Fic B.B. - De toutes les terreurs, il en est le résumé

Hi hi !

Voilà un petit trip sur B.B. ^^

J'espère que ça vous plaira...

Peut-être une suite en vue... si tel est le cas, je changerai le titre...

***

De toutes les terreurs, il en est le résumé

Enfants, nous avons tous des peurs : peur du noir, peur du vide, peur des monstres, peur du sang...
Lui, n'en n'avait aucune.
On le destinait aux ordres. C'est un enfant hagard que l'on traînait aux messes, que l'on forçait à s'agenouiller devant l'autel, dont on surveillait la coiffure, l'habillement, la tenue.
En classe, l'enfant était capable des pires comme des meilleurs résultats, ce qui exaspérait ses parents.
C'est avant de se mettre au lit que le cerveau de l'enfant turbinait à 100 à l'heure. Il testa alors plusieurs choses qu'il aurait pu qualifier d'exaltantes : se fourrer un doigt au fond de la gorge jusqu'à s'en faire vomir, se trancher l'interstice des doigts, rester des heures allongé sur un bras pour éprouver une sensation d'engourdissement extrême, etc.

La coiffeuse bavardait avec une cliente. C'était long. C'était ennuyant.
Un peu de divertissement... comme tester le tranchant du ciseau...
Un cri. Un doigt que l'on suce énergiquement. Un enfant au bord du chaos.
Un crissement de pneu. La masse d'un corps.
Une tombe. Le vent.
Etaler de la confiture de fraises sur la blessure causée par le ciseau.

***

"Il reste des heures près du portail..."
"Son cas m'inquiète. En cours, rien ne semble l'intéresser..."
"Il faudrait peut-être lui couper les cheveux !"
"Il refuse qu'on le touche !..."

***

Il a commencé par des insectes... arrachant minutieusement les pattes les unes après les autres.
Puis sur les animaux plus petits : rongeurs, oiseaux...
C'était amusant de les voir désarticulés, baignant dans leur propre sang. La lutte à mort... voilà qui était fascinant, à la fois jouissif et écoeurant.

***

De L., du grand L., il était la copie conforme. L'habillement du génie était aisé à reproduire, de même que la gestuelle. La chevelure de jais en bataille, des lentilles pour camoufler les yeux de shinigami hérités lors d'un curieux concours de circonstances nommé "naissance"...
Il regarde l'adresse et le nom du contact.
Cette fois... ça passe ou ça casse.
Grimé en L., il se présente à la porte.

***

L. a beau se nourrir de sucre de manière continue, à jouir d'une excellente constitution physique malgré sa maigreur avérée (50 kg pour 1,79 m), il possède aussi ses limites, songeais-je.
Mes doigts filent sur la peau blanche du dos de sa main posée sur la couverture improvisée. Les yeux s'entrouvrent.
Seigneur !
"Tu n'es pas L. !"
"Pas vraiment."

***

Le chantage est odieux.
"Tu te serais ennuyée avec L."
Regard noir vs yeux rouges.
Genoux ramenés contre sa poitrine, à la "manière L.", il ricane devant ma mine défaite.
"On démasque rapidement un imposteur." couinais-je.
"Shhh !" s'amuse-t-il en me reprenant comme si j'avais six ans.

***

"Tu sais sur quelle enquête sont penchés L. et Misori ?"
"Comment le saurais-je ?" demandais-je en fuyant son regard.
Il ramène alors ma tête dans sa direction : "Regarde-moi lorsque je te parle, Sweetheart."
"Je trouve pathétique de vouloir usurper L."
"Tss tss tss... il ne s'agit pas d'usurper. Il s'agit de surpasser."

