Shinigami's Note
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 [Géographie] Paysage urbain (intégrale)

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Killy
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MessageSujet: [Géographie] Paysage urbain (intégrale)   [Géographie] Paysage urbain (intégrale) Icon_minitimeDim 31 Jan - 23:48

Hello, voici pour les rares fêlés que ça intéresserait, l'intégralité de mes notes prises pendant tout mon 1er semestre, et qui porte sur les villes et les paysages urbains. Tout n'est donc pas parfaitement rédigé, de nombreuses fautes subsistent, mais c'est la règle quand on est en mode prise de notes xD Bref, voici le cours :

Villes, métropolisation et société

Prolégomène

Le paysage n'est pas un objet cernable, descriptif, mais un fait culturel. Etymologie latine : 'pagus' qui signifie 'habitant d'un bourg' et de 'age' qui signifie un ensemble.

Des artistes ont changé la perception de l'individu dans le paysage, dont Joachim Patinier (peintre flamand, 1485 - 1524 ) ou encore Nicolas Poussin (avec son célèbre tableau Orphée et Eurydice).
D'après le géographe Brunet, le paysage est ce qui se voit, dont découlent ces deux conceptions :
- vue d'un espace qui existe indépendamment de nous, étudiable de façon objective.
- vue d'un espace que l'on perçoit, sent, de manière différente.
On parle d'étude paysagère subjective si l'étude est chargée d'émotions. Cette subjectivité est remise en cause.
On dit que le paysage ne fait pas parti de l'environnement mais qu'il est inséré dedans. On peut se poser une question : Le paysage fait l'art, ou c'est l'art qui fait le paysage ? D'après Roger tout paysage est produit de l'art.

Le paysage fait parti des sentiments internes, Diderot le surnomme 'rumeur des viscères' car tout les sens participents à l'appréciation du paysage.
Le paysage urbain c'est la compréhension de notre environnement constitué par la main de l'homme.

Le paysage est l'ensemble des traits et caractères de la forme d'un pays, d'une portion de l'espace entraperçue par un observateur.
Bibliographie : 'la ville américaine' ; ' l'image de la cité' de Lynch.

Le taux d'urbanisation en France est de 82 %. Les critères pour définir une ville sont différents selon les pays et les époques. Il est difficile de définir une ville.

Mots-clés :
Ceinture verte : espace vert qui borde une agglomération
Connurbation : assemblage de plusieurs agglomérations contigues
Exurbanisation : processus de desserrement de l'agglomération au profit de ses parties externes et donc de l'anneau rural périurbain
Ghetto : anciennement les quartiers juifs, de nos jours les quartiers défavorisés
Intercommunalité : coopération entre plusieurs communes
Quartier : partie d'une ville qui s'individualise selon la physionomie, les habitants, les fonctions qu'ils occupent.
Lotissement : Ensemble de pavillons
Métropoles : autrefois il s'agissait du point de départ d'un ensemble de villes-colonies. De nos jours ce sont les villes importantes qui exercent des fonctions de commandements en politique et en culture.
Périurbanisation : urbanisation des parties extérieures de l'agglomération qui est donc en continuité avec celle-ci.
Réseau urbain : ensemble de villes en réseau national ou régional et qui ont des infrastructures qui les relient.
Rurbanisation : transformation de commune rurale près d'une ville.


Chapitre 1 : Qu'est ce que la ville ?

La ville est une unité urbaine par opposition aux communes rurales et aux villages. Pour l'ONU c'est un établissement humain peuplé conséquamment, par rapport aux villages. La ville concentre tout type d'activités humaines.
La définition varie d'un endroit à un autre. Ainsi en Islande, une ville est considérée comme telle à partir de quelques centaines d'habitants. En Chine il faut plusieurs dizaines de milliers d'habitants alors qu'en France il suffit de 2000 habitants agglomérés dans un chef-lieu. D'après l'ONU il faut compter 5000 habitants agglomérés. En Belgique, c'est un titre honorifique officiel attribué par l'autorité royale pour des importances historiques. Au Canade c'est un statut officiel pour les municipalités. En France, l'INSEE définit la ville selon l'importance du peuplement et la continuité de l'habitat.

