Maboroshi Bidon de la vanne président !
Nombre de messages : 1578 Age : 32 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Mabo's nouvelles!^^ (rien à voir avec DN) Sam 5 Juil - 15:41 | |
| Voilà, j'écris parfois de temps en temps des nouvelles lorsque l'envie me vient. En voici deux que j'ai écrit, une pour un concours, une autre par envie: Première (genre: fantastique). Pour cette nouvelle, j'ai essayé de jouer sur le mystère de la situation, en y mettant un rebondissement final dont on aurait dur à penser. Cependant, en voulant trop ajouter d'effet "surprise", la conclusion est plutôt dure à avaler^^ - Spoiler:
C'était en août, il faisait chaud cette journée-ci. L'homme marchait lentement le long du quai de la petite bourgade dans laquelle il vivait. Il humait l'air en regardant d'un air rêveur les maisons surplombant la petite île au loin, celle-ci trônant au beau milieu de la mer. Une petite île, si belle... et pourtant si loin. Jamais personne dans son entourage n'avait eu la chance d'y aller. Personne n'habitant sur l'île d'ailleurs n'était jamais venu jusqu'ici. Tous se demandaient ce que l'île pouvait cacher comme mystères. Mais, à priori, personne ne semblait avoir de réponse, et de toutes façons, personne maintenant ne s'y interressait plus. C'était devenu une habitude, voir cette île qui semblait fantôme, mais qui ne l'était pas, de par le fait que l'on voyait assez souvent de la fumée sortant des cheminées. L'homme s'arrêta, et jetta un coup d'œil vers l'île. Quelque chose n'était pas ordinaire. Il ne savait pas quoi, au début, mais le fait lui apparrut comme le vent qui se jette sur son visage; l'île reculait au loin. Lentement, mais elle reculait. Il s'assit sur le petit muret de briques, et regarda durant plusieurs heures l'île. Et plus il regardait, plus elle reculait. Il faisait maintenant nuit noir, l'île semblait absorbée par les ténèbres. L'homme se leva, marcha en direction de sa maison, et s'endormit, sans se soucier de ce qu'il se tramait en ce moment sur l'île. Il s'endormit profondément, et se reveilla le lendemain à la bonne heure. Il enfila un blouson, fit sa toilette, et retourna regarder l'île. Mais il fut surpris de voir qu'elle avait disparu. Il scruta l'horizon durant quelques instants, puis se décida à aller chercher ses jumelles. Mais rien n'y fit; l'île avait bel et bien disparu! Ce qui l'étonna d'ailleurs, c'est que personne ne semblait le remarquer. Il était seul sur le muret, à regarder l'horizon, et les gens passaient devant lui, sans se soucier de ce à quoi il s'interressait, continuant leur marche solitaire en voletant le long du quai, tous avec un air morose et inquiet. L'homme ne put en appeller un pour leur montrer le mystère. En effet, muet depuis la naissance, il n'avait jamais su parler à quiconque. D'ailleurs, il ne savait pas pourquoi, mais cette disparition lui semblait naturelle. Comme une infime partie de son cerveau lui disant que cette île avait disparu, que cela était tout à fait normal, tout aussi normal qu'un arbre qui grandit, que le vent qui souffle. En parlant de vent, il lui sembla que ce dernier soufflait plus fort qu'auparavant. Ou était-ce une illusion... Il se rendit compte bientôt qu'il commençait à pleuvoir. Mais à sa grande surprise, les hommes continuaient à marcher avec leur air morose, toujours habillé comme le matin. Alors, l'homme décida d'en arrêter un. Il mit sa main en direction de l'épaule d'un des passants, et là se passa l'inexplicable; ce ne fut pas une épaule qu'il toucha, mais un vide douteux. En effet, sa main passa à travers l'épaule du passant, qui continua son chemin à travers la rue, l'air toujours morose. Maintenant mouillé jusqu'aux os, l'homme continua à essayer d'attrapper un des passants. Mais il n'y arriva pas. Il retourna d'un air stupéfait sur le muret surplombant le quai, et vit à l'horizon un petit quai qui semblait se rapprocher. Et plus il approchait, plus l'homme se rendait compte que ce quai était tout pareil à celui sur lequel il se trouvait. Ce n'était plus la petite île qu'il avait l'habitude de voir; c'était tout un territoire qui s'étendait au loin, à l'infini. Et l'homme se rendit compte qu'en fait, ce n'étaient pas le quai à l'horizon qui avançait, mais c'était bien lui. Il se trouvait sur l'île qu'il avait tellement regarder. Le quai continuait à se rapprocher. L'homme put discerner de l'autre côté un homme se tenant assis sur un petit muret. Cet homme le regardait d'un air rêveur, mais il ne semblait pas le remarquer. Alors, tout se passa en quelques secondes; l'île fut projetée au loin, et plongea dans la mer profonde. L'homme sur l'île se noya, mais sa mort ne fut pas vaine; car, après cela, plus personne ne vit la petite île au loin. Car le muet avait été sauvé de la folie des hommes. Cette île était le reflet de la vie actuelle; des hommes moroses et inquiets, marchant sans se soucier de rien le long des quais. Et lui était le seul à ne pas être comme cela. Être muet lui avait appris qu'après tout, la vie pouvait être belle. En arrivant sur cette île, il avait défait le stéréotype de l'homme morose et inquiet, et l'île avait fini par disparaître. Il avait donc sauvé toute la planète. Et depuis ce temps, les gens étaient heureux.