***

Son bras entier passe dans le frigo pour y retirer un pot de confiture. Il s'en nourrit directement au bocal.
Je grogne : "Et en plus..."
Il m'interrompt immédiatement : "Shhh !" son index passant sur mes lèvres "... on est prié de cesser."
Plongeant son index dans le bocal au contenu sucré, il en peint mes lèvres. Puis regarde attentivement le bout de ma langue faire disparaître les traces.
Le contenu érotique du geste signa le début d'un pacte destructeur.

***

Il portait cette montre au large bracelet qu'il ne quittait jamais...
"Peu importe avec qui tu le feras, n'est-ce pas ?" disait-il parfois, invitant son corps à se plaquer au mien.
A la fois hypnotisée et anesthésiée par son audace, je me contentais d'attraper son large pull pour l'éloigner vainement de moi, ce qui le faisait sourire.
Ses deux mains remontèrent mon haut et, grâce à notre reflet dans le miroir opposé, il découvrit la marque logée entre mes reins : un beau crâne pirate à tibias entrecroisés.
"Qu'es-tu, au juste ?" questionna-t-il simplement, sans attendre la moindre réponse.

***

Il a instauré les bases d'un jeu capable de nous brûler tous deux. Il ne pourrait rester de nous que des cendres encore incandescentes. Mais il l'a décidé.
Ce sosie de L. dont je ne connais le nom et dont je découvre progressivement les intentions...
Il ricane, féroce : "Misora est piètre enquêteur. J'en fais ce que j'en veux. Tout comme L. Et tout comme toi."
Il joue avec quelques pièces en bois comme le ferait un gamin. Il imite L. à la perfection : soulevant les lettres une à une, du bout des doigts, d'une très étrange façon. Ses yeux passent des objets à mon regard, cherchant à l'accrocher, à le percuter pour ne plus le lâcher. "L'homme que nous recherchons, le dénommé B.B., B. ou Backup, peu importe, choisit ses victimes en fonction de leurs initiales." déclare-t-il sur un ton affreusement neutre.

***

Je ne peux avertir Naomi du danger qui la guette... il me tient corps et âme. Le moyen de pression exercé est tel que je peux l'entendre ricaner jusque dans mon sommeil.
J'ose à peine éclaircir les doutes qui m'assaillent au sujet de son identité... aussi il a joué au jeu de "chaque seconde qui passe te rapproche un peu plus de la vérité".
Mes petits neurones dégénérés ont rapidement fait le rapprochement entre le temps qui s'écoule et son indicateur : sa montre !
Fébriles, mes doigts se sont aventurés, avec son illicite permission, à défaire le large bracelet sous l'emprise duquel je compte trouver une réponse tangible à mes questions.
B.B. Voilà le tatouage qui couvre le dessus du poignet, marque distinctive qu'il se garde bien d'exhiber. Me voilà fixée.

***

La main de B.B. échoue sur la mienne, la badigeonnant de confiture de fraises.
Je peste. Il rit.
"Une question demeure cependant ouverte : est-il possible de tuer un être simplement en malmenant un de ses membres ?" émet-il en manipulant un couteau, jouant habilement avec la lame.
"Timbré."
Sa main vient se poser du côté de ma hanche droite : "Je suppose que ce n'est pas un problème, n'est-ce pas ?" souffle-t-il à mon oreille.
"Le problème est que tu as poussé le vice..."
"J'adore !"
Ouh ! cette manière de toujours m'interrompre !...
A présent son doigt vient courir sur mes lèvres, les dévorant du regard : "Quelle bouche ravissante. Je suis certain qu'elle sait procurer d'agréables sensations..."
Ma main part par réflexe mais il me maintient le poignet, évitant ainsi une belle gifle : "Visiblement cette idée ne semble pas être du goût de tout le monde." raille-t-il.