En un siècle le nombre de villes importantes a considérablement évolué. En 2008, plus de 50% des humains résident en ville d'après l'ONU (c'est une première dans l'humanité).
Création récente de villes nouvelles, telle Brasilia (1960) avec pour but d'attirer la population, les activités économiques à l'intérieur des terres, pour mieux répartir les richesses.
La ville est un espace caractérisé par 4 points majeurs :

* forte densité de population
* forte densité de construction
* prédominance des sols minéraux artificiels sur des sols naturels
* activité tertiaire et industrielle supplante l'agriculture

Les modes de vie et les comportements sociaux sont spécifiques et de plus grandes diversités. La ville créé plus de libertés mais plus d'anonymat, et peut créer de l'exclusion.
Problématiques : Depuis quand parle t'on de villes ? Pourquoi les hommes se concentrent ? Quelles sont les limites de la ville ? Sont elles nettes, définies ? Quelle est l'attractivité des villes ?

1) La poussée urbaine : un phénomène ancien ommiprésent dans le monde.

La ville est liée à la civilisation, depuis l'Antiquité; elle s'est ensuite répandue partout. Elles apparaissent entre 35000 et 1500 av.J.C, dans des régions humindes telles que l'Egypte, la Mésopotamie, la Syrie, la vallée du Jourdain et de l'Indus, en Chine (yangzi Jiang). La première grande ville est Babylone, qui aurait compté 30 000 habitants (vers -1700). En Inde, Patna aurait fait la même taille. Les descendants de Caïn auraient fondé les premières villes. Jericho serait la ville la plus ancienne, elle daterait de -9000 et se situe en Cisjordanie. Les villes coïncident avec l'agriculture, à l'ère du néolithique. Les premières civilisations sont dites civilisation des palais. On dénote 4 caractères de la ville à l'époque : sa situation géographique, son mur d'enceinte, sa superficie et sa population.

a) Situation géographique

La ville est établie sur l'embouchure d'un grand fleuve ou sur un point de circulation, elles sont également répandues sur la route de la soie, entre Asie et Europe, de Chang'An jusqu'à Antioche.

b) Mur d'enceinte

Les murs sont très élevés, afin de protéger les villes des invasions. Les entrées sont payantes. Présence d'un couvre-feu. Les murs marquent la limite du phénomène urbain.

c) Superficie

Plus celle ci est grande, plus il y a d'habitants, d'échanges et donc de richesses. Elle contribue à constituer des signes de distinction sociale. Uruk, en Mesopotamie, fait 400 ha.

d) Population

Certaines villes sont très peuplées, comme par exemple Xian, à l'est de la route de la soie en Chine, qui aurait compté 1 million d'habitants (vers 1000 av J.C.)


2) Les villes, sièges de pouvoir

Leurs développements est probablement lié aux richesses des civilisations rurales, car elles sont capables de dégager des surplus de production et de développer une division du travail. Les cultures intensives favorisent les spécialisations, et cela dans d'autres domaines. Les corps de métier se développent, les pouvoir religieux structurent la ville. Les liens sont étroits entre villes et territoires, les territoires approvisionnent et sont à la base de tout. Jusqu'au XIXè s, les villes sont des organismes simples, les villes sont des lieux d'échanges. Rome, ville constituée de regroupement de villages, a marqué pour toujours de son empreinte l'image des villes. Les villes se garnissent de ramparts sous l'empire romain pour mieux se protéger. La population urbaine diminue dès le Moyen-Age, à cette époque la population est sous la protection des évêques. On assiste à un essor urbain vers l'an 1000 et vers 1350. La croissance démographique, rurale, l'essor du commerce provoque la renaissance des villes et leur extension. Les signes visibles : élargissement des enceintes et création de nouvelles paroisses urbaines. A la Renaissance, on assiste à une nouvelle croissance démographique et à l'extension du territoire habité et cultivé. Exemples : assèchements pratiqués en Flandres et dans la plaine du Pô, créations de nouveaux hameaux et de fermes isolées. Le nouvel essor urbain coïncide avec la révolution industrielle, on assiste à une forte croissance entre 1850 et 1950.

