte que les affaires qui l’intéressent.
- Par ailleurs, nous ne pouvons pas le contacter.
Une voix retentit dans la salle :
- L est déjà en action.
Tout le monde se tourna vers celui qui avait parlé. C’était un grand homme, enveloppé dans un manteau noir, portant un chapeau de telle sorte qu’on ne pouvait voir son visage. Il se tenait en bas des gradins, de manière à ce que tout le monde le voie. On nom traversa les rangs : « WATARI ».
Le représentant japonais interrogea de nouveau son directeur :
- Qui est-ce ?
- Watari est l’unique personne capable de rentrer en contact avec L.
- Je vous demande un peu de silence, fit Watari, L va vous parler.
Il posa devant lui un ordinateur portable. Une grande lettre L occupait l’écran blanc. Une voix synthétisée sortie de l’ordinateur.
- A tous les membres d’Interpol, ici L. Cette affaire a une envergure et une difficulté sans précédent… Il s’agit d’une affaire de meurtre de très grande ampleur que nous ne pouvons pas accepter !! Dans l’optique de la résolution, je demande à ce que les membres du congrès s’engagent ici et maintenant à ce que les polices du monde entier me fournissent une coopération sans limites !

Light rentrait des cours avec ses amis. En arrivant chez lui, il leur dit au revoir et ouvrit la porte d’entrée.
- Tu as l’air content, Light, dit Ryûk.
- Pas vraiment, Ryûk.
Il passa la porte.
- Je suis rentré, fit-il une fois à l’intérieur.
Il monta dans sa chambre.
- J’ai laissé le cahier à la maison.
Il verrouilla la porte, ouvrit un tiroir de son bureau et y prit le Death Note.
- Pendant tout le temps où je suis à l’école, loin de lui, je ne suis pas tranquille.
Il alluma la télévision et l’ordinateur.
- Regarde, Ryûk.
Celui-ci se rapprocha.
- Il y a même un site internet qui a été créé, dit Light.
Un texte s’affichait à l’écran :
La légende de Kira, le messie
Si, aujourd’hui, les criminels disparaissent de notre monde, c’est parce que notre seigneur Kira a ressuscité. Le seigneur Kira est un ange venu de l’enfer qui refuse le mal dans notre monde. Que seuls ceux qui croient en sa résurrection entrent sur ce site.
- Kira… apparemment, ça viendrait de l’anglais, killer1, dans sa prononciation japonaise. Ca ne me plait pas trop, mais, je suis devenu mondialement connu sous ce nom, Kira. Si, on fait une recherche avec le mot Kira, on obtient un nombre incroyable de pages. Dans la presse et la télévision, pour l’instant, on ne parle que d’une succession de morts mystérieuses de criminels. Mais, tout le monde a déjà comprit ce qui se passe : il y a quelqu’un qui applique la sentence de la justice. Voilà comment sont les hommes, Ryûk. A l’école, dans la salle de classe, « Peut-on tuer quelqu’un qui est mauvais ? » est un sujet qui ne sera jamais posé. Mais, même si c’était le cas, il est évident que tout le monde va jouer les gentils enfants et répondre : « Non, tuer c’est mal ». En public, l’homme sait qu’il a une attitude de façade à avoir. Par peur, devant les autres, personne n’admettra mon existence. Mais, sur internet, où l’on ignore qui écrit quoi, Kira se propage. Personne ne le dit, mais tout le monde le pense. Quelqu’un est en train d’éliminer les mauvaises personnes. Ceux qui n’ont rien à se reprocher crient au fond d’eux-mêmes : « Vas-y, Kira ! ». Quand aux autres, ils tremblent à l’idée que le châtiment ne s’abatte sur eux aussi. C’est parfait, tout se passe comme je l’avais prévu…
A ce moment, la télévision se brouilla.
Nous interrompons votre programme pour diffuser une annonce d’Interpol en direct et retransmise simultanément dans le monde entier. La traduction instantanée en japonais est assurée par Yoshio Anderson.
Un homme apparut à l’écran. Devant lui était posée une étiquette avec son nom : Lind.L.Taylor.
L’homme se mit à parler :
- Mon nom est Lind.L.Taylor. Je suis la seul personne capable de contrôler toutes les polices du monde. Je suis plus connu sous le nom de L.
