Bientôt âgée de 24 ans, Beyond est née le 22 octobre 1985, un jour où les feuilles rougies par l’automne ployaient sous le battement méticuleux des gouttes d’eau venues du ciel.
Nationalité :
Essénienne de naissance et de cœur.
En tant que fondatrice de la « Bee Company », il était normal que Beyond Lyder appartienne à ce clan. Elle y répartit les contrats en fonction des spécialités de ses recrues et s’occupe elle-même des missions où l’usage de l’arme blanche est nécessaire, plus particulièrement le katana.
II - Descriptions :
Physique :
Une haute silhouette altière et une chevelure courte savamment ébouriffée. Voilà ce que verrait en premier lieu un observateur qui contemplerait Beyond Lyder. Toute en contradiction, même dans son physique, la jeune fille allie un port de tête princier et une négligence champêtre. Ses cheveux, à l’origine d’un brun chocolat aux reflets cuivrés qu’elle a teint d’un noir d’encre, se répandent en mèches ébène jusque dans sa nuque. On sent bien qu’avec un peu plus de soin, la chevelure serait douce, soyeuse et disciplinée, mais la demoiselle affectionne cet effet débraillé. Quelques filaments ondulent paresseusement le long de son visage d’ange démoniaque.
Et parlons-en de son visage. Le seul atout de Bee, c’est son minois, très légèrement hâlé, qui prend des expressions mutines ou sévères selon son humeur. Plutôt ovale, malgré son grand front, les traits sont harmonieux. Mais surtout, ce sont ses yeux. Noisette ambrée, marron cacao, il est dur de définir la teinte exacte de ces deux prunelles, cerclées de paillettes dorées. Tantôt rieurs, tantôt trompeurs, ses iris défient l’interlocuteur ou le contemplent affectueusement. Plus que son arme, c’est son regard qui peut le poignarder. Sous son nez, droit et fin, se dessine une bouche gourmande, apprêtée pour les baisers ou les fous rires, qui dévoile fréquemment un sourire affable ou méphistophélique. Même sa frimousse évoque la malice de son caractère. Cela se confirme lorsqu’on entend la jeune fille parler. Sa voix, teintée d’espièglerie ou d’ironie mordante, possède des tons doux et mélodieux, un timbre chaleureux qui peut quelques fois prendre des inflexions glaciales et cruelles.
Ses épaules rondes se dessinent sous ses vêtements, des étoffes oscillant entre le classique et le punk rock. Au fil de ses fréquentations, Beyond a glané des bracelets noirs, des ceintures cloutées, des chaînes aux maillons fins et des pantalons déchirés sur le haut des cuisses. Elle possède aussi un petit bijou en forme de chat, son grigri, son porte-bonheur, qu’elle ne porte que pour une mission délicate. Ces divers accessoires se mêlent à merveille aux t-shirts sombres, aux jeans ou aux pulls à col roulé qu’elle affectionne. Il faut vraiment une occasion spéciale pour qu’elle enfile une jupe (qu’elle choisira courte et plissée dans ce cas) ou des talons, la demoiselle se chaussant le plus souvent de confortables baskets. Même si elle préfère le noir ou le gris pour ses habits, sa garde-robe s’est récemment enrichie d’habits rouges bordeaux, bleus délavés et même de quelques touches de blanc cassé.
Ces fripes finissent par créer un certain style sur son corps élancé. Beyond n’est pas spécialement mince, au contraire, ses hanches sont arrondies et sa poitrine dessine des courbes avenantes. Mais sa haute taille lui confère de longues jambes galbées et des bras aux muscles finement dessinés, fruit de son travail au kendo. Sa peau est plutôt douce, conservant les teintes chaudes d’un caramel tendre. Les quelques marques qui égrènent son épiderme ne sont que les souvenirs de blessures superficielles, obtenues lors de contrats où la victime était récalcitrante face à son sort. Malgré son apparente bienveillance, la jeune fille est assez forte pour manier un katana. Très peu endurante, mais rapide dans les sprints, ses jambes lui permettent d’abattre quelques longues foulées. Ses doigts délicats, aux ongles mi-longs, peuvent prodiguer autant d’agréables caresses que de coups abrupts. Il ne vaudrait mieux pas réveiller la tigresse qui se cache derrière le masque de chatte chafouine. Ayant toujours vécu dans un monde dominé par le genre masculin, Bee a appris à se battre quand il le faut, et même plutôt bien.