3) Révolution industrielle et renouveau des agglomérations

On passe de sociétés agraires à des sociétés industrielles. Tout les domaines sont touchés : l'économie, la politique, la société, l'environnement du monde contemporain. Cette ère débute dans le nord de l'Europe et aux Etats-Unis. On parle de seconde grande révolution urbaine (entre 1750 et 1900), la première étant celle du néolithique où les nomades deviennent sédentaires. L'urbanisation s'accélère, il en découle une supériorité économique de ces civilisations sur les autres. L'agriculture se modernise, on assèche des marais, on procède à des défrichements, la jachère est délaissée au profit d'un assolement quadriennal. On assiste à la fin de la tenure. La croissance de la population rurale amène un surplus de main d'oeuvre dans les campagnes, ce qui fait que certains émigrent en ville pour travailler dans des usines. Le charbon est alors une source d'énergie universelle, Watt invente la machine à vapeur, qui se répand. On assiste à une hausse du rendement agricole au XVIIIè s. John Cockerill, un industriel, installe les machines à vapeur en Europe, ce qui a pour conséquence l'implantation de hauts fourneaux et d'usines nombreuses. Développement de l'industrie du textile, apport de capitaux industriels, de nouvelles classes sociales émergent (bourgeoisie). Apparition de grands magasins et de services à la clientèle, développement des transports (on creuse des canaux, apparition des bâteaux à vapeur, des locomotives et des vélocipèdes) qui font concentrer en un lieu les industries et les villes.

Découverte de gaz de houilles, à partir de là Lebon & Murdoch développe l'éclairage au gaz. Début de l'éclairage des villes. En 1804 Trevithick met au point la première locomotive sur rail pour tracter les wagonnets de charbon dans les houillères. En 1825, les frères Stephenson créé une locomotive capable de tracter un train de 90 tonnes. Développement des chemins de fer, qui transforment le paysage du monde. A partir de là on considère que le monde sous sa forme moderne est réellement né. En 1867 arrive l'électricité grâce à Siemens qui invente la dynamo (= générateur qui transforme l'énergie mécanique en électricité). En 1882, la 1ère centrale électrique est construite. Le moteur électrique remplace peu à peu la machine à vapeur.

* Transformation du travail : 1ère conséquence de la révolution industrielle.

Locaux sales, mal aérés, bruyants, encombrés, tâches simples, précis mais répétitif supervisé par des contremaîtres strictes : voici ce qu'est le travail aux 1ères heures de la révolution industrielle. Le travail dure 300 jours/an, 14 heures/jours, les salaires sont bas, les femmes et les enfants travaillent aussi. Le syndicalisme se met progressivement en place. Instauration d'un âge minimum du travail, le nombre d'heures diminue (sauf dans les mines). Les grèves sont néanmoins réprimées dans la violence, mais une loi contre ces violences apparaît. Le droit d'association et de grève et obtenu vers la fin du XIXè siècle. Fondation des syndicats (= regroupement en central et en fédération en vue d'un engagement dans l'action politique). Association avec socialiste, leurs revendications : moins d'heures et hausse des salaires.

Urbanisation massive, les usines sont proches des sources d'énergie. Le centre urbain attire d'autres entreprises et de la main d'oeuvre disponible. Abondance de capitaux, existence d'un marché. Logements situés à proximité des usines par manque de transports. Loyers néanmoins élevés, logements insalubres, surpeuplés, sans eaux courantes, et s'ajoutent à celà la fatigue, la mauvaise alimentation des ouvriers, le manque de médecine du travail; l'alcoolisme se développe et fait des ravages. L'état ne fait rien mais des fondations privées se créent pour faire face à ce fléau. L'école primaire devient obligatoire malgré de nombreuses protestations. 2 vastes empires coloniaux (Français & Anglais) fournissent des moyens matériels aux colonies mais en échange d'un puisement important de leurs ressources naturelles. De nouveaux marchés sont crées dominés par la France et l'Angleterre. Parallèlement se forment les Etats Unis et la Russie, ainsi que le début de la rivalité entre grande nation et la course à l'armement. La 1ère guerre mondiale, la fin de l'Empire allemand et la fondation de l'urss transforment durablement les villes.