- L…? , fit Light, troublé.
- Les meurtres en série qui ont touché les criminels de nos sociétés, reprit l’homme, représentent un acte criminel comme nous n’en avons jamais connu et que nous ne pouvons pas tolérer. En conséquence, l’auteur de ces crimes, celui que l’on appelle aussi Kira, nous l’arrêterons, je vous le garantis.
- Hé ! Hé ! Il a du cran, fit remarquer Ryûk.
- Pff ! J’avais prévu que la police entre en action, mais tant qu’elle ne mettra pas la main sur le Death Note, elle n’aura aucune preuve que c’est moi.
L’homme à la télé continua à parler :
- Kira, j’imagine à peu près quelles sont tes motivations pour faire ça, mais sache que CE QUE TU FAIS EST MAL !!
Light perdit son sourire.
- Moi ? Ce que je fais est mal ? CE QUE JE FAIS EST JUSTE !! Je sauve les faibles qui ont peur du mal, je suis l’homme qui devient le dieu d’un monde dont tout le monde rêve. Et ceux qui s’opposent à ce dieu, ce sont eux le mal !! Tu n’es qu’un imbécile, L. Si tu avais été plus malin, cela aurait pu être intéressant.
Il prit le Death Note, et écrit le nom du provocateur.
- Les polices du monde entier ont déjà commencé à enquêter.
- Hé ! Hé ! L, tout le monde va savoir ce qui se passe quand on s’oppose à Kira. Plus que 20 secondes.
L’homme continuait son discours, indifférent.
- 10 secondes… 3… 2… 1… Zéro !!
L’homme porta la main à sa poitrine. Il sembla souffrir, un instant, puis, s’écroula. Lind.L.Taylor était mort. Deux hommes en noir vinrent le chercher et l’emmenèrent. A ce moment, une voix se fit entendre.
- Je n’en reviens pas. J’ai voulu tenter l’expérience au cas où. Si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux, je ne l’aurais pas cru. Kira, tu es vraiment capable de tuer une personne sans la toucher.
- Quoi !, s’écria Light.
- Ecoute-moi bien, Kira. L’homme que tu as tué, Lind.L.Taylor, est en fait un criminel arrêté dans le plus grand secret et sur lequel aucune information n’a filtré. Son exécution devait avoir lieu aujourd’hui, à l’heure de la diffusion. MAIS MOI, L, JE SUIS VIVANT.
La lettre L apparut, en gros, à l’écran.
- Alors, vas-y, TUE-MOI !!
Light restait figé. « Ce mec ! ».
- Allez ! Essaie un peu, pour voir ! Alors, qu’attends-tu ? …C’est bien ce que je pensais, de toute évidence, tu ne peux pas me tuer. Il y a donc des personnes que tu ne peux pas tuer. Me voila avec un premier indice. Et, autre chose, ce programme a été annoncé comme diffusé dans le monde entier simultanément, mais, en réalité, il n’est visible qu’au Japon, dans la région du Kantô. J’avais prévu de le diffuser dans les différentes zones avec un décalage horaire, mais ce n’est plus nécessaire. Je sais maintenant que tu es dans la région du Kantô. Je l’ai choisit car c’était la région où la population est la plus concentrée. Ta première victime était un preneur d’otage dans une garderie. Cette affaire n’ayant été rapportée que dans les média japonais, j’ai su que tu étais au Japon et que cette première victime était un test pour toi. Kira, la manière dont tu tues tes victimes m’intrique fortement. Mais ça, je le découvrirai une fois que je t’aurai arrêté !! Le jour où je t’enverrai à l’échafaud n’est plus très loin.
- Moi ? A l’échafaud… ? L…
- Kira…
- JE TE TROUVERAI ET JE T’ELIMINERAI !!!, dirent-ils d’une même voix, Car je suis LA JUSTICE !!!
- A bientôt Kira…
L’écran se brouilla de nouveau avant de revenir sur les programmes normaux.
- Intéressant, dit Ryûk, chacun doit trouver un adversaire dont il ne connait ni le nom ni le visage. Et le premier à être découvert meurt.
- Je gagnerai.
- Et moi, j’assisterai passivement à votre duel.