***

Ce matin là, je fais un bond en entrant dans la salle de bains : B.B. s'y trouve, les vêtements tachés de sang, coulé dans la baignoire vide.
Je m'approche. Il me saisit le poignet, m'attirant inéluctablement vers lui tandis que je résiste.
"Si j'étais détestable à ce point, tu ne..." Il se redresse, me faisant basculer contre lui "... me tournerais pas autour de cette façon."
Nos regards s'affrontent.
"Trop orgueilleuse pour avouer quoi que ce soit. Trop orgueilleuse ou trop intelligente." prend-t-il le soin d'ajouter.
"En général, ça fonctionne de pair. Nous en avons un parfait exemple sous les yeux."
Voulant me séparer de lui, il me retient par mon haut : "Ne mets pas fin à cette étreinte trop hâtivement, Sweetheart. Ou je serai tenté de t'en demander plus."
"Qu'est-ce que tu attends de moi ?" Quelle question débile !
"La même chose que toi. A quelques détails près."
Il se redresse totalement, me dominant du haut de son 1,79 m, même courbé.
Il suce l'ongle de son pouce gauche : "Certes, tu aurais rencontré plus de retenue et plus de résistance chez L. mais..." Il enroule son doigt autour d'une de mes mèches de cheveux "... quel gâchis..."
Un rictus terrifiant flotte sur ses lèvres : "L. is after Beyond Birthday."

OUI ! Et c'est un énorme oui que m'inspire cette fanfic ! C'est exactement comme ça que j'imaginerais une relation avec ce diablotin de BB ! Mais ta Sweetheart ne se laisse pas faire, elle le cherche, elle le défie, elle a de la réplique. J'ai beaucoup aimé !

Sur base d'une histoire bien définie, tu as su tracer une trame complexe, bien construite, avec des sous-entendus.

Un dialogue qui fait mouche :

Citation :

"Je trouve pathétique de vouloir usurper L."
"Tss tss tss... il ne s'agit pas d'usurper. Il s'agit de surpasser."

Si tu fais une suite, je la lirai avec beaucoup de plaisir :D

lol Je sais pas pourquoi le mot sweetheart me fait rire.XD Quelqu'un qui éprouve des sentiments pour BB ? Ca fait un peu bizarre, mais bon chacun ses goûts et les fans sont très imaginatifs.XD

Mais bon, ce one-shot était simplement magnifique.^^

Ouf ! Enfin je peux commer !

Elle est tellement longue que j'ai dût m'y prendre à deux fois !

Enfin, j'ai bien aimé, mais.... Ce style d'écriture est un peu bizarre, ne pas avoir de repères temporel, ca me désoriente !

Citation :

Ce matin là, je fais un bond en entrant dans la salle de bains : B.B. s'y trouve, les vêtements tachés de sang, coulé dans la baignoire vide.

Cette phrase.... Tu la sort d'un fanart ? :D

-) Ben, oui, maintenant que tu nous as laisser comme ca, ont te réclame la suite ! :P

Peut-etre une suite en vue......hum non c'est pas peut-etre on veut une suite [oui nous voulons une suite =D ]
Pitie. Bon alors t'auras devine je suis fan. Mais histoire d'etoffer mon post je dirais que j'aime ta maniere de decrire et surtout cette ambiance: sombre, confuse, floue. Quand j'ai lu ton one-shot j'avais l'impression d'etre dans une sorte de brouillard ou alors dans uen piece avec beaucoup de poussiere en suspention.
[non je suis pas folle >.< c'est un point de vu imagee]

Merci pour les comm ^^

Oui, "Sweetheart" m'est venu comme ça... ça sonne tellement bizarre dans la bouche de B.B. que c'était trop séduisant !...