La maîtrise de l'acier permet le développement d'arme de plus en plus efficace. L'allemagne, l'angleterre, la France et les Etats-Unis sont les principaux fabricants d'armes. Une compétition est lancée pour maîtriser les terres et les mers du globe, ce qui a pour conséquence des guerres de plus en plus meurtrières. Les cuirassés et autres grands navires de guerre embarquent d'énormes quantités de charbon, puis le charbon est remplacé par le pétrole. La russie, les USA et le Moyen Orient possèdent les plus riches gisements. On parle d'or noir.
1890 : 1er moteur à explosion, qui conduit au développement de l'aviation et de l'automobile. Révolution des modes de vie. Le pétrole devient la principale source d'énergie au XXè s pour les transports.

1.1.2.1 Croissance urbaine récente.

La ville change dans sa taille, sa morphologie, dans ses activités, ses modalités, ses sociétés urbaines. Avant le XIX, aucune ville n'a 2 millions d'habitants. La population mondiale est multiplié par 6 entre 1800 et 1995. Croissance phénoménale. La population urbaine est multipliée par 34 entre 1800 et 1995. 8% d'habitants en ville en 1800, plus de 50 % de nos jours. L'industrialisation est en relation avec la croissance urbaine. Apparition de très grandes villes avec la 2è révolution industrielle et en lien aussi avec des facteurs politiques. Les plus grandes villes sont localisées chez les plus grandes puissances.

1.1.2.2 Formation des agglomérations

Agglomération : ville mère + sa banlieue ( = zone à caractère nettement urbain qui déborde de la ville tout en lui restant adjacente).
Radiocentrique : qualifie une agglomération dont les voies sont tracées de sorte qu'elles sont concentriques, circulaires, reliées entres elles par des artères qui partent du coeur de la ville comme des rayons.

exemple : Chicago qui a affaire à un flux d'immigration, a connu des problèmes. La ville est située près de marécages, contraintes naturelles. D'importants travaux ont été effectué pour surélever les infrastructures. Ils font détourner la rivière pour préserver l'eau potable et pour permettre l'extension urbaine. "Chicago Sanitary" -> nom du canal.

Système de transport en commun favorise l'extension de l'agglomération. C'est le cas du métro, moyen de transport le plus efficace. Le 1er métro à Londres date de 1863, à New York de 1868, de Chicago en 1892 et celui de Paris en 1900. Plus les villes s'étendent, plus le réseau s'étend. Formes plus complexes avec la connurbation.

Connurbation : ensemble urbain constitué de plusieurs noyaux dont les banlieues finissent par se rejoindre. (On parle de mégalopole).

Ex : connurbation de Lille-Roubaix-Tourcoing.
Marseille-Aix, Lyon-Saint-Etienne, Metz-Thionville, Biarritz-Anglet-Bayonne, Nantes-Saint-Nazaire, Rennes-Saint-Malo, Toulouse-Montauban sont considérés comme des connurbations.

1.1.2.3 Prédominance de la fonction industrielle

La fonction industrielle explique le développement des grandes villes, notamment le besoin de loger les travailleurs. Changement de la morphologie de la ville par le développement de l'habitat. 30 villes dépassent les 6.5 millions d'habitants. C'était la taille de Londres en 1900.
Les premières villes actuelles sont de gigantesques organismes qui concentrent l'essentiel des pouvoirs, ce qui permet de les qualifier de métropoles.

Métropole : ville importante exerçant les fonctions importantes au niveau de la planète dans les domaines économiques, politiques...

On parle de mutation urbaine : les changements dans la société, la mode de vie urbaine se généralise. Le développement urbain se traduit par 3 manières :