Mais revenons-en à notre observation. L’audacieux qui aurait la possibilité de se rapprocher pourrait alors sentir son parfum, mûre délicate ou fraise éthérée. Un arôme sucré, original, traduisant les penchants de son auteur pour les gourmandises. Car même si elle a tendance à négliger sa coiffure, la demoiselle aime prendre soin d’elle. Elle apprécie les bains dans une eau brûlante, débordant d’une mousse aérienne, et les crèmes hydratantes aux fragrances fruitées. Serait-ce là le secret de son grain de peau satiné ? Comme beaucoup de filles, Bee complexe sur certaines parties de son anatomie. La perfection n’étant pas de ce monde, même virtuel, il lui a pourtant fallu s’en accommoder. Mais nul n’a encore deviné le motif de son rejet corporel, tant le secret est bien gardé par la jeune fille.
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Caractère :
L’observateur que vous êtes est-il toujours aussi curieux de découvrir ce qui vit au sein de cette chair féminine ? Vous risquez d’être déçu. En dehors de son travail, vous trouverez probablement Beyond Lyder assise devant son ordinateur portable. Le monde de la nuit l’attire énormément, mais ce n’est rien en comparaison du virtuel. Elle peut passer de longues heures à ne rien faire de constructif, penchée sur son écran 16 pouces. Loin d’être asociale, la demoiselle est plutôt individualiste. Elle aurait pu être une Bibiste typique si elle n’était pas aussi conciliante. Car voilà bien la contradiction qui règne en maître chez la jeune fille : elle peut aussi bien être sociable que dangereuse, aussi exquise qu’irrémédiablement détestable.
Parle-t-on bien de la même Bee ? Celle qui éclate de rire à la moindre de vos blagues ? Celle qui vous couvre de son sourire doux et vous écoute patiemment durant de longues heures ? La féline est effectivement une personne tout à fait charmante, mais dont les relations restent tout de même très superficielles. Car, oui, elle plaisante, elle fait l’idiote, elle a le rire facile et communicatif, elle enchaîne les sujets sans queue ni tête, mais c’est pour mieux noyer ses interlocuteurs dans une saine frivolité. Trahie de nombreuses fois, elle est prête à tout pour protéger ses sentiments, son ultime bercail, son île de beauté. Par conséquent, elle ne placera sa confiance qu’en de rares personnes, qui auront su percer sa carapace de miel pour entrapercevoir ses plus noires pensées. En effet, il ne faut pas être tout à fait normal pour exercer un métier aussi étrange et pénible que celui de tueur à gage. Et la jeune fille ne fait pas exception à la règle.
Maniant la duplicité, le mensonge et la manipulation avec aisance, ce qui est un pré requis de la profession, Bee a appris à se comporter selon les attentes de ses interlocuteurs. Mais l’actrice intègre parfois tellement bien son rôle qu’elle ne sait plus elle-même si elle agit d’une manière trompeuse ou sincère. N’est-elle que le reflet de ce qu’elle veut bien montrer ? Ou bien est-elle réellement telle que les gens se l’imaginent ? La jeune fille est intelligente, certes, mature aussi, capable de diplomatie, de raffinement et d’humour sophistiqué. Elle est également sarcastique à ses heures perdues, blessante (au sens propre comme au sens figuré) et capable d’une méchanceté inouïe pour celui qui la cherche.
