Minami [Titre Provisoire] {Fan fic}

Comme j'ai perdu les quelques centaines de pages représentant la fin de mon autre fan fic et que j'ai trop la flemme de tout recommencer, je me suis mise à écrire une autre avant-hier, juste parce que je voulais faire une pause pour le boulot XD

Alors, avant de lire le prologue qui ne vous apprend pas grand chose sur l'histoire en elle-même, je tiens à préciser que ce n'est pas une fan fic directe. Les personnages principaux n'ont pas de liens forts avec les personnages de Death Note. J'ai essayé d'imaginer la vie d'une poignée de personnes avec la présence de Kira x)

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Prologue: Minami

J’en tremblais et j’en tremble encore. Il s’était affaissé lourdement juste à côté de moi. Quelques secondes plus tôt, je sentais encore la chaleur de sa main dans la mienne, me tendant les billets de yens. Je voyais encore sa bouche frémir en me remerciant. Et puis, il avait porté la main à son cœur, brutalement et s’était écroulé par terre, sans plus donner aucun signe de vie. Ce fut la première fois que je compris que Kira existait vraiment.


***


Je m’appelle Minami Mizugashi. Il y a quelques semaines, j’ai fêté mes 20 ans seule dans mon petit appartement dans une banlieue proche de Tokyo, la capitale étant trop chère pour une pauvre fille comme moi. Ma vie est banale, simple et jusqu’à maintenant, ça me satisfaisait. Mes parents sont morts dans un accident de voiture alors que je jouais à la poupée chez une amie. J’avais onze ans. Ma petite sœur, ma cadette de six ans, et moi fûmes envoyées dans un orphelinat quelconque. Je fus rapidement adoptée par ma tante qui avait fini par accepter. Cependant ma sœur ne me suivit pas. Elle avait été acceptée dans un orphelinat pour surdoués en Angleterre. Je ne me souviens plus du nom de l’établissement. Je me suis toujours demandé comment quelqu’un d’aussi intelligent qu’elle pouvait partager des gênes avec moi. Je n’ai jamais été très futée, je me suis faite avoir une bonne centaine de fois. Ce n’était même plus amusant de se moquer de moi. Je n’allai pas plus loin que le lycée et ma majorité en main, j’ai quitté mon petit patelin campagnard pour gagner la capitale. La rayonnante Tokyo. A vrai dire, je dois avouer que j’idéalisais la ville. Je pensais qu’en y arrivant, tout serait facile mais mes illusions furent rapides à éclater en petits morceaux. Il n’y avait rien. Rien de très féérique. Juste de gros blocs de béton par-ci par-là. Que des obstacles. Je dénichai un appartement à Shibuya, juste à côté du parc Yoyoji. Une veine. Trouver un job fut tout aussi facile, surtout que je ne demandais pas beaucoup. Vendeuse dans une boutique de vêtements. Je ne pouvais rêver de mieux. On me demandait de sourire, de complimenter et de vendre, c’était aussi simple que ça. Je fis de mon mieux, comme à mon habitude. Je suis ce qu’on appelle une imbécile heureuse. Sauf que vous pouvez rayer le dernier mot. Pas que je me plaigne ! J’habite Shibuya, j’ai un bon travail et je n’ai aucun problème grave. Je n’ai pas d’amis, rien. Ma vie sociale est vide, claire et nette. Parfois, je me dis que c’est mieux ainsi, je n’apporte pas de bonheur.