-> Hausses des tailles de villes existantes
En 1800 seule Pékin a plus d'un million d'habitants
294 villes de plus d'un million d'habitants à la fin du XXè. Les villes ont débordé de leurs communes. Ex : Nancy, dont l'urbanisation s'est développée jusqu'à relier d'autres communes comme Vandoeuvre, Laxou...
Actuellement la ville la plus peuplée est Tokyo avec 12 millions d'habitants.
80 % de la population mondiale vivre en ville en 2030 (prévisions). Le futur se dessine dans les mégalopoles. Le développement urbain et technologique peuvent être des outils pour un développement durable où l'homme privilégie l'environnement. La croissance urbaine crée des villes nouvelles, qui apparaissent sur des territoires vierges, peu urbanisés, en périphérie de grandes villes déjà existantes parfois aussi. Elles permettent de détourner la croissance et un desserrement urbain.
L'étalement urbain permet de passer de l'agglomération à l'ère métropolitaine.
Une mégapole est une ville à très forte population ( environ 2 millions d'habitants). Les richesses qui y sont produites sont considérables (Ex : PIB de Tokyo est supérieur à celui de l'Italie).
Cette marée urbaine qui a submergé le monde est récente, l'accroissement est spectaculaire après la seconde guerre mondiale bien qu'il ait débuté dans les pays développés durant la seconde révolution industrielle. Différentiel de croissance urbaine entre pays du nord et ceux du sud.

1.1.2.4 Une marée urbaine inégale

Les pays les plus urbanisés sont ceux dont la croissance urbaine est la plus faible. L'inverse est réciproque mais on assiste à un rattrapage des pays du sud. En 1920 il y avait 10 agglomérations de plus de 2 millions d'habitants, en 1950 il y en a 29, en 2000 il y en a 150.

-> Gigantisme urbain jamais égalé auparavant. En 1981 l'ONU parle de villes géantes pour qualifier les villes qui dépassent les 4 millions d'habitants. En 1991, l'ONU employe le terme de Mégacité pour une région métropolitaine avec une population totale supérieure à 8 millions d'habitants. La métropole se définit par des fonctions en lien avec la transformation de la production, elle organise son territoire, la mégapole elle ne structure pas son territoire. Vitesse fulgurante dans le monde entier puisqu'en 100 ans, beaucoup de métropoles se sont formées. Accelération contemporaine spectaculaire depuis 1945, car en 50 ans 1/4 d'urbains, en 1995 46 % d'urbains et en 2000 on a 50 % d'urbains. La population des villes croient 3 fois plus vite que celle des campagnes.

De nos jours on comptabilise 300 agglomérations de plus de 1 million d'habitants, 17 agglomérations font plus de 10 millions d'habitants. On assiste à l'éclosion de cités géantes, a la prolifération de très grandes villes, qui sont un trait majeur du monde contemporain.
En 1950 on avaot 1 ville à 10 millions d'habitants, en 1960 une ville atteint les 20 millions d'habitants et en 2005 une ville atteint les 30 millions d'habitants. On dit qu'un seuil urbain a été franchit. Tokyo compte 30 millions d'habitants agglomérés, Séoul 20, New York 19, Mexico 18...

Processus de métropolisation.

Dans les pays développés, les mégalopoles sont les centres nerveux concentrant les fonctions de commandements dans tout les domaines, politique, financier, industriel, cilturel. Dans les pays émergeants, la métropolisation est plus ambigüe, c'est un centre d'impulsion dont la gestion est souvent inextricable.
Dans les pays les plus pauvres la métropole, hypertrophiée, engendre d'importants déséquilibres (Ex : Dacca, capitale du Bangladesh, comte 13 millions d'habitants et est spécialisée dans le commerce de riz, de sucre, de thé; Abidjan est la capitale économique de Côte d'Ivoire, compte 6 millions d'habitants et est la deuxième plus grande ville francophone du monde).

Dans les pays riches les villes sont toujours des métropoles, ce n'est pas le cas dans les pays pauvres. La répartition spatiale change d'un pays à un autre. Il y a de grandes agglomérations à peu près partout, au début du XXIè s. L'Asie a les plus grandes agglomérations et en a le plus.

2) Des définitions évolutives.

Les différentes définitions donnent de nombreuses erreurs, de la confusion en ce qui concerne la hierarchie mondiale. Différents critères sont retenus, et différentes définitions sont retenues dans le temps.

2.1 Dans le passé la définition est plus aisée.
Les premières villes dès l'Antiquité ont pour conséquence d'être délimitée par des remparts, par des enclos symboliques. La ville est conçue comme un espace bien différent de la campagne et avec des règles politiques, sociales qui lui sont propres.
Au Moyen-âge, le rempart, la muraille s'impose comme la véritable signature du fait urbain. Pas de villes sans enceintes. Les enceintes sont franchis par des péages, des taxes,et sont fermées la nuit. La taille des villes et la population sont faibles. Les quartiers apparaissent hors des murs. L'expansion est appelée faubourg. Le faubourg apprtient-il à la ville ou pas ? La ville inclus une délimitation plus clair, ainsi que trois principales fonctions : protection, échange et commandement religieux et politique.