La suite :

Il joue avec le tranchant d'une lame : "Magnifique ! tout simplement magnifique !... quelle pureté, quelle brillance... franchement, ce serait un crime de ne pas l'utiliser, que dis-je un crime ? une insulte suprême !..."
"Je t'ai déjà donné mon avis sur le mal dont tu es atteint, Beyond."
Il me dévisage avec ses yeux de panda - entendez par là, cernés et quasi-exorbités.
"J'adore la manière dont tu prononces 'Beyond', Sweetheart." avoue-t-il comme s'il dégustait un bonbon.
Il actionne la télécommande du poste de télévision qui crache son lot d'informations quotidien. Le suicide d'un criminel y est évoqué. Réaction immédiate de B.B. : "Quelle médiocrité." dit-il avec un soupçon de regret dans la voix, secouant la tête dans un mouvement monotone : "... non seulement il ne laisse pas au système judiciaire le loisir de le poursuivre mais en plus il empêche des gens comme L. de se livrer à leurs investigations favorites - tant est-il que le crime doit être exceptionnel pour mériter un tel traitement. Non, vraiment. Aucun fair play."
"Si tu pouvais regarder les informations sans les commenter, merci." rétorquais-je.
"T'ai-je déjà raconté mon dernier rêve ?"
Je soupire. Je sens que ça va encore être tordu à souhait. En même temps, ma curiosité malsaine et déplacée vient de se mettre en marche. Raaah ! je le déteste !... je déteste l'ascendant qu'il possède sur moi !...
"Je saignais une poupée de chiffon. C'était fort plaisant à regarder parce que le sang ne s'écoulait justement pas des entailles que je pratiquais ; il suintait des yeux, de la bouche, des oreilles..."
"Tu es abject."
Sourire jusqu'aux oreilles : "Je ne t'ai même pas encore raconté la suite que déjà tu t'empresses de me féliciter..." Il reprend son sérieux en l'espace d'une fraction de seconde : "... La gosse à qui appartenait la poupée dont il est question pleurait à chaudes larmes. Elle répétait sans cesse : 'Méchant L. ! Méchant L. !'"
Je lève un sourcil : "Ta manière de mélanger ainsi les torchons et les serviettes !..."
"Une façon immanquable de semer le trouble ; s'attaquer au fondement même des institutions, aussi puissantes soient-elles. A quoi bon se contenter de demeurer au bas de l'échelle ?"
"Il n'y a aucune échelle en matière de criminalité."
"Détrompe-toi ! s'attirer l'intervention de L. pour résoudre une affaire peut être considéré comme un honneur pour tout criminel. Finalement, à bien y réfléchir, c'est L. qui a instauré cette magnifique débauche dans la criminalité."
"Vas-tu te taire ?!"
"Ah ! dirait-on que je viens d'ébranler un de tes fondements." ricane-t-il de toutes ses dents. "N'est-ce pas là un pan fascinant de la personnalité de L. ?"
Il se rapproche de moi en rampant à même le sol tandis que je demeure assise sur le canapé, incapable de dévier mon regard de ce personnage chaotique.
"Lorsque L. clame haut et fort qu'il est la justice, n'est-ce pas pour masquer le trouble qu'il a lui-même jeté sur tout acte de délinquance ?" me susurre-t-il à l'oreille.

***

Je rentre avec fracas dans la salle de bains.
J'y trouve le criminel le plus recherché du moment en plein brossage de dents - forcément avec la quantité de sucre que monsieur ingère, s'il veut conserver de belles quenottes, la condition est sine qua non !...
"Quoi encore ?" interroge-t-il, brosse à dents coincée dans la bouche, regard mi-clos.
"J'en ai ma claque de ta manie de foutre la vérité censuré par-dessus tête !"
"Oh toi... tu as mal dormi suite à notre petite conversation d'hier." annonce-t-il mollement, peu avant de se rincer la bouche.
"Je connais les criminels dans ton genre : tout est bon pour malmener la vérité !"
"Ah ? Et tu en as fréquenté beaucoup, des criminels de mon genre, comme tu dis ?"
Il range tranquillement son gobelet dans le meuble.
"Laisse tomber !"
"Tu n'as pas répondu à ma dernière question." grogne-t-il sur un ton un peu plus menaçant, tout en enfilant son sweat.
Il passe la main dans ses cheveux sombres pour les ébouriffer davantage. Son regard ne se détache plus du mien.
"Très bien." dit-il en m'attrapant par les cheveux, se déplaçant aussi souplement qu'un félin. La poigne est telle qu'elle me fait pencher la tête en arrière : "J'aimerai nous éviter cette passe douloureuse qui consiste à chercher moi-même les réponses à certaines questions. Quelle que soit ta force psychique, je te ferai ployer. Inutile de t'énumérer les moyens que j'emploierai... quand bien même tes lèvres demeureraient closes, ce dont je doute fortement, ton corps ne pourra s'empêcher de crier."
Je l'attrape des deux mains sur les bras, serrant de toutes mes forces. Je ne parviens à rien ; aucune expression ne traverse ses traits impassibles.
Il finit par lâcher prise et je bascule contre le mur. Passant son chemin, il me gratifie d'une ironie ultime : "C'est toujours un plaisir de discuter avec toi."