J’ai toujours eu du mal à voir la réalité en face. Je ne suis pas spécialement mature et il me faut un certain temps pour me rendre compte de la gravité d’une situation. Ainsi, lorsque Kira apparut, ma vie ne changea pas pour autant. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je ne me posais pas la question. Tant que la rivière calme de ma vie continuait à couler, le reste du monde m’importait peu. Qu’ils meurent donc. Moi, je ne le souhaite pas, alors je m’en passe. De toute manière, un criminel en reste un. Il faut payer ses crimes. Mais même en me disant ça, je ne réussis pas à me convaincre. Cette réalité me laissait froide, sans réaction véritable. Il a fallu que ça arrive pour que mon cœur mou sursaute. Il a fallu que cet homme meure pour que je voie enfin que Kira existait vraiment. J’en frémis. De peur ? D’excitation ? Je n’en sais rien. Je suis rentrée chez moi comme si de rien n’était et en voyant dans ma boite aux lettres un courrier de ma sœur, ce souvenir s’estompa l’espace de longues minutes de lecture. Elle me parlait toujours des mêmes choses. Du chat noir qui la réveillait le matin. De sa voisine de chambre qui faisait des cauchemars les nuits de pleine lune. D’un certain blond aux cheveux longs qui la martyrisait. D’un roux ennuyant qui ne lui prêtait pas attention. D’un albinos fuyant mais sympathique. Je n’y prêtais pas attention. Je lisais sa lettre plus par courtoisie que par véritable intérêt. Elle le savait. Aucun lien affectif ne nous liait. J’étais juste sa tutrice légale depuis mes 18 ans. Je savais qu’elle ne me causerait aucun souci. Elle se trouverait un travail de haut rang et me narguerait d’en haut. Peut-être osera-t-elle m’insulter avec une ultime pitié fraternelle. Si cela arrive, je la tuerais de mes propres mains. Oh, bien entendu, ce ne sont que des mots en l’air. Des phrases dites sans vraiment m’en rendre compte, des points dans l’espace infini des pensées. Je la vis pour la première fois quelques jours après l’incident de Kira dans la boutique.

Misa Amane. Une petite star montante du mannequinat nippon. Une blonde souriante et fragile. Une poupée de cire parfaite. Un jouet admirable. Exactement ce que j’attendais.

Voilà x)
J'espère que ça vous aura plu ^.^

Le prologue est bien construit, avec peut être une ou deux fautes d'orthographe, voire de choix de temps de verbe, mais sinon c'est tout bon.
Bonne continuation ma fille ;)

NB : ton nouveau rang te va à ravir :P

La fic commence très bien, je trouve le texte accrocheur.

Vivement la suite pour que mes impressions soient confirmés.

Hmm, quelques problèmes de style, notamment au niveau de la ponctuation, et quelques expression maladroites que j'ai la flemme de relever. Bref, comme d'hab' =D. Ca reste agréable à lire, et la chute est bien trouvée.
Continue ;)

Merci d'avoir lu ^_^

Pour les petites fautes de style et de temps, je l'ai fait un peu exprès puisque c'est à la première personne et que c'est donc Minami qui parle. Un peu pour mettre un point sur sa "normalité". Faut quand même pas s'attendre à une surdouée XD

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Chapitre Premier
Première Partie : Pari.

Je la connaissais des publicités diverses où elle s’exhibait sans trop de pudeur et des dramas superficiels où elle tenait des rôles de basse importance. Vous savez, le genre de rôle qui ne demande qu’un peu de beauté et un joli sourire. Pourtant, dans chaque interview, elle semblait assez calme, voire sage. Je fus donc très surprise de la voir se comporter en véritable gamine dans le magasin. Elle était accompagnée de son manager qui s’était rapidement effacé en la laissant se débrouiller seule dans les différents rayons. Il semblait savoir qu’elle n’avait guère besoin de lui. Au milieu de ce tas de tissus, elle était dans son élément. Pourtant, je ne comprenais pas sa présence. La boutique où je travaillais vendait des marques de qualité, en effet mais dont le style restait loin du gotique ce que favorisait Amane d’après ses dires. Dès son entrée, on m’envoya pour s’occuper d’elle. Mes autres collègues étaient occupées avec d’autres clients bien que certaines ne se sentaient guère à l’aise en sa présence, tout simplement. Je pense avoir été parfaite dans mon rôle. A chaque tenue qu’elle portait, je la complimentais avec un sourire affable. Alors que rien ne lui allait. Elle s’arrêta au niveau de notre rayon ‘perruques’, rayon que seule notre boutique possédait. Elle y jeta un coup d’œil rapide mais je compris immédiatement la raison de sa venue. Elle n’avait pas du tout l’intention d’acheter des vêtements mais plutôt de se procurer l’une des chevelures artificielles. Elle passa devant avec une indifférence feinte et s’arrêta au niveau d’une rivière noire ébène. Elle sourit et la désigna du doigt :

- Je la prends.