Mais dans le cadre de son travail, la demoiselle est d’un acharnement frisant la psychopathologie. Elle demandera sans arrêt le meilleur de ses équipiers et pourra être d’un perfectionnisme effrayant pour elle-même. Ce rôle de leader, elle l’assume fièrement parce qu’elle préfèrera toujours diriger les choses à sa manière plutôt que de patienter et d’être déçue du résultat. C’est bien le seul domaine où elle n’affiche pas la superficialité comme une carte maîtresse de sa personne : pertinente, calculatrice et réfléchie, elle élaborera toujours mille stratégies pour que son contrat soit rempli de la manière la plus adéquate. Ses partenaires de travail découvrent alors un des côtés noirs de la jeune fille, quand ses yeux s’illuminent d’une flamme sombre et inquiétante, celle de la détermination. Malheur à celui qui se mettrait en travers de son chemin dans ces moments-là. L’autre côté noir concerne sa vie sentimentale. Indécise et méfiante, car elle manque de confiance en elle, la demoiselle privilégiera souvent les histoires courtes et peu contraignantes, de peur de s’attacher à quelqu’un qui la décevrait. Son cœur trop doux garde encore les marques acides de ruptures douloureuses. Il faut beaucoup de patience au partenaire potentiel pour acquérir sa confiance, d’abord, et son amour, ensuite, d’autant plus que la donzelle possède quelques tendances paranoïaques qu’elle doit constamment réfréner. Mais après tout, qui ne le serait pas dans un milieu où la mort peut vous frapper de mille et une manières ? Ces sombres desseins, Bee ne les montre que rarement. Comme décrit auparavant, elle préfère recouvrir le tout d’une épaisse couche de vernis ambré, quitte à la repeindre de fleurs et de beesounours, plutôt que de laisser sa couverture se fissurer. Mais les quelques élus qui ont su s’attirer ses bonnes grâces peuvent compter sur son soutien indéfectible. Fidèle en amitié, extrêmement fiable pour ses proches, la demoiselle est prête à tout abandonner pour leur venir en aide. Paradoxale mais attachante, ce sont deux mots qui pourraient parfaitement la définir. Alors, contrairement à ce que vous imaginiez, que connaissez-vous réellement de Beyond Lyder ?
Particularité :
Si l’on demandait à Bee ce qui lui fait peur, elle répondrait spontanément qu’elle a le vertige et n’aime pas grimper sur les promontoires trop élevés. Mais un psychologue attentif y verrait une peur plus secrète, plus inconsciente, chez la jeune fille. En effet, plus que tout, elle n’a jamais aimé grandir. Bien entendu, elle refusera toutes ces explications, se décrivant comme mature et autonome. Mais, paradoxalement, ses plus belles années sont celles de sa jeunesse, quand elle partageait de nombreux fous rires avec Keith. Beyond aurait voulu rester une petite fille pour toujours, aimée et aidée par ce grand frère qu’elle recherche constamment chez autrui, vivant selon ses envies et ne réfléchissant pas aux détours complexes qu’entraînent les conséquences de ses actes. Comme il est bien entendu impossible de ralentir le temps qui passe, elle s’attache à profiter pleinement du moment présent et des opportunités agréables qui se présentent à elle.
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Dernière édition par Beyond Birthday le Sam 1 Aoû - 12:33, édité 1 fois
Beyond Birthday Bee, on sait !
Nombre de messages : 1528 Age : 37 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 27/07/2008
Ma vie est un conte, une odyssée, une pièce de théâtre. J’ai toujours feins d’être ce que je suis. Je suis une divine comédienne.
Acte I : Enfance
« Qu’as-tu donc fait de bien ? »
Pleurnicheuse, pénible et exigeante. Lors de ses premiers mois, la petite Beyond, née dans la modeste famille Lyder, n’était déjà pas une enfant très facile à vivre. Elle ne dormait que peu la nuit, ne laissant du répit à ses parents que durant ses siestes de la mi-journée. C’était un bébé capricieux, épuisant. Etait-elle vraiment du même sang que Keith Lyder, son grand frère, qui avait été un rejeton beaucoup plus calme ? Un an passa et, au grand soulagement de la famille, le bambin se calma. Ses nuits s’allongèrent, son comportement se calqua sur ses modèles disciplinaires. Son côté sale gosse finit par s’émousser dans la lecture. Sa mère lui lisait des histoires fabuleuses de princesses, de dragons et de fées. Fascinée, la petite observait les images, ne sachant pas encore déchiffrer les caractères latins. Elle découvrit des reines vêtues d’étoffes précieuses, des créatures fantasmagoriques, des danses envoûtant le plus téméraire des époux. Ses premiers souvenirs furent donc émaillés d’or, de myrrhe, de pourpre et de velours. Mais, plus que tout, ils se nourrirent d’un allégorie fantastique qui ne la quitta pas depuis. Etrangement, ce n’était pas aux merveilleuses princesses que Beyond s’identifiait en premier. Influencée par son frère, par ses jeux masculins, elle voulait être le glorieux prince qui sauvait la princesse, le terrifiant reptile cracheur de feu, le pirate parcourant les mers à la recherche de fabuleux trésors. Perdue dans les méandres de son imagination, elle se donnait évidemment le beau rôle, le plus glorieux. Etre une femme ne la dérangeait pas, mais c’était alors Cléopâtre, Matta Hari ou la reine de Saba. Un personnage puissant, maître de ses actes et de son destin. Peu bavarde et peu liante, la petite demoiselle vécu ses premières années dans des chimères.