2.2 Eclatement du fait urbain

A partir du XVIIIè s, remise en cause progressive par trois phénomènes de cette définition. D'importants changements des pays du nord de l'Europe ont lieu, et touche le sud ensuite.

- fin de la fonction de protection dû à la constitution d'état capable de défendre leur frontière. L'amélioration des armes et des armées y contribuent.

- croissance démographique très forte. Extension très importante de la ville, qui n'est plus gênée par la présence de remparts, qui sont détruits car inutiles. On dit que la ville 'n'est plus gênée par son corset".

- développement des techniques nouvelles en matière de transport, notamment le chemin de fer. Ce développement a permis de ravitailler facilement les villes, qui n'ont plus besoin de leur arrière pays dont elles étaient dépendantes. Metro et voitures y contribuent...D'autres objets aussi comme le frigo, qui permet de conserver la nourriture.

Fin de l'exode rurale...et son renversement.

Pour les pays industrialisés, la phase d'urbanisation rapide est accomplie ( - de 1 % de croissance annuelle). L'exode rural est terminé. La croissance est alimentée par le solde des naissances sur les décès et via l'apport de l'immigration.
Plusieurs critères définissent la ville de nos jours.

La ville est un espace de forte densité, de l'habitat et/ou du bâti, jointif ou continu ( - de 200 m entre deux maisons ).
Cependant tout l'espace urbain n'est pas du bâti.
Par exemple est crée le label de 'Ville fleurie' en 1959. Celà montre que la ville n'est pas que constituée de rues et de bâtiments.Ce label a été créé pour valioriser les espaces verts en ville.
Il y a cependant une forte occupation du sol. Une forte densité d'emploi définit également la ville. La densité de population (nombres d'habitants à l'hectare) définit aussi la ville.
Second critère : le seuil démographique. A partir de tant d'habitants, une commune est donc une ville. 2000 habitants en France, l'INSEE le définit ainsi : une commune est un territoire avec des zones habitées. Quand la croissance urbaine explose et s'étend sur une commune voisine, cela pose un problème. Du coup la ville englobe d'autres villes, comme Nancy avec Laxou, Villers...Des villes dépassent 2000 habitants. L'INSEE a mis au point en 1952 la notion d'unité urbaine, également appelé agglomération multicommunale, qui est l'ensemble des communes au bâti jointif supérieure ou égal à 2000 habitants.

Selon l'INSEE, la ville centre est une unité urbaine multicommunale définit comme une commune qui abrite plus de 50 % de la population de l'unité urbaine. Toutes les communes où la population est supérieure à 50 % de la commune la plus peuplée sont également qualifiée de ville-centre. Les communes urbaines qui ne sont pas des villes centres sont les banlieus de l'agglomération multicommunale. La banlieu ne désigne pas seulement les zones du grand ensemble en difficulté souvent localisée en périphérie des villes. La banlieu désigne l'espace périphérique urbanisé le plus dense qui prolonge une grande ville en étant divisé administrativement en unité communale suburbaine. En général la banlieu est en étroite relation avec la ville principale, les travailleurs par exemple vivent en banlieu. Socialement pas neutre. Lien organique entre la banlieu et la ville centre, sa polarisation qui s'exerce est nourris par une lecture et une image dévalorisante, souvent perçu comme incomplet et défavorisé, n'appartenant ni à l'urbain et au rural. La diversité paysagère, urbanistique, sociale est donc perçue à tort comme infériorisée, stigmatisée et dangereuse.

Ex : Haut du Lièvre n'est pas la banlieu car située dans Nancy !

| Petite échelle | Moyenne échelle | grande échelle |

nom | aire urbaine | unité urbaine | ville

composition |pôle urbain et couronne | ville centre et commune| commune...
|périurbaine (40% actifsqui| de banlieu
| travaillent)

L'INSEE a déterminé les aires urbaines.
La moitié des communes sont du rural profond, mais ça ne constitue que 18 % de la population. Donc 82 % de la population est concentrée dans l'aire urbaine.
76 % en ville, 6 % en couronne périurbaine.