***

"Mlle Misora. La particularité des grands criminels résulte dans leur capacité à faire en sorte que vous vous sentiez maître du jeu alors que ce sont eux qui tirent les ficelles. Réfléchissez-y."
Sur ce, il la plante là. Il grimpe l'escalier d'une vieille bâtisse. Son sourire s'étire en une grimace diabolique : "C'est si simple de vous faire tourner en rond, Mlle Misora. Vous me faites penser à un rat de laboratoire."
Il ouvre la serrure et ses premiers pas dans l'appartement le mènent droit au frigo où l'attendent ses précieuses confitures.
Le criminel s'installe à la petite table, ouvre un bocal avec application, en hume le parfum, y trempe le petit doigt : "Demain est un grand jour. Revenir sur le lieu du crime est toujours très jouissif."
Sa langue prélève soigneusement la pâte sucrée. Il jette un vague regard à la montre murale qui martèle la pièce de son 'tic-tac' incessant.
Il se lève, voûté, emportant avec lui le pot.
Dans la pénombre de la pièce, il peut entendre ma respiration - qui est pourtant faible ; il possède une ouïe très fine.
D'un coup sec, il actionne l'interrupteur qui inonde la pièce de lumière, s'amusant de mon trouble. "Sweetheart. I'm back."
"Eteins..." geignais-je en plaçant mon avant-bras sur les yeux pour me protéger de la lumière trop vive. Il ricane. "... va-t-en..."
Posant le pot sur la table de nuit, il monte à quatre pattes sur le lit, chevauchant mon corps.
Je distingue un objet brillant danser devant son regard fou. La froideur d'une lame glisse sur ma joue.
Il se saisit de mon poignet et en lèche l'intérieur avec application. Sa bouche, au goût prononcé de confiture, effleure un moment la mienne.
Puis il me redresse pour coller son oreille du côté de ma carotide : "Je pourrai presque entendre le sang pulser à l'intérieur de ton corps..."
Ses mains malmènent mes épaules. Je me laisse aller telle une poupée désarticulée, ce qui active son envie de me voir me tortiller.
Finalement, il me jette sur le côté en déclarant que ce n'est pas encore le moment.
Je pousse un cri de rage.
Il sourit, yeux agrandis par l'excitation.

***

J'en arrive parfois à me demander quelle était la véritable personnalité de Beyond avant qu'elle ne se calque sur celle de L.
Impossible de définir avec précision la nature de son 'moi' tant ce qui le caractérise est proche du néant.