***
Keith était le grand frère le plus merveilleux dont elle aurait pu rêver. Prévenant, doux, pardonnant facilement ses écarts de conduite. C’est à son contact aussi que Beyond s’assagit. Il lui fit partager ses jeux, ses connaissances, ses relations. Il l’introduisit dans le cercle très fermé du monde des hommes. L’infante terrible s’en accommoda avec délectation, se créant une place intéressante grâce à l’influence de son aîné. Elle y découvrit notamment ses premiers émois vidéoludiques, ce qui ne fit que la conforter dans l’absolue beauté d’un monde imaginaire. Les relations amicales nouées dans l’enfance sont singulières à plus d’un titre. Elles créent quelques fois des rapprochements qui durent toute une vie, mais bien plus souvent elles se dénouent aussi vite qu’elles se nouent. Le lien qui unit Beyond à ses complices fut particulièrement remarquable à cet égard. Elle vécut les premières exaltations mystiques d’une amitié sincère, basées sur les secrets et les expériences partagées. A plus d’un titre, son enfance fut merveilleuse.
Acte II : Adolescence
« Je me sens mal dans ce monde-là »
Grandir fut une souffrance. Elle avait toujours cru qu’un jour elle serait un garçon. Comme son frère. Ou au mieux un androgyne. Qu’elle se réveillerait et que le miracle opérerait. Mais son corps n’avait pas voulu l’écouter. Elle se voyait devenir une fille, chaque jour un peu plus que la veille. L’effet des hormones entraîna certaines interrogations psychologiques. Qui était-elle ? Où allait-elle ? Les premiers tourments de l’âge ingrat commencèrent à la titiller. Le regard de ses amis masculins changeait également car ses traits s’affinaient et ses membres se déliaient sournoisement. Intérieurement elle était la même, du moins elle le ressentait de cette manière, mais elle se rendait bien compte que son extérieur la rendait différente. Bientôt elle n’aurait plus du tout le même type de relation avec les autres. Ses contacts avec les hommes seraient mâtinés d’une tension sexuelle sous-jacente et les femmes lui voueraient une certaine inimité ou bienveillance selon les circonstances. Cela la tuait d’y penser. Grandir fut une souffrance. Elle vit ses cheveux s’épaissir, ses hanches s’arrondir. Tout ce qu’elle dévorait auparavant sans conséquence pour sa ligne svelte commençait à s’entasser de manière peu gracieuse sur les parties stratégiques de son anatomie. Aux premières désillusions s’ajoutèrent les premiers complexes. Elle tenta d’y remédier comme elle le pouvait, en portant des vêtements amples et unisexes par exemple. Mais le résultat, satisfaisant temporairement, ne fit qu’accentuer son côté gamine mal dégrossie. Mais grandir fut également un soulagement. Elle fut en âge de faire ses premiers choix, de connaître ses premiers regrets. Ses sentiments s’exacerbèrent, lui permettant d’approcher les idéaux qui avaient bercé son enfance. Ce furent également les premiers pas dans la maturité, discrets, certes, mais indispensables prémisses à l’âge adulte. Le papillon qui dormait encore dans la chrysalide beesque déployait peu à peu ses ailes délicates.