Deuxième (genre: romantique, voir un peu enquête). Et oui, j'étais assez nostalgique le jour où l'idée de cette nouvelle a germé dans ma tête. Ici, je suis parti sur une idée pourtant dérisoire "J'ai violé un bonhomme de neige", et j'ai fait une histoire romantique autour de ceci. Je me suis surtout amusé à mélanger différents styles d'écriture^^ (petit truc pour vous aider: la nouvelle raconte les pensées de deux personnes bien distinctes, séparées par des interlignes.^^) - Spoiler:
"Te souviens-tu, Alicia, comme nous étions amis... plus qu'amis, mêmes, nous étions des confidents, nous nous étions promis de ne jamais nous quitter... Te souvients-tu des jours où nous allions jouer de la cornemuse chez le concierge? Te souviens-tu des heures de colles qu'on a eu... pour des broutilles qui plus est. Remémores-toi nos escapades en forêt... dans le jardin du voisin. Remémores-toi cela, et penses à ce que l'on aurait pu faire de plus si tu n'avais pas fait cette bêtise. Pourquoi, Alicia? Pourquoi? Je croyais que tu m'aimais!" Je finis par plier la lettre en deux, par la mettre dans l'enveloppe, pour ensuite la fermer. Puis, lorsque la lettre fut mise dans la boîte, je retournai chez moi. J'enfilai une petite laine, il faisait tellement froid en ce moment. Il faut dire qu'on était en hiver. Et je regardai ce bonhomme de neige, qu'elle avait tant chéri... Chéri, c'est le cas de le dire... et pas que ça...
"Cher journal, si tu savais la honte que je ressens! Robert m'a largué hier, tout ça à cause d'un bonhomme de neige. Et jamais tu ne devineras les raisons... jamais... J'ai violé ce bonhomme de neige! Je vais tout te raconter depuis le début: il faisait froid, l'hiver persistait. Et j'avais un petit ami, caché de Robert, lui n'était pas au courant de nos escapades lorsqu'il était en cours. Il s'appellait Jean. Il était beau! J'étais tombée amoureuse de lui dès le premier regard. Et puis il paraissait si gentil... si tendre. Mais, tu me connais, petit journal, et tu sais la honte que je ressens dès que je m'approche d'un garçon.. surtout un comme celui-là. Mais j'ai osé. J'ai bafouillé, je lui ai même envoyé un ou deux postillons en pleine figure, mais il a du me trouver mignonne, car il a accepté le rendez-vous. J'ai cru que j'allais finir par tomber dans les pommes! Au début, j'étais contente, certes, mais lorsque je me suis rendu compte qu'il fallait que je reste seule durant plusieurs heures avec lui, mon coeur s'est mis à battre comme jamais il n'a battu."
Je sortit finalement de la maison, et prit le chemin en direction du café, là où j'allais générallement sombrer dans l'alcool depuis que je l'avais larguée. Et c'est là que je l'avais vu. Alors, ni une ni deux, je lui sautai à la gorge. Mais lui se dégagea et se mit à me parler comme si je n'avais rien fait: -Ecoute, Robert, m'avais-t-il dit. Jamais. Jamais je n'ai voulu cela. C'était... c'était juste pour nous amuser... Et... je n'étais pas au courant que vous étiez ensemble! Je ne pouvais pas savoir! Elle ne m'avait jamais rien dit, et je crois que d'ailleurs, ç'aurait été un peu dérisoire de me dire cela à ce stade-là. Je lui avais dit que je lui paierai un verre si jamais elle osait. Mais elle devait seulement embrasser le bonhomme -avec la langue, certes- mais jamais je ne lui ai dit de grimper dessus et de... enfin, tu vois à peu près ce que je veux dire. Moi, au début, je rigolais, elle semblait frigorifée. Elle l'était, oui... -Mais pourquoi, alors, demandais-je, tu ne l'as pas empêchée? Tu préférais la laisser là, à fourrer sa langue dans la bouche d'un bonhomme de neige fabriqué par toi-même? Ou tu ne te rendais pas compte qu'elle était mal? -Je... je n'y réfléchissais pas sur le moment, mais quand j'ai vu qu'elle est tombée à terre, je me suis rendu compte que j'avais fait une gourde. Puis lorsque j'ai voulu m'approcher d'elle, elle m'a fait partir et elle a sauté dessus! Qu'est-ce que j'y pouvais?