Cette après-midi semble paisible. Même si à côté de moi se trouve le psychopathe le plus craint du moment. Les journaux font gorge chaude de ses exploits. Lesdits quotidiens sont éparpillés à même le sol et B.B. prend plaisir à les piétiner en passant d'une pièce à l'autre.
Je le regarde caresser le chat de la voisine. Le matou ronronne tandis que les doigts effilés de l'assassin se promènent dans le pelage. Ah oui... les mains de B.B. - soupir - des merveilles !
"Quel sort réserves-tu à cette bête ? lui manquera-t-il un membre prochainement ?"
"Pas de cynisme déplacé, je te prie !" lâche Beyond, feignant d'être offensé.
Son regard s'allume d'une lumière démente : "L. te rejettera." annonce-t-il d'une voix qui fend l'air de manière assassine.
"Je te trouve bien sûr de toi."
"C'est un fait. L. m'a en horreur depuis la Wammy's."
"La Wammy's ?"
"Une institution qui a fabriqué L. de toutes pièces. Et qui, aujourd'hui encore, modèle ses successeurs potentiels."
"Et tu en viens ?"
"C'est long à expliquer." dit-il en lâchant la bête qui se lèche les pattes avant.
Il replie ses jambes contre le haut de son corps : "Si tu choisis de te battre avec les mêmes armes que L., l'échec est inévitable. Parce que tu ne feras qu'approcher sensiblement du niveau atteint par L. J'ai beau critiquer le choix que constitue le suicide, cela demeure encore le meilleur moyen d'échapper à la finalité briguée par L., à savoir remettre le ou la coupable à la justice."

Ah voilà la suite ^^ *contente*
Eh bien, je ne suis pas déçue... Enfin, si, un peu : on dirait que ta fic arrive à sa fin (si on approche de la scène du suicide...)
On a un peu perdu du mystère de la première partie, mais on entre dans une partie où les dialogues ont plus de présence, ce qui n'est pas plus mal !

Je suis toujours aussi fan de cette relation entre Sweetheart et B... Est-ce vraiment de l'amour ? Des fois, le doute s'installe.
En tout cas, j'attends avec autant impatience la suite ^^

*très ironique* Tu es si adorable Beyond...

Un vrai psychopathe...

Sweetheart ne m'a pas l'air très nette non plus pour rester avec un type pareil...

Très belle sign, B.B. ^^

Quant à Yakumo : oui, Sweetheart est aussi barge que B.B., forcément ! nierf !

La suite et fin :

Il avait, lui aussi, ses lieux secrets.
Dans cette institution, il avait trouvé refuge dans le clocher, à proximité immédiatement du mécanisme de l'horloge.
Lorsque le processus se mettait en marche, actionnant les multiples rouages, B. était ébahi, attendant avec impatience l'écho des cloches.
Assis, dos contre le mur, il basculait la tête en arrière, savourant la puissance du son.
C'est également ici qu'il commit sa toute première profanation.