En France et en Allemagne, 2000 habitants, seuil pour être une ville, au Danemark 200, en Islande 300, au Canada 1000 et aux USA 2500, au Japon 50 000. Seuil de 20 000 habitants pour les Nations-Unies. La densité de population est un des critères possible, influencé par la hauteur des bâtiments. En Europe, les urbains occupent 1 % de la superficie totale du continent mais leur empreinte écologique s'étend bien au delà de la surface des villes. Une ville consomme moins de ressources qu'en zone périurbaine. Dans les années 90, une ville européenne d'un million d'habitants consommait 11 500 tonnes par jour de combustibles fossiles, 320 000 tonnes d'eau et 2000 tonnes de denrées alimentaires. 25 000 tonnes de CO2, 1600 tonnes de déchets solides et 300 000 tonnes d'eaux usées. Les grandes villes sont le produit de l'étalement humain ainsi que la concentration des pouvoirs stratégiques de commandement dans de nombreux domaines et ayant le nom de métropole pour les désigner.
Phénomène de métropolisation lié à la mondialisation économique en raison d'un besoin de pôles puissants. On parle de métropole en réseau.

Mégapole : Très grande agglomération qui abrite en son sein des fonctions de commandement; l'ONU a fixé le seuil à 10 millions d'habitants. On parle de ville-globale ou de ville-mondiale (Saskia Sassen est l'auteur de cette formule en 1996) qui ont laissé une empreinte, une histoire particulière et précise.
Elles demeurent les principales pôles commerciaux du globe : Londres, Paris, New-York, Tokyo, Milan, chicago, Los-Angeles, Hong Kong et Francfort.

Métapole : Les territoires sont des modes de vie et des modes de production. Le processus de métropolisation peut intégrer des morceaux de territoire éloignés, avec de la population qui s'y intègre. C'est Ascher en 1995 qui parle de métapole avec des métastases métropolitaines. L'expression désigne les très grandes villes dans lesquelles on observe une hyper concentration des pouvoirs de commandement et sa primauté dans la hierarchie des réseaux.

Mégalopole : Concept proposé par Gottmann dans 'Megalopolis' (1961), il définit la megalopolis par la région urbaine s'étendant entre l'agglomération de Boston et la connurbation Baltimore-Washington. Cet ensemble urbain peut s'étaler sur plus de 800 km et peut regrouper 65 à 70 millions d'habitants. Il l'explique par une succession de conjoncture favorable comme la colonisation de la façade nord et l'importance des échanges maritimes avec l'Europe, par la victoire du Nord sur le Sud lors de la guerre de sécession et par la présence d'une élite urbaine.

Mondialisation : expansion et harmonisation des liens d'interdépendance entre nations, activités humaines et systèmes politiques à travers le monde. Ce phénomène touche toutes les personnes avec un effet propre à chacun. Cela évoque le transfert, les échanges internationaux de biens, de main d'oeuvre, de connaissances spécifiques à l'environnement humain, désigne surtout l'économie néanmoins.

Dollfus : " ensemble de ville qui contribue à la direction du monde, [...] symbole de la globalisation lié à la concentration des activités, d'innovation et de commandement " ---> Triade.

Inégalités entre villes ouvertes sur le monde et territoires renfermés. Emergement de centres urbains majeurs provoque l'immersion des territoires avoisinants.

Conclusion :

Certains qualifient une ville selon sa fonction principale (fonction économique souvent) mais cette typologie n'est en rien immuable. La difficulté de la définition relève de ses propres caractéristiques, comme la taille par exemple, mais requiers une autonomie politique. Pour Pierre Georges, une ville se définit comme un groupement de population aggloméré caractérisé par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale.
Il n'existe donc pas de définition incontestable de la ville. Mais une combinaison du seuil démographique et la forte densité permet de reconnaître une ville. Il faut réfléchir à deux choses : le contexte chronologique et le contexte spatial, ce qui revient à se poser 2 questions : quelle est l'origine de la ville ? et Quel est le cadre physique et humain de la ville ?
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