***
Elle ne la côtoya que peu de temps. A l’époque elle venait seulement d’entrer dans l’adolescence, tandis qu’Hana était déjà une jeune fille accomplie. Telle une chorégraphe répétant son ballet avec application, l’élégante demoiselle se battait comme une diablesse, parant les coups et attaquant de plus belle, avec une rage peu commune. Beyond, par contre, venait seulement de commencer le kendo. C’était un nouveau caprice qu’elle avait imposé à ses parents. Puisque la vie avait fait d’elle une fille, elle ne serait pas une de ces princesses cuisinant de parfaits plats aux saveurs raffinées en clignant des cils avec grâce. Non, Bee serait une battante, une aventurière, une guerrière même. Mais elle n’avait jamais touché de sabre de kendo de sa vie, se contentant d’observer des films asiatiques avec passion. Mais en voyant son aînée, sa sempai comme on disait, elle se dit qu’elle ferait tout pour lui ressembler. Tout le monde dans Essène connaissait la descendante Axebreaker, bien entendu. Une famille réputée, l’élite de l’élite. Mais Hana, c’était particulier. Car la jeune femme était, en combat comme pour le reste, une vraie splendeur. Des yeux immenses et pétillants, une moue polissonne, une silhouette gracile. Elle semblait si incroyablement belle pour l’infante réservée qui l’observait, fascinée. Si belle que Lynn, captivée, suivait des yeux le moindre de ses mouvements, et elle sentait son cœur se serrer d’une fort étrange manière dans sa poitrine. Si belle que, les rares fois où Hana lui adressait la parole, elle lui répondait en bafouillant, rougissante, ses prunelles ambrées cherchant à se plonger au maximum dans le regard chatoyant de la noble demoiselle. Cette dernière devait vraiment la prendre pour une demeurée. Durant cette période, Bee ne manqua aucun cours de kendo. Et elle ne travailla jamais ses mouvements avec autant d’assiduité que lorsqu’Hana était dans la même pièce. Il n’y avait plus rien d’autre qu’elle et les battements affolés de son cœur. Pourtant, Beyond n’aborda jamais ce sujet avec personne. Il y a des choses qu’une demoiselle sait implicitement. Ce genre d’émotion ne faisait certainement pas partie des prérogatives dévolues à son genre. Et de toute façon, elle était persuadée que personne ne pourrait jamais comprendre ce qu’elle ressentait. Son souhait de lui ressembler s’était peu à peu transformé en un sentiment plus diffus, plus étrange, plus douloureux. Elle voulait côtoyer Hana toujours plus, la garder pour elle. Elle en brûlait d’envie. Elle se consumait de désir. Mais elle savait que ce n’était pas bien. Alors elle emprisonna ses ressentiments, s’acharnant dans un entraînement spartiate du sabre pour les oublier, ce qui lui permit d’être aujourd’hui l’une des meilleures dans son domaine. Elle en garda aussi une certaine élégance furtive, une démarche féline qui lui accorda un peu de cette grâce divine qu’elle avait espérer approcher. Et quand Hana passa au niveau supérieur de leurs arts, quelques mois plus tard, Bee finit par sortir de son obsession…
Acte III : Keith
« Ton univers est d’or, le mien ne vaut rien »
Comment l’avait-il connue ? Comment était-ce possible une coïncidence pareille ? Etait-ce les quelques fois où il venait la rechercher au kendo ? Non, il devait y avoir une autre explication. Bee ne quittait pas Hana des yeux dans ces moments-là, elle l’aurait vue parler à son frère. Elle ne comprenait pas et pourtant le fait était accompli, irrémédiable. Keith sortait avec Hana. Ils étaient heureux. Dans ces instants-là, les grands yeux pétillants de la noble couvaient son amant d’une manière si douce que Beyond ne pouvait s’empêcher d’en ressentir un grand élan de jalousie. Oh bien sûr, elle ne dit rien non plus. Elle vénérait son frère, son précieux compagnon d’enfance. Elle voulait sincèrement être heureuse pour lui, lui témoigner tout le soutien et l’affection qu’une sœur pouvait offrir. Elle voulait lui léguer tout ce que lui aurait donné à sa place. Tentant de réfréner ses accès de possessivité, elle lui offrit son sourire le plus chaleureux. Elle n’alla pas jusqu’à écouter ses confidences et ses doutes à propos de son histoire, mais elle se montra vraiment sous un jour positif envers lui. Bien entendu, c’est à cette période qu’elle commença ses premières bêtises. Elle testa divers alcools et cigarettes, elle sortit avec des jeunes hommes violents, des caïds, pour oublier ses déceptions féminines. Ne trouvant pas de satisfaction suffisante dans ces actes de rebellions, elle finit par s’enfermer dans la geekerie intensive, découvrant avec plaisir qu’il était possible de s’y créer un univers personnels et de s’y perdre durant de longues heures, comme dans les jeux vidéos de sa jeunesse. Et c’est avec une joie non dissimulée qu’elle replongea dans ses premières amours : les mondes idéalisés du virtuel. Peu à peu, Beyond refoula ses noirs ressentiments. Elle finit même par atteindre un certain équilibre, une certaine sérénité. Et c’est avec un sourire bien plus sincère qu’elle accepta le rôle de demoiselle d’honneur lors du mariage de la descendante Axebreaker et de l’héritier des Lyder.