On l'avait jugé déficient, nuisible à la société, dangereux, à enfermer.
Mais B. n'était pas de cet avis.
Lors d'un transfert d'un hôpital psychiatrique vers un autre, B. prit la poudre d'escampette.
Il erra alors, des mois durant, choisissant de dormir sur quelques tombes dans les cimetières.
Une veuve qui venait régulièrement fleurir la tombe de son défunt époux le trouva là. Il mourait de faim.
La veuve logeait dans une ancienne demeure dont B. fit rapidement son territoire, découvrant jour après jour d'autres facettes de l'impressionnant immeuble.
C'était une femme agréable, qui nourrissait une multitude de chats. Ils prenaient leurs repas en silence, ce qui convenait parfaitement à la nature taciturne du jeune homme.
Plusieurs fois, il s'était penché sur le lit de la vieille femme avec l'intention de la tuer... pour une raison qu'il ne pouvait pas déterminer... ses tripes lui ordonnant de le faire car elle manifestait à son égard trop de bonté pour sembler honnête.
De manière inexplicable, le jeune évadé sentait un piège invisible se refermer sur lui.
Alors qu'il rassemblait son maigre paquetage pour quitter discrètement la maison qui lui avait ouvert ses portes, des hurlements de sirène se firent entendre.
Acculé tel un animal pris au piège, le jeune orphelin demeura un moment indécis avant d'opter pour la fuite.
Il tenta la cave et son soupirail qui menait dans la cour mais là également les forces de l'ordre étaient en place.
"J'ai vu quelque chose bouger !"
"Il est là-dedans !"
"Ne tirez pas ! approchez le portable du soupirail."
Et on posa là l'ordinateur ouvert sur un L. dont la voix synthétique répercuta le message suivant : "B. Tu as besoin de soins. Nous allons nous occuper de toi."
B. sentit son estomac se révulser : lui, L., se permettait de lui signifier ce qui était bien ou mal ?!
Un grognement bestial échappa à B.
"B. Sors de là et je peux t'assurer que personne ne te fera aucun mal."
Une rage terrible consumait les organes internes du jeune B. : non seulement il s'était fait piéger mais en plus, L. se permettait de lui indiquer la marche à suivre ?!
"Ne tente rien contre toi-même, B." insista L.
"Mais tu vas la boucler, oui ?!" hurla le jeune délinquant dans une rogne sans nulle autre pareille. Dément, les yeux exorbités, le corps en transe autant qu'en sueur, B. laissa défiler dans son cerveau une multitude d'alternatives pour se tirer de ce mauvais pas.
B. détalla soudain comme un dératé, montant quatre à quatre les marches jusqu'au vieux grenier où il avait passé tant d'heures...
Les toits... voilà qui lui laissait la voix libre.
Il sauta de toit en toit, s'étalant parfois, arrachant des lambeaux de tissu à son pantalon. Mais il n'était pas totalement sorti d'affaire puisque le bruit d'un hélicoptère le tenaillait.
Il s'engouffra dans un appartement, se saisit d'un large couteau et prit en otage une femme au foyer.
"Ca se complique, L."
Le détective réalisa soudain qu'il avait sous-estimé son adversaire ; B. était prêt à aller jusque là... il venait de dépasser d'un coup le stade 'petite frappe aux problèmes psychiques'.
Il exigea une voiture. L. céda.
"Laissez-moi partir... je vous assure que..."
B. bascula du regard et la femme hurla en découvrant les yeux rouge sang du jeune homme. Il ouvrit la portière d'un geste et y jetta son otage sans prendre la peine de ralentir.

"L. Nous retrouverons B. Il ne peut pas aller bien loin."
"Là n'est pas la question, Watari. Je n'ai pas été à la hauteur." grogna L., humilié. Son poing venait de s'abattre sur le plancher.
"On ne peut pas être bon dès la première affaire."
"Les criminels sont des êtres plein de ressources. B. en est la preuve. Je ne pensais pas qu'il choisirait pareille option."

***

D'un mouvement souple, il écarte les quelques mèches cachant mon visage.
"S'endormir à même la table... tss !"
Il s'installe en face de moi, mains sous son menton.
"B. L. ne voudra plus jamais de moi, pas vrai ?"
Il conserve le silence.
Je me redresse, m'étire puis me dirige vers la salle de bains pour passer de l'eau froide sur mon visage.
B. me rejoint, délaissant son sweat à l'entrée.
Se plaçant derrière moi, il étend ses bras le long des miens, paumes ouvertes sur le bord de la vasque.
Son regard ne lâche plus le mien... ou plutôt...
"Ta série de chiffres..."
J'hausse les sourcils.
"Non, L. ne voudra plus jamais de toi." raille-t-il avant de plonger son visage dans mon cou, effleurant l'artère battante "... ta série de chiffres comporte une anomalie."

***

Quelques mois ont passé...

"L."
Il est toujours tel que je l'ai connu : assis devant un ordinateur posé à même le sol. L'odeur de son after-shave flotte dans la pièce.
Ses cheveux, d'un noir presque bleuté, en pagaille. Le dos voûté.
Il touille patiemment un café dans lequel il a dû ajouter une quantité non négligeable de sucre...
"Je suis désolée..."
Je m'approche, il se redresse.
"Dis-moi... toi et B. ?"
Je stoppe le pas.
Un soupir me traverse.
"Oui. C'est arrivé."
Je me trouve à quelques centimètres de lui... seulement... j'étends la main pour caresser ses cheveux tandis qu'il me tourne toujours le dos. D'un geste étonnamment vif, il empêche ma main d'atteindre son but : "Alors je crois que la discussion est close."