Je pris un air un peu étonné et fis mine de ne pas comprendre ce qu’elle me disait.

- Vous en êtes sûre, mademoiselle ?
- Bien entendu ! s’écria-t-elle en reprenant une voix criarde et niaise qui crissa violemment dans ma tête comme les roues d’une voiture qui aurait dérapé ou la semelle d’une paire de chaussures neuves.

Je détachai la perruque de la tête en verre sur laquelle elle siégeait et partit vers la caisse, rapidement suivie par Amane. Je fis mine de chercher la boite adéquate, tout en gardant un sourire digne d’une présentatrice météo.

- C’est pour un film ?

Je ne devais pas avoir l’air suspect. Elle devait même se dire : « Ah, ces vendeuses. Toutes aussi curieuses les unes que les autres. » J’en souris intérieurement. Quelle idiote. Elle hésita et j’en saisis la raison. Elle savait qu’un mensonge serait vite remarquable. En voyant qu’elle ne l’utilisera pas, et dans ma nature « curieuse », je poserais des questions et de toute évidence, cela l’embarrasserait fortement.

- Usage personnel. Une de mes amies m’a invitée à une fête costumée et… je pensais faire la méchante sorcière… en voyant cette perruque, je me suis dit que c’était parfait !

Trop d’informations et d’hésitation. Ça puait le mensonge tout juste inventé.

- La méchante sorcière ? Ça ne vous va pas, vous êtes plus la gentille fée. Mais jolie comme vous êtes, je suis sûre que ce sera parfait.

C’était exactement ce qu’elle voulait entendre et elle le prouva en jouant les modestes, prenant son visage dans ses mains et riant légèrement. Mais je me demandais sérieusement ce qu’elle comptait faire de son achat. Elle paya et sortit sans même me saluer ou en prononçant une autre formule de politesse. L’une de mes collègues, Ruriko Kurokawa, s’approcha alors et persifla, accompagnant ses paroles d’un sourire mauvais dont le sens m’échappa :

- La blondinette s’est acheté une perruque ?

Ce genre de ruses ne trompe pas, surtout après deux ans de travail. Je souhaitai la bienvenue à une cliente qui se dirigea tout de suite vers l’une des vendeuses dont elle était l’habituée.

- Elle compte l’utiliser pour une fête costumée, d’après ce qu’elle m’a dit.
- Laisse-moi deviner. Elle pensait jouer la sorcière et trouvait le postiche parfait. C’est classique comme excuse. Je te parie tout ce que tu veux que c’est pour un garçon.
- Même si j’acceptais le pari, ça ne servirait à rien. On ne pourra rien prouver.
- Et tu es du même avis que moi.

Elle me lança un sourire en coin, bien à elle. Au coin, ses lèvres s’entrouvraient et ses dents blanches un peu pointues brillaient à la lumière crue des lampes. Je ne répondis pas ; la discussion était finie. Enfin, c’est ce que je pensais.

- Je l’ai entendue parler à son manager quand elle est partie.
- Et ?
- Elle lui a dit qu’elle prenait un congé demain pour aller à *****.

Son sourire édenté me narguait.

- On parie sur le physique du mec ?
- Un brun. Grand. Typiquement japonais.

Elle laissa échapper un rire cristallin et fort qui fit se retourner plusieurs clients et vendeurs. Des « Chuut ! » fusèrent d’un peu part et elle s’excusa plus par nécessité que par véritable regret.

- T’es partante maintenant ?
- Pourquoi pas.
- Alors pour moi ce sera un étranger. Mille yens chacune, okay ?

Ma réponse se perdit dans le flux de voix asexuées qui partaient de chaque coin de la boutique. Pourtant, elle m’entendit et sa réponse en main, elle s’en allait en sautillant. Venais-je de me faire avoir ?

Remarque: Ayant oublié le nom de la ville où devaient se retrouver Kira I et Kira II, je modifierais lorsque j'aurais l'information, désolée.

Ah, j'allais justement demander pourquoi le nom de l'endroit était remplacé par des étoiles ^^ Il me semble que l'action de Death Note se déroule à Tokyo même...A confirmer.
Bon premier chapitre en tout cas, vivement la suite ^^