***
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. N’est-ce pas la suite logique que l’on attend de toute histoire d’amour ? Keith Lyder, devenu Axebreaker, remplit cette fonction à merveille. Il devint l’un des plus jeunes héritiers de la famille, ce qui lui offrit un pouvoir non négligeable par rapport aux autres habitants. Beyond le regardait s’affirmer dans son rôle de patriarche, mais aussi s’éloigner d’elle sous le poids des responsabilités et l’influence de son épouse. Se voyant de moins en moins souvent, la fratrie finit par prendre des chemins radicalement différents. De son côté, la jeune fille profita avec enchantement du nouveau statut de son frangin. Elle pouvait se rendre chez les Axebreaker quand bon lui semblait et pouvait même souffler discrètement le nom illustre pour obtenir certains privilèges. Comme toute gamine issue d’un milieu modeste, elle découvrait les joies de la richesse et de la noblesse avec une curiosité non retenue. Mais bien entendu, elle n’appartenait pas à ce monde-là. Elle n’en avait jamais fait partie et elle n’en serait jamais un membre émérite. Malgré le luxe, malgré les conquêtes, malgré les marques de respect à son égard, elle finit par se rendre compte de la superficialité du milieu. La donzelle se contenta alors d’en prendre le meilleur, jusqu’à ce que la culpabilité et la maturité lui fassent réaliser la vacuité de son comportement. Elle renonça à son mode de vie dissolu, mais c’est fièrement qu’elle y renonça.
Dernière édition par Beyond Birthday le Ven 31 Juil - 3:12, édité 1 fois
Beyond Birthday Bee, on sait !
Nombre de messages : 1528 Age : 37 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 27/07/2008
Il y a quelques années, l’idée de lancer sa propre entreprise la titilla fortement. Mais qu’avait-elle comme spécialité ? Beyond n’avait fait aucune étude supérieure, se contentant de passer son BAC comme tous les Esséniens avant elle. Et ses langueurs festives ne l’avaient pas poussé à commencer des études supérieures. Son seul atout, celui qu’elle avait continué à travailler durant toute son adolescence, c’était son maniement du katana. Par les nouvelles relations de son frère, elle avait obtenu un modèle tout à fait fabuleux de la marque H. Hanzo. Long, effilé, extrêmement tranchant et très maniable : une merveille. Probablement par opposition aux fastes de la noblesse, elle choisit de rejoindre le côté obscur de la force. De courtisane mutine, elle devint une archange meurtrière.