J'ai pas trop compris le début... Ca se passe dans le passé ou bien c'est le présent ? La femme au chat est une personne différente de Sweetheart, n'est-ce pas ?

Et en ce qui concerne Beyond/Sweetheart/L, en quoi consiste réellement leur relation ?

Vi vi, c'est un petit flash back sur la jeunesse délinquante de B.

Quant à Sweetheart, elle avait des vues sur L. mais sa relation avec B.B. a ruiné toutes ses chances auprès de L. *sort son mouchoir pour essuyer quelques larmes, sob sob !*

Ah j'me disais bien qu'elle craquait secrètement pour L. Ben je trouve qu'il a raison, c'est un peu vexant d'être le "second choix"...
Néanmoins, j'étais un peu triste pour elle, quand L la rejette (maybe car j'aimerais aussi rencontrer L, enfin je ne sais pas). En tout cas, c'est drôle d'imaginer que la première affaire de L s'est également jouée contre B.

Merci pour cette très bonne fic en tout cas, Gogo. Tu m'en as fais voir de toutes les couleurs : j'ai ris, j'ai eu des frissons, j'ai eu des pensées sadiques, ... *niak* Enfin bref, tu m'as bien scotchée ! :)

Gogo--> Qu'elle en pincait pour L c'était évident non ? Depuis qu'elle l'a mentionné lorsqu'elle avait cru que c'était lui alors que c'était Beyond... Mais d'où elle les connais ?

Je présume qu'elle a dû aider L. sur une enquête... et qu'elle est tombée sur B. dans cette fic...

Ah, donc en fait t'en as aucune idée.XD

Disons que ça me paraît être le plus plausible. Elle ne peut pas avoir rencontré L. dans la rue comme ça (ce garçon ne doit pas beaucoup sortir...)
J'ai une vision très casanière de L.

Cela dit, j'ai bien envie de faire une OS avec L. maintenant... nierf !
Me voici prise d'affection pour les yeux de panda ! lol

Mello qui hurle derrière : "Et ma fic en cours, alors ???" *pointe son flingue sur moi* Range ça... un coup est si vite parti... hem !

J'ai beaucoup aimé le premier chapitre ^^

J'aime aussi la suite mais je ne vois pas trop comment tu vas faire pour la continuer [ j'attend de voir = ) ]

B.B est vraiment pas mal comme perso . Et je voulais préciser qu'on est pas forcée d'être tarée pour fréquenter des tarés . On peut simplement aimer les tarés plus que les gens "ordinaires" qu'on juge pas assez intéressants ^^ Enfin, c'est mon point de vue après...

Voili voilou ^^ vivement la suite !

Quoi c'est la fin ? !
C'est sûre que y'a pas de suite ? pleeeease
je suis d'accord avec Pochi, les gens psychologiquement dérangés [pas forcément psychopate mais à la personnalité complexe] c'est tellement plus fascinant à analyser, le pire c'est qu'ils sont souvent plus proches et pas si imaginaires qu'on le croit.

Bon si y'a vraiment pas de suite T__T bah c'était super j'ai préféré celle ci à ta première fic.

Oui, c'est la fin. Je vais rééditer le dernier chapitre en le précisant.
L'épilogue c'est L. qui tourne le dos à Sweetheart... eh vi, atta, la fille faut qu'elle sache dans qui elle croque, hein ! ho ! ^^'

oh non j'étais persuadée qui aurait une suite T-T

vii tope la musa ^^ j'adore les gens un peu space ^^ pas si loins qu'on ne le crois ? tu parles de sanji ? O_o ?!