Jack Barron et l'Eternité
de Norman Spinrad.
Je me dis de plus en plus souvent que la SF se passe très bien de vaisseaux spéciaux.
L'intrigue se noue dans un monde -une Amérique- de plus en plus divisé par les inégalités sociales et la corruption des puissants. Une nouvelle forme de ségrégation est mise en place : l'accès à l'immortalité.
Barron est le présentateur vedette du
Bug Jack Barron (faites suez jack Barron) qui confronte chaque semaine une victime de son époque et des politiciens qu'il tourne en ridicule devant quelques cent millions de téléspectateurs.
Ancien militant communiste, Barron a renoncé à ses idéaux de jeunesse, et se concentre sur ce qu'il sait faire de mieux : le Show Business. Et oui, malgré tout son cynisme et son audace, Jack sélectionne précautionneusement les participants à son émission...
Mais le jour où il s'attaque de trop près au manipulateur Benedict Howards, le directeur de la
Fondation pour l'Immortalité Humaine, Jack Barron se voit obligé de faire un choix. Son silence en échange de l'immortalité.
C'est vraiment un super bouquin, des thèmes variés qui nous font réfléchir quand à la cupidité humaine, au devenir de notre société, à l'essor des médias. Les personnages sont hyper réalistes, et le style d'écriture, psychédélique, se saccade au fur et à mesure que le piège se referme sur Jack Barron.
Le livre, publié dans les pages du New Word en Angleterre en 1969, a fait l'objet d'un putain de scandale, c'est vrai qu'en plus des thèmes dérangeants pour l'époque, Y a pas mal de scènes "crues".
Voila. En plus, je suis contente parce que Spinrad c'est un journaliste, un critique, qui considère la SF comme de la vrai littérature.