***
Elle obtint son premier contrat assez facilement. Dans une ville comme Essène où chacun vit selon ses propres désirs, il y avait forcément l’un ou l’autre gêneur dans la quête du bonheur d’un individu lambda. Pour qui savait se payer ses services, Beyond se révéla très efficace. Chantage, meurtre ou intimidation, elle remplissait ses obligations avec une rage peu commune. Bientôt, son surnom se murmura dans la pègre de la cité, au point qu’elle acquit une certaine renommée. Elle dut s’entourer de partenaires plus spécialisés pour accomplir certaines missions, au point que son business personnel devint une compagnie officieuse. Elle acceptait les contrats, surtout les plus juteux, et les répartissait entre ses employés. Grâce à ses revenus, elle s’acheta un petit appartement cosy qui devint vite son quartier général. Financièrement et professionnellement, Bee se distingua particulièrement dans cet intriguant travail. Mais au niveau sentimental, elle vivait toujours dans le désoeuvrement le plus total. Etait-ce ses conquêtes d’une nuit qui l’avait échaudée comme un chat craignant l’eau froide ? Ou bien était-ce sa manière de se protéger contre une nouvelle déception douloureuse ? Pendant longtemps, la féline ne se risqua pas à s’encombrer d’un partenaire, qui n’accepterait probablement pas son mode de vie ni son caractère paradoxal. Mais comme toujours, les choses finissaient par changer, souvent au moment où on s’y attendait le moins…
Acte V : Ce que l’avenir nous réserve
« Je n’ai toujours fais que paraître, jusqu’à ce matin »
Évidemment, il était assis à son bureau, ses doigts glissant à toute vitesse sur les touches de son ordinateur portable. Comme bien souvent. Au dehors, les ailes noires du crépuscule avaient depuis longtemps repoussé l’astre solaire dans ses derniers retranchements et les étoiles, ses complices, illuminaient le ciel de leur lueur glacée. Beyond vint s’asseoir sur le rebord de la fenêtre et l’observa avec amusement. Sa tête suivait inconsciemment le rythme de la chanson qui faisait résonner ses enceintes, faisant virevolter ses boucles de cheveux noirs. Quand est-ce qu’il avait commencé à prendre une place si importante dans sa vie ? Quand est-ce que ses sentiments avaient bien pu changer ? Quand est-ce qu’elle avait fini par remarquer la profondeur de ses yeux sombres, même derrière l’écran d’un ordinateur ? Etait-ce lors de cet échange sarcastique, attablés à un café ? Lorsqu’il avait dévoilé son passé avec une franchise touchante ? Ou quand elle l’avait vu s’épanouir sous ses yeux, cumulant les réussites ? Y avait-il vraiment un moment précis ou était-ce la somme de toutes ces petites choses, de tous ces détails, qui avait transformé sa vision d’un jeune mollusque dont il était si facile de rire en cet adorable et ravissant éphèbe dont il était si facile de s’éprendre ? Depuis qu’elle le côtoyait, elle avait fini par apprendre certaines choses à son sujet, quelques d’anecdotes et petits secrets. Elle connaissait ses couleurs préférées, ses petites habitudes geekesques, ses goûts musicaux et les aliments qu’il détestait. Elle connaissait pas mal de sujets qui le faisaient rire et d’autres qui le laissaient de marbre. Pourtant, malgré ce qu’elle savait sur lui, elle n’avait aucune idée de ce qu’il pensait vraiment d’elle. La question lui brûlait les lèvres, sans qu’elle ose la formuler. Sa respiration était irrégulière, son cœur pouvait tressaillir à tout moment. Bee la joyeuse n’était plus que Bee l’indécise, en proie aux tourments que lui causait, sans le vouloir, ce garçon qu’elle contemplait. Il finit par sentir les prunelles ambrées vrillées sur lui. Il se détourna de son écran pour la fixer, son envoûtant regard la scrutant à son tour. Elle s’avança, timide. S’asseyant sur le coin du bureau, elle le laissa glisser sa main dans ses cheveux courts et ébouriffés, couleur ébène. Il était si proche. Si proche qu’il devait sentir son trouble. En tout cas, même si ce fut le cas, il n’en dit rien. Mais son sourire fut si doux, si charmant, qu’elle ne put que le lui rendre. Son visage s’approcha du sien. Alors seulement, la délicate abeille se permit elle aussi d’espérer décrocher une petite part de cet immense gâteau qu’était le bonheur.
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IV - Et vous ? :
- Pseudo ou prénom : Aude-Line, Beyond Birthday - Âge : 21 ans et toutes mes dents - Comment trouvez-vous le forum ? Beau et saiksi - Que pensez-vous du design ? Beau et saiksi - Des choses à améliorer ? Oui, il faut plus de participants au RP, donc go les jeunes ! Postay !