"Et là le rendez-vous est arrivé.C'était assez tôt le matin. Je m'étais préparée du mieux que je pouvais; j'avais mis ma plus belle robe, et tous le tralala qui allait avec. Je me sentais belle! Et lui ai arrivé. Lui aussi était bien fringué, quoiqu'il sentait un peu la sueur. Mais bon... On a pris un verre, on a discuté. Et plus on discutait, plus je me sentais à l'aise. Alors, il m'a proposé un défi pour le moins bizarre, et moi, comme une idiote, j'ai accepté; je devais embrasser avec la langue un bonhomme de neige que lui-même avait construit. Il lui avai mis une figurine triste, de par le fait, principalement, qu'il n'avait pas de sourire. Il faut dire qu'à ce moment-là, je n'étais pas dans un état très stable... Alors, je me suis avancée. Je l'ai embrassée. Et là, le noir total. Je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. Je me suis réveillé à l'hôpital avec Robert devant moi. En quelques instants, il m'avait larguée. Et je ne connaissait toujours pas la raison pour laquelle il avait fait. Puis ma mère m'a expliqué ce que j'avais fait avec un air très étrange; j'avais violé le bonhomme de neige!"
Nous nous étions arrangés, maintenant, moi et Jean. J'avais tout compris... enfin, c'est ce que je croyais... Je décidai donc d'aller là où le bonhomme de neige se trouvait. Et la chose qui me frappa, ce n'était pas le trou qu'il y avait sous son nez, mais bien la couleur qu'il y avait dans le trou. Une couleur jaunâtre. Je pris un échantillon de neige et le posa sur ma main. Après quelques secondes, evidemment, je ne pus m'empêcher de le jeter à terre à cause du froid de l'objet. Et je retournai chez moi, prit un flacon dans lequel je mit un nouvel échantillon de neige, puis décidai d'aller chez mon oncle, ancien scientifique, pour qu'il puisse me dire ce que contenait la glace. Je prit la voiture, et partit en direction de sa maison.
"Voilà pour les faits, cher journal. Et, d'ailleurs, pourquoi je te parles? Quelle idiotie d'écrire toutes ces choses qui ne concernent que moi dans un cahier de ce type-ci! Cela ne me sert à rien, de toutes façons! Désolé, mon journal..."
Il prit le flacon et l'examina précautionneusement. Il en conclut qu'il s'agissait d'une drogue pouvant modifier facilement durant plusieurs heures le cerveau de celui qui en avalait. Et mon estomac se retourna. Je retournai à la maison, mais sentit sous la roue de la voiture une sorte de bosse. Par curiosité, je m'arrêtai, et trouvai à terre ce qui semblait être un bloc-note. A côté, trônait la maison de mon ancienne petite amie. La fenêtre était ouverte. Je pris le livre, m'assis dans la voiture, et lut à voix haute ce qu'il était encore possible de lire. Après lecture, j'appuyai sur l'accélérateur et retournai chez Jean. Je savais où il habitait. Mais il n'était pas là, et d'après sa mère, il était parti habiter ailleurs. Elle tenait en main un verre translucide contenant un liquide jaunâtre. Je ne connaissais pas son travail, mais je n'eu pas besoin de lui demander pour comprendre. Je retournai près de la maison de mon ancienne petite amie. Elle sortit, je lui expliquai tout, elle m'embrassa, je l'étreignit, sous les klaxons des voitures derrière nous.
"Tout est redevenu comme avant. Maintenant, Alicia, je te promet que plus jamais nous ne nous quitterons!"
Le lendemain, les habitants de la petite bourgade furent bien surpris de voir un sourire figé sur la face du petit bonhomme de neige.
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Bibi Banni(e) du forum
Nombre de messages : 1932 Age : 33 Localisation : Pourquoi, tu cherches un plan sexe ? Date d'inscription : 25/06/2008
| Sujet: Re: Mabo's nouvelles!^^ (rien à voir avec DN) Dim 6 Juil - 19:03 | |
| Première nouvelle :
"de par le fait que" > dans le contexte c'est vraiment lourd et peu adapté. Qui plus est ça devrait être "sortir" si je ne m'abuse
"se réveilla le lendemain à la bonne heure" > heu, je ne comprends pas.
"Mais il fut surpris de voir qu'elle av ait disparu" > une phrase qui commence par un "mais" déjà c'est bof, surtout que cette phrase a son importance vu que c'est quand même un petit rebondissement.
"l'homme ne put en appeler un pour leur montrer le mystère" > ça serait plutôt "lui" non ?
"et là se passa l'inexplicable" > erf, c'est bof comme tournure
"que ce quai était tout pareil à" > ah là non, ça se ne se dit pas. "En tout point semblable à" à limite mais pas ce que tu as mis
"qu'il avait tellement regarder" > regardé plutôt ^^
"Alors tout se passa en quelques secondes" > Le "alors" est peut-être superflu, non ?
Et heu la fin est étrange, c'est fantastique quoi, et j'aime pas trop, mais c'est quand même bien trouvé !
Je lirais la deuxième plus tard ! ^^ | |
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