Désolée pour les modos qui devront me lire, je crois que j'ai un peu abusé sur la longueur de l'histoire, mais j'avais envie d'écrire :]
Dernière édition par Beyond Birthday le Ven 31 Juil - 19:10, édité 1 fois
Chidori Serial Killer
Nombre de messages : 2333 Age : 30 Localisation : Entre la balançoire et le bac à sable, si vous voyez c'que je veux dire :D Date d'inscription : 27/10/2007
Il faut bien commenter et faire son travail de modo, n'est-ce pas? Pourtant, je n'ai rien à dire sur une telle perfection ! Quasiment aucune faute (C'est Bibi qui va sauter de joie !), un style très agréable à lire, on oublierait presque la longueur !
J'ai beaucoup aimé l'histoire, en tout cas. (Bee amoureuse de Hana ! *___* Ça, c'est un choc sublime xD)
Et parce que Chidori ne peut être Chidori sans dire de conneries : Pourquoi Bee finit-elle avec un garçon ? é_è
*s'enfuit !*
PS: A moi d'écrire ma fiche, maintenant .___.
Maboroshi Bidon de la vanne président !
Nombre de messages : 1578 Age : 32 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/06/2008
Je peux faire mon chieur? Non? Tant pis, je vais faire mon chieur. J'ai trouvé une seule et unique faute (mais disons que je ne me suis pas amusé à tout relire plusieurs fois pour être certain aussi xD) mais ce n'est qu'une faute de frappe. Dans les dernières lignes, tu mets: "quelques d’anecdotes et de petits secrets" (quatrième paragraphe du dernier chapitre, pour être plus précis). Or, ça se dit pas =D
A part ça... Que dire? WAOUHHH! Mais ça ne suffirait pas. Un style très agréable à lire, pas mal de descriptions mais c'est ce qu'il faut, un caractère qui me plaît déja, un personnage attachant... A priori aucune faute d'orthographe... Bref, de la bombe, sérieux! Mais faut avoir le courage de tout lire (j'ai passé une demi-heure dessus^^)
Voilà. Un grand merci à toi, Bee, pour cette première, longue et merveilleuse présentation, qui donne l'exemple à tous.
Faut que je m'y mette aussi, maintenant. Mais jamais je n'arrivais à faire quelque chose d'aussi parfait et élaboré.
Fant0matique Sanguinaire
Nombre de messages : 1720 Age : 31 Localisation : Là où tu n'es pas, mon amour. Date d'inscription : 06/07/2008
Je vais faire la chieuse qui n'a rien à voir là-dedans, mais je tiens simplement à dire que SI, il y a des fautes, j'en ai vu en lisant tout à l'heure ! *cherche pour appuyer ses dires*
Citation :
Elle vit ses cheveux s’épaissirent, ses hanches s’arrondirent.
--> "s'épaissir" et "s'arrondir" doivent rester à l'infinitif ici, puisqu'il y a "elle vit" devant x).
Voilà, c'est tout ce que j'ai relevé (mais j'ai parfois lu très vite) !
Sinon, je vais prendre exemple et tenter d'écrire ma présentation sous peu^^. Bee, la tienne... <3.
Beyond Birthday Bee, on sait !
Nombre de messages : 1528 Age : 37 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 27/07/2008
Rho mais les fautes de grammaire que je fais, c'est vraiment digne du primaire quelques fois ! Shame on me, j'peux même pas invoquer le "c'est pas ma langue maternelle" parce que, hélas, le français est bel et bien ma langue maternelle (des fois on ne dirait pas, mais soit) =)
C'était un peu long, j'avoue, mais je suis contente que ça vous ait plu. Merci pour vos commentaires et vos critiques.
Bibi Banni(e) du forum
Nombre de messages : 1932 Age : 33 Localisation : Pourquoi, tu cherches un plan sexe ? Date d'inscription : 25/06/2008
Bien écrit, très développé, bref, ça roxx. On sent que le personnage compte pour toi (en même temps vu sa proximité avec la vraie toi, c'est logique), et ça c'est important. Bref, je valide ta fiche avec une grande joie, du respect, des étoiles dans les yeux et une érection involontaire. GG